Made in Midi
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Made in Midi 3ème du Défi Atlantique

Le Class40 Made in Midi de Kito De Pavant et Alex Pella a franchi la ligne d’arrivée de la seconde étape du Défi Atlantique, entre Horta aux Açores et La Rochelle ce dimanche 14 avril à 03h 36min 10sec.
Kito et Alex sont arrivés en 3ème position après Eärendil qui remporte cette seconde étape et Aïna 2ème.
Made in Midi complète le podium de l'épreuve après Aïna d'Aymeric Chappellier, vainqueur en 15jrs 03h 42min 48sec, et Eärendil de Pietro Luciani, 2ème.
Temps de course de Made in Midi sur l'étape 2 = 5jrs 12h 36min 10 sec
Vitesse moyenne = 9,74 noeuds.
Écart au 1er, Eärendil = 56min 36sec
Temps de course de Made in Midi sur la totalité du parcours de 3800 milles [ Pointe-à-Pitre > Horta > La Rochelle ] = 16jrs 13h 22min 05sec
Vitesse moyenne = 8,85 noeuds
Photo : Olivier Blanchet/GPO
Made in Midi en pole position au départ de la 2e étape du Défi Atlantique

Le départ de la seconde étape du Défi Atlantique a été donné ce lundi 8 avril à 13h à Horta, 15h en France. Made in Midi et les neuf autres Class40 se lancent dans une traversée express entre l’île de Faial aux Açores et La Rochelle, dans un vent modéré, forcissant jusqu’à plus de 30 nœuds dans les jours à venir. Kito de Pavant et Alex Pella comptent bien défendre leur place sur le podium et coupent les premiers la ligne de départ. Verdict dès samedi à La Rochelle !
Dix Class40 ont pris le départ de la seconde étape du Défi Atlantique ce lundi à 13 heures locales depuis Horta, en direction de La Rochelle, dans de belles conditions estivales. Un parcours de 1300 milles attend les marins avec un vent de Sud-Ouest forcissant jusqu’à plus de 30 nœuds. « On va avoir des conditions plutôt sympas. Un peu de vent fort les premiers jours, 35 nœuds au portant donc ça va aller vite ! Des conditions plutôt toniques pour aller vers le cap Finisterre. Et ensuite ça pourrait se compliquer dans le golfe de Gascogne qui va surement nous réserver quelques surprises avec probablement de la pétole. » confiait Kito avant le départ.
Si la première partie de la traversée s’annonce assez peu ouverte aux options stratégiques, la course de vitesse pourrait bien être chamboulée à l’approche de l’arrivée : « Une fois encore, les fichiers météo ne sont pas d’accord entre eux. Soit tout se passe bien et on arrive au portant, assez vite, samedi matin. Soit on traverse une zone de pétole bien dense dans le golfe de Gascogne et on arrive au près dimanche. Il y a donc beaucoup d’incertitude sur l’arrivée, on ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé... » ajoute Kito.
Objectif top 3
Kito et Alex ont « un job à finir et cela ne va pas être facile ». L’équipage italien d’Andrea Fantini (4ème à Horta) qui reste inchangé pour cette seconde étape*, compte bien tirer le meilleur de son « Enel Green Power ». « Les Italiens ont montré qu’ils savaient faire du bateau ! Leur Class40 est le premier de Guillaume Verdier, un excellent bateau dans tous types de temps. Ce sont des clients sérieux ! Mais je pense qu’on a tous des armes différentes selon les bateaux. Il va y avoir une belle bagarre. On ne s’attend pas à gagner des places au classement mais on s’attend surtout à essayer de ne pas en perdre ! »
Éviter les pièges du golfe de Gascogne avant l’arrivée à La Rochelle
« Le matériel commence à souffrir, notamment les voiles, après deux transats, expliquait Kito avant le départ. Et puis, il y a les pièges habituels du golfe de Gascogne, de la mer, du gros vent, des bateaux de pêche, des cargos, de la pollution… » Beaucoup de paramètres à prendre en compte avant l’arrivée à La Rochelle. « C’est une arrivée plutôt sympa. D’ailleurs il n’y a pas si longtemps nous sommes arrivés à La Rochelle avec l’IMOCA de Yannick Bestaven, en décembre 2017 après la Transat Jacques Vabre. Mais bon on n’y est pas encore ! »
Alex Pella, un co-skipper au top !
