Archive de la catégorie "Non classé"

MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts … en escale à Sète …

3 avril 2024

à l'occasion de la grande manifestation "Escale à Sète". Merci à Midi Libre et à Francis Nocca de nous avoir reçu sur le chalutier Louis Nocca pour présenter la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts devant les élus et les partenaires. 

Les 2 instigateurs

Accueilli parOlivier Biscaye de Midi Libre, Kito de Pavant, l’organisateur  de cette nouvelle course au large, a également donné la parole à Sébastien DENAJA, représentant de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, Kirmane HASSANI, directrice de la communication de la société de développement de Saïdia Resorts, Romain Ferrara de la Ville de Sète, Robert Crauste, maire du Grau du Roi Port Camargue, Omar Elalaoui, directeur de la Marina de Saïdia, et Annette Gibert, présidente des Voiles Latines.

Ensemble, tous ont évoqué les multiples liens entre les deux régions représentées : la région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée et la région de l’Oriental marocain.

Pour suivre la MED MAX I Occitanie -Saïdia Resorts,  et voir le teaser de la course, rendez-vous sur 

https://med-max.org/

Facebook-f

 https://www.instagram.com/medmaxrace/

 Linkedin-in

 

Transat Jacques Vabre : de retour au port du Havre…

29 octobre 2023
WhatsApp Image 2023 10 29 at 14.55.18

Les deux skippers de Movember avaient quitté les pontons du bassin Paul Vatine au Havre ce matin. Ils se sont élancés en début d’après-midi sur un plan d’eau où les conditions étaient toniques avec une mer formée, 30 nœuds de vent et un courant fort. Après un superbe départ, ils ont passé la première bouée en 5e position. Il fallait alors virer de bord pour faire route vers le large : un chassé-croisé dangereux qui aura fait beaucoup de dégâts d’entrée de jeu. Empalé par le Class40 Curium, le 191 Movember a été contraint de faire route vers le port. Le verdict est sévère : grand-voile déchirée, bôme cassée, chandeliers arrachés et parties structurelles de la coque abimées. Déçus et très affectés par la collision, Kito de Pavant et Bertrand Guillonneau réfléchissent à la suite.

Kito de Pavant : « Il s’est passé ce qui devait se passer. Le parcours qui était proposé était quand même très dangereux avec deux bords de reaching et une bouée spectacle du côté du Havre, avec un virement de bord dans du vent fort, il y avait 30-35 nœuds, de la mer, des bateaux ballastés/déballastés. On a fait un super départ, on était 5e quand on a passé la bouée de dégagement. C’était vraiment bien, le bateau était très rapide. On avait bien préparé le virement de bord. J’ai attendu évidemment que les bateaux qui étaient derrière nous virent pour déclencher le virement de notre côté. Notre virement s’est passé normalement mais Curium s’est retrouvé non manœuvrant. Il nous a complètement empalés. Son bout dehors a troué la grand-voile puis cassé la bôme et le bateau en descendant.

La chance, dans notre malheur, c’est qu’on ne s’est pas blessés. On aurait pu vraiment se faire très très mal. Je suis passé sous le bateau, le bout-dehors est passé à quelques centimètres de mon oreille. Donc beaucoup de chance de ce côté-là mais beaucoup de dégâts sur le bateau. Tous les chandeliers et les balcons sont arrachés. Il y a des trous dans la coque, la bôme est pliée en deux, la grand-voile est déchirée en deux. Des parties structurelles du bateau sont abimées donc il faut se rendre à l’évidence que Movember ne repartira pas du Havre tout de suite…

C’est évidemment très dommage, c’est la loi de ce sport qui est un sport mécanique. Une sortie de piste à la première bouée ce n’est vraiment pas drôle après plusieurs mois de préparation qui s’effondrent. Malheureusement, on n’a pas le bouton replay qui permettrait de faire autrement. Il faut accepter le sort qui nous est réservé. »

Plus d’informations à venir.

MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts : la nouvelle grande course en Méditerranée

27 octobre 2023
1Y7A6554

Ce vendredi 27 octobre à la Société des Régates du Havre*, le navigateur Kito de Pavant a dévoilé les contours de la MED MAX I Occitanie - Saïdia Resorts, nouvelle grande épreuve quadriennale en Méditerranée, en présence des représentants de la Région Occitanie / Pyrénées - Méditerranée, avec notamment un témoignage vidéo de Patrice Canayer, conseiller régional chargé de l’attractivité représentant la présidente Carole Delga, des représentants de Saïdia Resorts et des skippers. 9 à 11 jours de course au large en double entre Port Camargue, en Occitanie, et la Marina de Saïdia Resorts, dans la région de l'Oriental au Maroc, en passant par quelques-uns des lieux les plus emblématiques de la Grande Bleue : Bouches de Bonifacio, Iles Eoliennes, Détroit de Messine, Ithaque, Sicile, îles grecques, Malte, Baléares… Cette épreuve inédite reliant les trois continents qui bordent la Méditerranée est ouverte aux Class40 et aux Ocean Fifty. Départ le 29 septembre 2024.

Voyager. Changer d’air, changer de mer, découvrir, par le biais de la compétition, de nouvelles cultures et de nouveaux horizons, tel est le propos de la MED MAX I Occitanie - Saïdia Resorts, un rêve caressé de longue date par le navigateur occitan Kito de Pavant. Au milieu d’un calendrier de courses au large hyper chargé en Atlantique, c’est une nouvelle respiration, au détour de paysages sublimes qui fleurent bon la grande histoire des civilisations.

« Il y avait beaucoup de frustration à prendre des départs de courses en France et de constater qu’il n’y avait rien chez nous, dans le Sud, depuis de nombreuses années, confie Kito de Pavant qui travaille à ce projet depuis longtemps. Nous avons souhaité créer un événement pérenne, tous les 4 ans, et nous inspirer de toutes ces belles épreuves qui nous ont précédées : la Transmed, le Triangle du Soleil, La Porquerolles Solo, Cap Istanbul. La Méditerranée est parfois une mer difficile, mais c’est aussi un terrain de jeu formidable. Nous voulions une aventure qui permette de raconter des histoires, qui crée du lien, qui ait du sens et qui soit appréciée par tous, coureurs comme partenaires ».

Le format de la MED MAX I Occitanie - Saïdia Resorts est simple : départ du Grau du Roi - Port Camargue, en région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, et arrivée à Saïda Resorts, dans la région de l’Oriental au Maroc, après 2000 milles de course pour les Class40 (monocoques de 12 m), et 3000 milles pour les Ocean Fifty (multicoques de 15 m). Les prologue et postlogue permettront d’accueillir des invités à bord des bateaux.

Indispensables au lancement et à la pérennité d’un tel événement, les partenaires institutionnels se sont impliqués. La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, le Département du Gard, la Ville du Grau du Roi - Port Camargue pour toute la période de départ ; la Région de l’Oriental au Maroc et Saïdia Resorts pour l’arrivée.

Saïda Resorts est une destination inédite, nichée dans un environnement naturel préservé sur la côte Nord-Est du Maroc. Elle se distingue par sa plage de sable fin longue de 6 kilomètres et par son climat doux et ensoleillé tout au long de l’année. Saïdia Resorts se positionne aujourd’hui comme une destination sportive de premier choix, elle abrite une grande Marina dont la capacité d’accueil est de 1300 places d’amarrages, deux parcours de golfs de 18 trous, un aquaparc, un centre commercial et plusieurs unités hôtelières modernes et conviviales. Un écrin formidable pour accueillir des tandems épuisés après 10 à 12 jours de bataille navale.

Une dimension culturelle et économique

Pour organiser ce nouveau rendez-vous méditerranéen, Kito s’est associé à son ami Christophe Carniel, fondateur et PDG de la sportech montpelliéraine VOGO (solutions audio et vidéo de haute qualité pour le sport, l’industrie et l’audiovisuel). Pour ce dernier, navigateur amateur, la course a d’autres atouts que son aspect purement sportif : « Ce qui m’interpelle, c’est aussi la dimension économique et culturelle de cette initiative. Sur les villages départ et arrivée, les grands acteurs économiques de chaque Région, liés  notamment à ‘l’économie bleue’, seront présents. A ce titre, nous avons des intérêts partagés des deux côtés de la Méditerranée. Par le biais de mon activité, je suis en contact avec les autorités sportives marocaines. Aujourd’hui, c’est un pays qui souhaite développer à fond le tourisme sportif. C’est dans ce contexte qu’ils se sont engagés à nos côtés. Nous allons donc vers quelque chose d’inédit en termes d’événement en Méditerranée ».