« Alex Pella a un point de vue extérieur au projet. C’est toujours intéressant d’être un peu détaché. Il a une culture différente et une expérience sur des bateaux très différents. Il a fait beaucoup de Class40, de manière assez brillante, beaucoup de Mini 6.50 et il a régaté sur de gros bateaux. Il a une culture voile assez éclectique, ce qui lui permet d’avoir des idées très tranchées sur ce qu’il faut faire, ce qu’il faudrait améliorer sur le bateau, donc c’est toujours très intéressant. Et c’est quelqu’un de très convivial, très agréable à vivre et qui a beaucoup de qualités. D’ailleurs on le retrouve sur beaucoup de bateaux ! Il s’adapte un peu à toutes les situations. C’est top ! Il apporte beaucoup de fraicheur, de positivité et de compétences. Il me permet d’avancer sur la préparation en vue de la Transat Jacques Vabre. »
Horta, une escale agréable
« L’escale à Horta aura été fidèle à elle-même. C’est toujours une escale agréable qui est vraiment appréciée de tous les marins du monde. Tous les navigateurs qui traversent les océans viennent au moins une fois dans leur vie à Horta. C'est une escale très sympathique avec des gens très accueillants.
C'est plutôt bon enfant ici sur la course, on a eu du temps pour faire connaissance avec les autres équipages, on apprend à se connaitre parce qu'en Guadeloupe on avait tous la tête dans le guidon pour préparer les bateaux avant le départ. »
* Une des particularités du Défi Atlantique est la possibilité de changer d’équipage entre la première et la seconde étape : « On est que deux bateaux à courir en double. Il y a beaucoup d’équipages qui ont changé. Certains étaient 3 à bord et se retrouvent à 4, certains étaient 4 et se retrouvent à 3. Certains étaient en double et se retrouvent à 4 et d’autres étaient 4 et se retrouvent en double… Il n’y a que chez nous, chez Aïna et les Italiens que c’est à peu près stable, des gens fidèles ! »
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La 1ère fois que je suis venu à Horta, en 1982, il y avait déjà un espagnol à bord….

Pedro
2009. Nous venions de remporter la 2ème étape de l’Istanbul Europa Race, course en équipage. Nous nous retrouvions 3 IMOCA à égalité de points au classement général avant la 3ème et dernière étape, donc décisive. Il s’agissait de Foncia de Michel Desjoyaux, Estrella Dam de Guillermo Altadil et notre Groupe Bel.
Il faisait chaud en septembre sur le port de Barcelone.
Un matin, un groupe de VIP visitait les bateaux amarrés en bas des Ramblas. Parmi eux, un président d’un yacht club des environs. Immédiatement, cela me remémore une traversée de l’Atlantique et je me mets à leur raconter ma rencontre avec un autre président de club, celui de Sitges, quelques 27 ans plus tôt…
C’était donc en 1982, après un hiver passé aux Antilles, il fallait ramener Rackham le Rouge en Méditerranée pour la saison d’été. L’équipage, qui avait été formé tardivement, était composé de mon frère Eric, d’un gros monsieur dont j’ai oublié le nom et qui avait fait l’essentiel du voyage à l’intérieur du bateau car son embonpoint dépassait largement la taille de la descente et du fameux président espagnol qui répondait au nom de Pedro. La veille du départ de Deshayes en Guadeloupe, j’avais eu un cas de conscience et du refuser l’embarquement d’un 5eme équipier, lui aussi envoyé par une école de croisière avec laquelle j’étais en partenariat, mais qui n’avait pas jugé utile de me prévenir qu’il était handicapé des deux jambes et ne pouvait se déplacer qu’en chaise roulante...
Le type, très sympa, était sans doute capable de traverser l’Atlantique mais je n’étais pas préparé à une telle expérience et j’avais préféré, la mort dans l’âme, le laisser à terre.
Le voyage avait mal commencé avec une cadène qui accusait des signes de faiblesses et il avait fallu faire une brève escale à St Barth pour ressouder la pièce.
St Barth, à cette époque était une petite ile tranquille, sans une voiture et seulement quelques motos.
Je me souviens avoir fait du stop pour trouver un gars capable de réparer notre avarie.
Le seul bar de Gustavia était tenu par un rasta black qui était par ailleurs ambassadeur de Suède…
Une fois repartis, la météo n’avait pas été tendre avec nous et nous avions affronté plusieurs dépressions assez creuses et la traversée n’avait pas été de tout repos. Au point qu’une nuit, alors que Pedro était de quart et que je tentais de me reposer dans le chaos causé par le passage d’un front, je le vis arriver dans le carré, dégoulinant d’eau de mer, en s’écriant avec son accent ibère : « ma, c’est trop dour, yé vé mé couché, yé souis trop vieux pour prendre toutes les tempêtes de l’Atlantique sour la Cabeza!!! »
Il avait quitté son poste de barre, et laissé le ketch se débrouiller tout seul dans la mer en furie… Je renfilais donc mon ciré et reprenais la barre jusqu’à ce que le temps se calme, ce qui n’arriva pas immédiatement….
Après quelques jours de mutisme total, Pedro avait fini par retrouver le sourire en apercevant les vertes pentes volcaniques de Faial ainsi que la parole, en s’écriant en les montrant du doigt : « Vacas !!! »
Nous l’avions débarqué à Gibraltar, mission accomplie. Il avait traversé l’atlantique et pouvait enfin accomplir sereinement son rôle de président et affronter le seul membre de son club qui avait, lui aussi, traversé un océan à la voile.
Je terminai donc de raconter cette anecdote à mon petit groupe d’auditeurs Catalans puis m’installai au PC course pour lire mon courrier électronique et récupérer quelques informations météorologiques pour la prochaine étape. Je n’étais pas assis depuis plus de 5 minutes qu’une main fragile se posa sur mon épaule et qu’une voix tremblotante s’élève dans mon dos : « eh Kito, tou té souviens dé moi ? »
Incroyable, le vieux monsieur qui se trouvait derrière moi était Pedro. Il m’avait retrouvé, quelques instants à peine après que je me souvienne de son existence et sans que personne n’intervienne sur le déroulé de ce petit hasard de la vie !!!
Extrait de « Le plus grand navigateur de tout l’étang ! »
Le phare marquait la côte avant l’eruption volcanique qui a produit entre 1957 et 1958 les trois pointes que vous voyez un peu en arrière et à gauche du phare sur les photos.
Tout est encore recouvert d’une espèce de poussière de pierre fine grisâtre, c’est beau et assez lunaire, étonnant après la dose de vert qu’on s’est prise toute la journée !
Kito : « Il nous reste à viser la victoire d’étape »

Défi Atlantique : Made in Midi 3ème de la première étape entre Pointe-à-Pitre et Horta
Kito de Pavant : « Il nous reste à viser la victoire d’étape »
Kito de Pavant et Alex Pella à bord du Class40 « Made in Midi » ont terminé ce mercredi 3 avril en troisième position de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe-à-Pitre et Horta, aux Açores avec un temps course de 11 jours 45 minutes 55 secondes. Un podium mérité au terme de 2300 milles courus dans des conditions aléatoires : « Sympas les cinq premiers jours et détestables les six derniers », selon Kito de Pavant. Une satisfaction toutefois, malgré le retard pris sur les deux premiers, un peu plus chanceux, arrivés la veille. Un écart de temps de pratiquement 34 heures qui rend impossible la victoire finale. Reste donc aux deux Sudistes d’assurer leur 3e place au général lors de la seconde étape, entre Horta et la Rochelle, qui s’élance lundi. Et pourquoi pas y ajouter le panache en coupant en vainqueur la ligne d’arrivée entre l’Ile de Ré et Fort Boyard…
« On appelle ça un passage à niveau. Le nôtre a laissé passer deux trains, mais nous, derrière, on a eu droit à la grève des aiguilleurs, à une manif de bonnets rouges et de gilets jaunes. On est resté planté. Bref, on n’a pas eu de bol. Mais c’est comme ça, la régate ».
Pas mécontent que cette première étape du Défi Atlantique soit terminée, Kito de Pavant. Même si le skipper du Class40 « Made in Midi », secondé sur cette transat d’ouest en est par le Catalan Alex Pella, aurait aimé la terminer en meilleure position. La faute à ce maudit nuage qui les a bloqués à mi-chemin entre la Guadeloupe et les Açores.
« En fait, les cinq premiers jours ont été supers. Et là, après une super journée au portant où on reprenait des milles aux deux premiers, on se fait coller quelques heures pendant que ça s’échappait devant. Après, la zone de transition s’est agrandie, le retard accumulé et on s’est pris mer forte et vent de face les cinq derniers jours ».
Kito de Pavant : « on n’a rien à regretter au niveau de notre navigation »
Et voilà comment « Made in Midi » termine 3e de cette première étape, avec pratiquement 33 heures de retard sur le premier, « Aïna, Enfance et avenir », d’Aymeric Chappellier, et 24 heures sur le deuxième, « Eärendil », de Catherine Pourre.
« Ce sont deux bateaux récents, qu’on savait difficiles à battre, se console Kito de Pavant. Ils font premier et deuxième du RORC 600, aux Antilles, cet hiver. Et sont menés par des équipages plus nombreux que nous deux. On s’est vite rendu compte que « Aïna » est dans une phase de réussite (ndlr : Aymeric Chappellier a terminé 2e de la Route du Rhum 2018). On n’a rien à regretter au niveau de notre navigation, on a l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait, le bateau est nickel. Mais bon, les nuages ont décidé. Et prendre 33 heures dans la figure sur dix jours de course, c’est dur à avaler. Comme c’est une course au temps, il n’y a plus d’espoir de victoire. Reste une belle victoire dans la seconde étape. Avec le panache ! ».