 

Ils ont dit :

Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées - Méditerranée : « En Occitanie, nous partageons beaucoup de choses avec Kito, ses valeurs, sa passion des autres, son engagement pour la Méditerranée et la préservation de l’environnement. Je n’ai donc pas hésité à m’engager à ses côtés dans ce nouveau défi. Un formidable projet sportif tout d’abord, qui fera de la Méditerranée le théâtre d’une course au large sensationnelle. Mais ce sera surtout une aventure humaine, avec l’Occitanie comme point de départ. Pour la Région, ce partenariat s’accompagnera de plusieurs temps forts, dans nos territoires, pour faire vivre la course et les valeurs qu’elle porte auprès des jeunes générations notamment. Avec une volonté affirmée, celle de faire rayonner la Méditerranée et imaginer ensemble son avenir. Je pense bien sûr à la lutte contre le réchauffement climatique, à la préservation de la biodiversité et à l’urgence humanitaire qui nécessitent aujourd’hui plus que jamais une mobilisation collective sans faille. » 

Représentants de Saïdia Resorts : « Nous sommes ravis de venir depuis le Maroc pour être présents. Saïdia Resorts est une destination d’exception en bord de Méditerranée. Le littoral et l’arrière-pays y sont magnifiques. Les infrastructures y ont été développées pour accueillir les touristes et les plaisanciers au sein d’une marina d’une capacité de 1300 anneaux. Aujourd’hui, Saïdia Resorts est positionnée comme une destination sportive de premier choix. Cet événement d’envergure aura un impact majeur en matière de retombées économiques et de notoriété. »

Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile : « Je salue l’initiative de Kito de Pavant et de Christophe Carniel de vouloir lancer une nouvelle Course au Large. La France a un magnifique littoral méditerranéen qui est encore sous-exploité en matière de course au large. C’est pourquoi nous allons accompagner cette nouvelle organisation qui nous a sollicités et nous ferons notre possible pour les aider et les conseiller si besoin. C’est le rôle de la fédération d’accompagner les initiatives qui permettent de développer la pratique et fédérer des classes ensemble. La fédération est derrière vous et souhaite une belle réussite à cette course. »

Erwan Leroux, Président de la classe Ocean Fifty : « Avec nos partenaires, nous essayons depuis plusieurs années de monter un circuit homogène avec un nombre de bateaux raisonnés, plafonné à dix. Nous progressons chaque année en matière de développement et nous sommes ravis de discuter avec Kito au sujet de cette nouvelle course. Nous avons deux bateaux basés en Méditerranée, c’est important pour nous de pouvoir y naviguer, à la fois pour nos partenaires et pour l’intérêt sportif. »

Pietro Luciani, vice-président de la Class40 : « La Class40 a vraiment besoin et envie de diversifier son offre pour ses adhérents. Le Trophée Méditerranée, dont la 2e édition vient de s’achever, contribue à multiplier les possibilités. On sait que la Méditerranée est différente de l’Atlantique avec parfois beaucoup de vent, parfois beaucoup moins, et surtout la possibilité pour les bateaux plus anciens de jouer leur carte face aux bateaux plus récents. Cette course est une sacrée opportunité pour ce Trophée Méditerranée et pour la classe. »

PARCOURS MEDMAX

 

PROGRAMME MED MAX I Occitanie - Saïdia Resorts

  • À partir du 21 septembre 2024 : présence des bateaux à Port Camargue 
  • Dimanche 22 septembre : prologue avec invités à bord des bateaux
  • Dimanche 29 septembre : Grand Départ
  • 9 à 11 jours de course
  • 8 octobre 2024 : arrivée prévue des premiers bateaux
  • Samedi 12 octobre : Postlogue avec invités à bord des bateaux et Remise des Prix

 

* Le 29 octobre, Kito de Pavant prend le départ de sa 12e Transat Jacques Vabre, dans la catégorie Class40

 

Transat Jacques Vabre : 12e participation, 22 ans d’histoires communes

25 octobre 2023
Madeinmidi banque images onboard 2022 robin christol 22939 copie

Le skipper méditerranéen s’apprête à disputer la fameuse transatlantique pour la 12e fois dans sa carrière de marin. Avec Bertrand Guillonneau (Movember), il tentera comme à son habitude de tout donner et espère pouvoir s’immiscer dans la première partie de tableau parmi les Class40. Confidences d’un passionné du large, jamais rassasié et si heureux de goûter à nouveau l’atmosphère d’un grand départ. 

Il s’agit d’un privilège que l’on réserve aux doyens et à ceux qui ont le plus d’expérience. Kito de Pavant découvre ce statut particulier depuis qu’il est arrivé au Havre : médias, skippers, curieux, ils sont nombreux à lui demander son avis. Le Méditerranéen est un puits de science en matière de course au large et il est de ceux qui connaissent le mieux la Transat Jacques Vabre. Il compte 11 participations, la première remontant en 2001. Kito préfère s’en amuser avec l’humilité qui le caractérise : « sur cette course, j’ai presque l’impression de faire partie des meubles ».

« Forcément, on a envie que ça parte ! » 

Le skipper reconnaît « que tout a profondément évolué ». Les bateaux, une trentaine il y a 20 ans, sont désormais près de 100 autour du bassin Paul Vatine. Les habitudes au bord des pontons ont changé aussi – « il y avait très peu de téléphone portable en 2001 » - et la ville s’est également transformée. « Les docks qui entourent le bassin ont été réhabilités et l’endroit est devenu un espace de vie à part entière avec ses commerces, ses écoles, ses logements ». 

Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la détermination de Kito, son envie de bien faire et une forme d’impatience aussi à être au départ. « Forcément, on a envie que ça parte ! Ça fait plusieurs mois qu’on s’y prépare. Même si la météo peut être délicate au départ et qu’il y aura forcément de l’appréhension, il y a la volonté d’en découdre ».

« Faire ensemble une jolie route sur l’Atlantique »  

Pour cette transatlantique, Kito forme ce qu’il appelle un « binôme un peu atypique ». Le marin a en effet rejoint Bertrand Guillonneau, chirurgien de 64 ans et amateur confirmé en course au large, qui s’est fait construire un nouveau Class40, un Pogo S4. « À nous deux, on n’a pas loin de 125 ans »,s’amuse Kito. Les deux hommes se sont rencontrés cet été et ont multiplié les navigations. « Nous disposons d’un très bon bateau, flambant neuf. On va essayer d’en tirer le meilleur et d’utiliser notre expérience pour faire une jolie route sur l’Atlantique ». 

Ils devront parcourir 4 800 milles nautiques en contournant l’île de Sal (au Cap Vert) avant de bifurquer vers la Martinique. Kito et Bertrand font partie d’une des classes les plus concurrentielles de la course. En effet, 44 Class40 s’élanceront ce dimanche et le niveau est particulièrement relevé. « En l’espace de trois ans, une grande partie de la flotte s’est renouvelée, constate Kito. Il y a une majorité de bateaux neufs et des skippers venus d’horizons différents (Mini 6.50, Figaro, IMOCA, olympisme) qui poussent la classe vers le haut niveau ». 

Selon lui, ils sont « une vingtaine à pouvoir prétendre à la victoire ». Difficile dans ce cadre de se fixer un objectif précis. « Si on parvient à terminer dans la première moitié, ce sera vraiment bien. Bien sûr, on aura toujours envie de faire mieux mais l’objectif doit être simple : réussir une belle traversée, prendre du plaisir et s’attacher à mettre un maximum de bateaux derrière nous ». Il ne manque plus qu’à s’élancer et ça se rapproche : le « top départ » des Class40 sera donné à 13h41 ce dimanche.  

Grand chelem méditerranéen pour Kito de Pavant

27 août 2023
A5 579 2023824 152941

Cinquième course, cinquième victoire en Class40 pour le skipper occitan ! En remportant avec brio la Palermo-Montecarlo ce weekend, Kito de Pavant termine sa saison méditerranéenne 2023 de la plus belle des manières. De quoi faire le plein de confiance avant de se lancer dans la préparation de sa 12e Transat Jacques Vabre.