Alex Pella : « un bonheur et un honneur de naviguer avec Kito »
Ce panache, Kito veut le partager avec Alex Pella, puisque, malgré la possibilité qu’ont donné les organisateurs de changer d’équipage pour la seconde étape, « Made in Midi » restera mené par les deux Sudistes. Ce qui ravit le Catalan : « C’était encore une fois un bonheur et un honneur de naviguer avec Kito. On était au contact au début, et puis on a fait des choix qui n’ont pas été bien payés. On n’a pas été bien chanceux. Mais ça fait partie de la course au large. Et il reste une deuxième étape. On va se régaler et, pourquoi pas, la gagner. Je me régale vraiment à naviguer avec Kito. On s’entend bien, il y a une belle entente ».
« C’est vrai qu’on s’est bien entendu, acquiesçait Kito. On a bien rigolé et bien mangé. Et on s’est raconté une tonne d’anecdotes, des trucs qui se passent sur les bateaux. Mais je ne dirai rien, ça reste entre nous ».
Un Kito beau joueur qui tenait à féliciter… le quatrième de l’étape. « Andrea Fantini a fait une superbe course, avec un vieux bateau. On n’a pas réussi à les lâcher. Il va falloir compter sur ces sacrés Italiens ».
La deuxième partie de ce Défi Atlantique, entre Açores et Charente Maritime, s’annonce bien serrée. Reste à savoir si les conditions météo seront plus claires que sur la première étape. Et si les chemins de fer seront plus cléments avec Kito et Alex.
Retrouvez les classements de la première étape du Défi Atlantique en cliquant ici
Made in Midi 3ème à Horta

Kito De Pavant et Alex Pella ont franchi la ligne d’arrivée de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe-à-Pitre et Horta aux Açores, ce mercredi 3 avril 2019 à 14 heures, 45 minutes et 55 secondes (heure locale) soit 16h 45min en France. L'équipage a parcouru les 2 230 milles théoriques du parcours en 11 jours, 00 heures, 45 minutes et 55 secondes, à la moyenne de 8,40 noeuds, soit 1 jour, 0 heure et 8 mn de plus que les premiers à bord d'Aïna Enfance et avenir.
Bon départ pour Made in Midi sur le Défi Atlantique

Douze monocoques de la Class40 ont quitté ce matin Pointe à Pitre à 15 heures françaises très précises, dans le cadre du Défi Atlantique Guadeloupe > Horta > La Rochelle, à destination de Horta dans l’archipel des Açores.
Prélude à ces 2 300 milles de course au contact et en équipage réduit de 2 à 4 marins, un parcours de 35 milles depuis l’îlet Gosier jusqu’à Marie-Galante via Basse-Terre, histoire de profiter jusqu’au bout de l’hospitalité Guadeloupéenne. Le vent d’Est était au rendez-vous, ayant levé en chemin une houle déjà bien marquée, notamment du côté de Marie-Galante.
Point de round d’observation pour les prétendants à la victoire, et c’est sans surprise qu’on retrouvait dès le coup de canon l’ensemble de favoris de l’épreuve bord à bord sur la ligne. C’est Made in Midi de Kito De Pavant et Alex Pella qui se montrait peut-être le plus inspiré en franchissant en tête la ligne de départ au ras du bateau comité.
Les 39 marins de l’épreuve, (dont 4 femmes) répartis sur les 12 Class40 vont rapidement rejoindre le grand large une fois passée dans l’après-midi équatorial l’île de Marie-Galante. Les conditions météos sur l’Atlantique s’avèrent, au moins pour les trois premières journées, propices à la grande vitesse, à des allures de plus en plus ouvertes. Une belle incertitude continue cependant de régner quant aux conditions d’atterrissage aux Açores, d’ici 8 ou 9 jours.
« Tous les marins adorent les Açores. On quitte l’île de la Guadeloupe pour l’île d’Horta, ce qui est sympa. Nous sommes deux, Alex Pella et moi-même et cela sera peut-être un handicap au départ, lors du louvoyage vers Marie-Galante, mais pour la suite, notre bonne connaissance du Class40, et la qualité de nos pilotes automatiques feront le reste. »
Texte : Denis Van Den Brink
Photo : Eric Stimpfling
Défi Atlantique : départ de Guadeloupe demain

Kito de Pavant et Alex Pella quitteront Pointe-à-Pitre ce samedi 23 mars, direction Horta aux Açores, puis La Rochelle pour l’arrivée de la première édition du Défi Atlantique. 12 équipages prendront le départ de cette nouvelle course transatlantique d’ouest en est, réservée aux Class40, demain à 10h heure locale (15h en métropole). L’occasion de revenir en course suite à la Route du Rhum - Destination Guadeloupe et après les courses hivernales antillaises.
Il y a tout juste quatre mois, Kito de Pavant coupait la ligne d’arrivée de la Route du Rhum, le 21 novembre, en 5ème position dans la catégorie des Class40 après une bataille acharnée contre une météo déchainée et des concurrents coriaces. Depuis, si Kito a du rentrer à Port Camargue pour préparer la saison 2019 à la recherche de nouveaux partenaires, son Class40 Made in Midi, lui, a passé l’hiver aux Antilles. Sorti de l’eau pour une petite remise en état après une traversée de l’Atlantique particulièrement éprouvante, il a vite retrouvé son élément, prêt à participer aux classiques hivernales : la RORC Caribbean 600 et la Heineken Regatta que Kito et son équipage ont remportée haut la main, à Saint-Martin, début mars. De quoi rester dans le rythme avant de se lancer dans une nouvelle transatlantique, d’ouest en est cette fois, et en équipage, pour ramener Made in Midi « à la maison ». Le meilleur entrainement possible en vue de la Transat Jacques Vabre cet automne, point d'orgue de la saison.
« On s’attend à une grosse bagarre »
Parmi les 12 Class40 qui seront au départ du Défi Atlantique demain, on retrouve le Aïna Enfance & Avenir d’Aymeric Chappellier, arrivé 2ème de la Route du Rhum, et le Lamotte - Module Création de Luke Berry, arrivé 6ème. Mais selon Kito, « il y a 7 ou 8 très bons bateaux qui ont montré leur potentiel ces derniers temps. Aïna, Lamotte, Earendil, Tibco, Campagne de France, le bateau 152 d’Arthur Hubert qui est le même bateau que nous. Les bateaux sont proches en termes de vitesse mais il y a une grosse différence sur les équipages. Beaucoup de bateaux partent avec 4 équipiers à bord. Ça peut être un gros avantage s’il y a beaucoup de manœuvres. Mais en vitesse pure, avoir un bateau léger c’est plutôt mieux. On va voir ce que ça donne. On s’attend à une grosse bagarre et j’espère qu’on sera tous pas loin à l’arrivée à Horta ! »
9 jours de course jusqu’aux Açores
« Les conditions sont plutôt favorables pour le départ. On a du vent qui a tendance à tourner au sud-est pour démarrer donc on n’aura pas besoin de remonter très au nord comme c’est souvent le cas lorsqu’on traverse l’Atlantique dans ce sens. Explique Kito. En revanche, il y a une grosse incertitude sur la fin du parcours avec une dépression qui va nous embêter. On va surveiller ça de près la première semaine de course. »
Les premiers concurrents sont attendus vers le 1er avril à Horta, une escale qui permettra de regrouper la flotte en cas d’écarts importants, avant de reprendre le large, direction La Rochelle. « A priori on devrait traverser assez rapidement. On pense être aux Açores en 9 jours. Puis il y a la possibilité d’avancer le départ de la 2ème étape vers La Rochelle. C’est beaucoup plus aléatoire sur cette 2ème partie du parcours. Il peut y avoir de la pétole, du mauvais temps… C’est très incertain. Il y a 1300 milles entre Horta et La Rochelle donc environ 6 jours de course. Mais ça peut être beaucoup plus rapide ou beaucoup plus long... »
Alex Pella : « Très heureux d’être ici ! »
« Je suis très heureux d’être ici ! Kito m’a souvent appelé pour naviguer, je lui suis vraiment reconnaissant. Et ça fait plaisir de revenir sur cette série Class40 en Guadeloupe où j’avais gagné la Route du Rhum après une belle bagarre, justement avec Kito il y a 4 ans. C’est beaucoup de souvenirs, je suis vraiment content !
A bord de Lamotte il y a mon copain espagnol Pablo Santurde avec qui on naviguait sur Tales. C’est le parrain de ma fille ! On est amarrés l’un derrière l’autre. On s’est vu il y a 15 jours à la maison, là on se retrouve à Pointe-à-Pitre. C’est vraiment une belle série avec une très bonne ambiance, comme une grande famille de passionnés. C’est relax sur les pontons mais sur l’eau c’est la bagarre !
« C’est sûr, ça va être une belle course ! »
Le Catalan, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2017 en Multi 50 sur Arkema avec Lalou Roucayrol et détenteur du Trophée Jules Verne avec Francis Joyon à bord d’Idec Sport, a aujourd’hui beaucoup de propositions pour naviguer sur toutes sortes de très beaux bateaux. Mais le Défi Atlantique a tous les ingrédients pour motiver son retour temporaire en Class40 aux côtés de Kito. « Les équipages sont forts avec des gars que tu retrouves sur les autres courses et des bateaux bien préparés. C’est sûr, ça va être une belle course !
Kito est un super compétiteur et moi, mon objectif, c’est toujours pareil. D’abord il faut finir ! Si je suis dans les 5 c’est bien, si ça se passe bien on est dans les 3 et si ça se passe très bien on gagne !
La flotte est très homogène sur cette épreuve. On est mal habitué car sur la Route du Rhum ou la Transat Jacques Vabre il y a au moins 40 ou 50 bateaux. Là on est 12 dont 8 pour une belle belle bagarre devant, dont mon ancien bateau, le 123, skippé par Loïc Fequet, ça aussi c’est rigolo ! »
Rendez-vous demain, samedi 23 mars à 15h, heure de Paris, pour le départ du premier Défi Atlantique. Et bon vent au duo 100% Made in Midi !
A SUIVRE EN DIRECT SUR LA CARTO !
Le Défi Atlantique, qu’es-aco ?
- Transatlantique Class40 en équipage (2 à 4 marins par bateaux)
- 12 bateaux au départ
- 39 marins, 7 nationalités
- 3500 milles à parcourir : 2200 milles pour la 1ère étape, 1300 pour la 2ème
- Samedi 23 mars 15h (10h locale) : départ de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe
- Lundi 1er avril : arrivée prévue à Horta aux Açores
- Lundi 8 avril : départ prévu de Horta (possibilité d’avancer la date)
- Samedi 13 avril : arrivée prévue à La Rochelle
Défi Atlantique : Alex Pella remplacera Jacques Caraës aux côtés de Kito

Privé de Jacques Caraës, blessé à l’épaule, pour sa participation au prochain Défi Atlantique en double sur le Class40 Made in Midi, Kito de Pavant, dans l’urgence, s’est tourné vers l’Espagnol Alex Pella pour remplacer son Breton préféré. C’est donc avec une autre « vieille » connaissance, navigateur catalan d’expérience et réputé au sein de la voile mondiale, que le skipper d’Occitanie va former un duo de choc sur cette transat d’ouest en est.
« Petite contrariété… Jako vient de m’informer qu’il a deux tendons arrachés à l’épaule et sera donc indisponible pendant quelques semaines… Je cherche une solution de rechange ». Le forfait, appris ce mercredi après-midi, de celui qui devait être son coéquipier sur le prochain Défi Atlantique (Pointe-à-Pitre – Horta – La Rochelle) se posait là. Et si s’inquiéter de la santé de son ami de 20 ans a été la priorité de Kito de Pavant, l’urgence du départ (samedi 23 mars) de cette transat « retour » du Class40 « Made in Midi » obligeait le skipper à trouver un remplaçant rapidement.
« A une semaine du départ d’une transat, on n’avait pas prévu ce coup-là, explique Kito. Une transat, ce n’est pas n’importe quoi et on ne la fait pas avec n’importe qui. Il faut être qualifié et répondre à toute une liste de trucs obligatoires ISAF (ndlr : tout skipper professionnel participant à une épreuve de course au large doit détenir le certificat World Sailing, ex-Isaf, valable cinq ans, qui impose des stages : survie, formation médicale hauturière, météo, etc). La période était compliquée. Entre ceux qui n’étaient pas qualifiables, ceux qui étaient pris ailleurs, etc. J’ai rapidement pensé à Alex Pella. Qui a dit OK. D’autant plus qu’il devait être en Martinique le 18 mars et rentrer ensuite en Espagne en avion. Eh bien non, il partira de Guadeloupe et reviendra en bateau ! ».
« Un Catalan sur « Made in Midi », c’est la cerise sur le gâteau ! »
C’est donc avec un autre équipier de choc que Kito va participer à cette première édition d’une transat d’ouest en est, avec un stop aux Açores. Car Alex Pella n’est pas n’importe qui. Élu meilleur marin espagnol à trois reprises, le Catalan est un sérieux client dans le « mondillo » de la course au large. A 46 ans, le natif de Barcelone a touché avec succès à un peu tout ce qui flotte, que ce soit en équipage, en double ou en solo. Premier Espagnol à avoir gagné une transat en solitaire (Route du Rhum 2014 en Class40), il est détenteur du Trophée Jules-Verne, le record du tour du monde en équipage, avec le maxi trimaran « Idec Sport » de Francis Joyon en janvier 2017 (40jours 23 heures 30’30’’).
« Alex, on le connaît bien, précise Kito. On s’est rencontré lors du départ de la Barcelona World Race en 2010 (course autour du monde en double au départ de Barcelone). Nous nous sommes souvent croisés comme concurrents, notamment sur la Route du Rhum 2014 qu’il gagne et où je fais troisième. Il a fait pas mal de courses en Mini 6.50 dans le coin, sur Port-Camargue, et il a navigué avec nous sur les 60 pieds « Groupe Bel » et « Bastide Otio », il était d’ailleurs mon remplaçant sur le Vendée Globe 2016 (ndlr : tout concurrent du Vendée Globe a la possibilité de prévoir un remplaçant à jour de ses qualifications officielles pour faire la course en cas d’indisponibilité du titulaire) et a fait sa qualification obligatoire en Méditerranée, avec moi. C’est quelqu’un de très compétent et de très agréable. Exactement ce qu’on demande sur une transat en double. Et il est Catalan. Sur le Class40 « Made in Midi », c’est la cerise sur le gâteau ! »
Alors, après le duo prévu « celto-occitan » De Pavant-Caraës défait pour cause de blessure, c’est un équipage 100 % Sud qui va prendre le départ du Défi Atlantique, le 23 mars.
Made in Midi remporte la Heineken Regatta dans sa catégorie

Clap de fin sur la St Maarten Heineken Regatta après 4 jours de courses autour de l’île de Saint-Martin dans des conditions idéales, brise et soleil, et les eaux chaudes et turquoises des caraïbes.
Le Team Made in Midi remporte l’épreuve dans sa catégorie, avec trois victoires sur quatre, devant les anglais d’EH01 - Performance Yacht Racing, les américains d’Avanti et les canadiens d’Ocean racers.
Au programme du jour, convoyage vers la Guadeloupe et retour dès demain en hiver !
Défi Atlantique : Kito embarque Jaco sur son bateau

Kito de Pavant s’est associé les services de son ami Jacques Caraës sur le Class40 « Made in Midi » pour le Défi Atlantique, entre Guadeloupe et Charente-Maritime, avec une escale à Horta, aux Açores. Et si l’idée première est de célébrer une amitié de vingt ans entre le Sudiste et le Breton, il va falloir compter sur le duo de loups de mer expérimentés dans cette nouvelle transat « à l’envers » en équipage réduit, réservée à une catégorie des Class40 au niveau très relevé. Après une prometteuse 5e place sur la dernière Route du Rhum - Destination Guadeloupe et un hiver passé aux Antilles pour s’étalonner sur la RORC Caribbean 600 à Antigua et l’Heineken Regatta à Saint-Martin, Kito de Pavant poursuit ainsi un programme 2019 chargé dont le point d’orgue sera la participation à la Transat Jacques Vabre en double, entre Le Havre et Salvador de Bahia (Brésil), départ le 24 octobre 2019.
« C’était en 1999, à Port Leucate au départ de ma première en Figaro, la Porquerolles Solo. Il y avait de drôles de clients sur le circuit. Le Cam, Poupon, etc. Et le premier Breton qui m’a adressé la parole, c’était Jacques… ça fait pile vingt ans ». Oui, vingt ans que Kito de Pavant et Jacques Caraës ont débuté une véritable amitié, entre navigations ensemble et retrouvailles sur les pontons. Et c’est pour célébrer à leur façon cette entente « celto-sudiste » que les deux compères vont prendre le départ, le 23 mars prochain, du Défi Atlantique, transatlantique entre Guadeloupe et Charente-Maritime, via les Açores, réservée aux Class40.
« Après l’arrivée de la dernière Route du Rhum, on s’est retrouvé à Pointe-à-Pitre pour boire un coup, ou deux, sourit Kito. Jaco avait besoin de souffler, après avoir été directeur de course de cette édition 2018 réellement stressante. Il avait envie de naviguer, je lui ai proposé de faire le Défi Atlantique avec moi. Et voilà... ».
Jacques Caraës : « Fier que Kito m’ait proposé cette course avec lui »
Et voilà comment le Class40 « Made in Midi » va se retrouver mené par deux drôles de clients se rapprochant de la soixantaine. Mais l’âge des marins ne se compte pas en années, plutôt en milles parcourus. Et là, il y en a, des heures de vol. Enfin de navigation.
A ma droite, Kito de pavant, 58 ans révolus dont une bonne quarantaine à tracer son sillage, souvent en solo, sur les mers du globe, histoire de se tricoter un palmarès aussi grand qu’un spi de 60 pieds.
A ma gauche, Jacques Caraës, la soixantaine toute proche, ravi de réactualiser un CV de marin à faire pâlir un concurrent à l’arrivée de la Mini Transat après trente jours de mer…
Deux marins reconnus, appréciés, soudés par une complicité de gamins, prêts à additionner leurs expériences pour donner du fil à retordre aux jeunes costauds de la Class40. Tout en s’amusant.
« J’ai été fier que Kito m’ai proposé de faire cette transat avec lui, lâche Jacques Caraës. C’est vrai qu’après le Rhum, j’avais besoin de décompresser. Et je trouve que célébrer nos vingt ans d’amitié de cette façon c’est une bonne idée. D’un autre côté, moi qui ai décroché de la compétition depuis 2010 (après avoir remporté le Trophée Jules Verne…), pour me consacrer aux directions de course, c’est une opportunité géniale de repasser de l’autre côté du comptoir, de me replonger dans la peau d’un concurrent, dans la réalité d’une course au large. Une piqûre de rappel. J’espère surtout que je serai au niveau. Mais bon, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ».
Kito de pavant : « Jaco, il a tout fait et tout gagné sur un peu tous les bateaux »
Pas vraiment inquiet de ça, Kito de Pavant : « Jaco, il a tout fait, sur un peu tous les bateaux qui existent. Et il a tout gagné. Ce n’est pas pour rien que tous les grands skippers l’ont embarqué avec eux. C’est une véritable encyclopédie de la course au large. Une énorme expérience et de grosses compétences. Et un mec agréable à vivre à terre et en mer. L’idée est de se faire plaisir, de se marrer. Mais il va y avoir du niveau, il va y avoir du match. Et on aime ça ».
« C’est sûr qu’on ne va pas laisser notre part aux chiens », renchérit Jacques Caraës, remonté comme pour sa première régate. Et ravi de cette drôle d’association de bourlingueurs. Mais comme on dit : c’est avec les vieux potes qu’on fait les meilleures courses, non ?
Le Défi Atlantique, qu’es-aco ?
Le Défi Atlantique « Guadeloupe-Horta-La Rochelle » est une nouvelle course organisée par Grand Pavois Organisation en collaboration avec la Class40, inscrite au calendrier officiel de la FFVoile et celui des Class40, ces monocoques de 12,18 m. C’est une transatlantique d’ouest en est, en équipage (minimum 2 équipiers à bord), au départ de Pointe-à-Pitre le 23 mars, qui ralliera la Charente-Maritime avec une escale aux Açores et une arrivée estimée à partir du 13 avril. L’occasion rêvée pour les concurrents de la Route du Rhum en Class40 arrivés en Guadeloupe de revenir en course des Antilles. A noter que les concurrents auront la possibilité de changer d’équipiers pour la deuxième partie entre les Açores et la Rochelle.
Parmi les quatorze concurrents inscrits figurent les « meneurs » de la dernière Route du Rhum, dont le deuxième, Aymeric Chappellier (Aïna Enfance et Avenir), ou encore Luke Berry (Lamotte - Module Création), qui a terminé 6e, juste derrière un certain Kito de Pavant.
Kito de Pavant : « C’est un parcours intéressant qui me plaît bien, même si je ne l’ai jamais fait en course, mais souvent en convoyage.
Avec une première partie à aller chercher le nord, pour se dégager des alizés, puis il faudra jouer avec l’anticyclone des Açores pour arriver à Horta, normalement avec du vent fort. Il y a de la concurrence avec des bateaux qui ont choisi des équipages à trois ou même quatre. Nous, on joue le double. S’il y a de l’air, ça va être chaud. Et la deuxième partie, entre les Açores et la Rochelle, ça risque d’être sportif aussi. De toute façon, ce Défi Atlantique en double va me servir pour préparer la prochaine Transat Jacques Vabre ». Pour laquelle Kito de Pavant va sérieusement rajeunir son coéquipier…
Un peu de pression sur la St. Maarten Heineken Regatta…
Après des soucis de voile d’avant (J1) qui ont empêché Kito de Pavant de terminer la RORC Caribbean 600 la semaine dernière, le skipper de « Made in Midi », qui vient de récupérer une voile de rechange partie de Port-Camargue, s’est engagé dans la Heineken Regatta, à Saint-Martin, toujours aux Antilles, du 28 février au 3 mars, série de régates en équipages sur différents parcours entre Saint-Martin et Saint-Barth. Un peu le pendant de la Rolex Cup de Saint-Tropez mais sous le soleil des tropiques…