« Ça fait quelques régates qu’on s’habitue à se bagarrer avec nos amis Class40, notamment le Croate Ivica Kostelic qui est un dur à cuire, raconte Kito de Pavant à son arrivée à Monaco. C’était une belle bagarre sur un beau parcours, une organisation parfaite, à la fois simple et sympathique. »

Le Class40 Made in Midi et son équipage, composé de Kito, Françoise Velland et Philippe Gros, sont arrivés dans la nuit de vendredi à samedi après trois jours et demi de course au coude à coude avec les Class40 et d’autres catégories de bateaux très affutés pour les conditions méditerranéennes. « Il y a beaucoup de jeu entre la Sicile et Monaco, ajoute Kito. Ça a un peu manqué d’air cette année mais ça reste super intéressant parce qu’il y a beaucoup de coups à jouer. On a eu droit à un chassé-croisé permanent avec nos amis croates, mais à la fin c’est nous qui avons gagné. C’était beaucoup plus difficile que ça ne peut paraitre sur le papier. A chaque régate cette saison, on arrive finalement devant mais c’est toujours hyper serré. Ça met un peu de piment ! »

Une belle bagarre entre Class40

« La première journée on était tous groupés, continue Kito. Le 171, un plan VPLP récent et performant, a tiré un mauvais bord qui lui a couté très cher. Ivica, qui slalome visiblement aussi bien en mer que sur la neige, tire toujours de bons bords et c’est un compétiteur donc il ne lâche rien. Et un troisième concurrent coriace, Vaquita, le 49, avec un équipage de ministes qui ont très bien fonctionné. Leur bateau est efficace dans le petit temps et ils nous ont donné du fil à retordre parce qu’ils étaient plutôt véloces. À chaque fois qu’on regardait les positions sur la carto, on se demandait où était Vaquita qui n’était jamais loin. Ça veut dire que les vieux Class40 sont encore dans le match dans ces conditions qu’on observe régulièrement en Méditerranée. »

Cerise sur le gâteau

46 bateaux étaient au départ de la Palermo-Montecarlo mardi dernier en Sicile. Kito et son équipe sont arrivés 6e en temps réel, sans aucun doute l’une des plus belles performances de cette 18e édition. « Ça parait incroyable que notre petit Class40 arrive juste derrière des Maxi et des Volvo qui sont vraiment de gros bateaux avec des équipages de 10 à 15 personnes. Et devant des bateaux qui ont l’habitude de gagner en temps réel et en temps compensé ce genre de régate, se réjouit Kito. Quand on n’est que 3 à bord, les manœuvres sont plus longues et compliquées, on dort moins, c’est forcément plus difficile à 3 qu’à 12 ! Peut-être pas pour tout cela dit... 

On est super fiers avec Françoise et Philou d’avoir donné du fil à retordre à tous ces bateaux qui auraient dû arriver largement devant nous. On a un bateau qui n’est vraiment pas adapté aux conditions qu’on a rencontrées pendant 4 jours : beaucoup de près et du petit temps, ce qui donnait plutôt l’avantage aux bateaux étroits à la flottaison. On s’en sort bien parce qu’on a vraiment bien navigué. D’ailleurs tout le monde est venu nous féliciter à l’arrivée parce qu’on a fait une belle trajectoire. »

Clap de fin sur la Méditerranée, cap sur la Transat Jacques Vabre

Cette saison méditerranéenne 2023, exceptionnelle, s’achève donc sur une cinquième victoire pour Kito de Pavant. Après la Porquerolle’s Race et la Paprec 600 en mai, la Giraglia (Inshore et Offshore) et la Massilia Offshore en juin, la Palermo-Montecarlo vient compléter un remarquable sans-faute. « C’est une belle année, sourit Kito. Malheureusement, on ne gagnera pas le Trophée Méditerranée Class40 car Ivica a remporté la Roma Per Due à laquelle je n’ai pas pu participer. Et il reste la Rolex Middle Sea Race que je ne pourrai pas faire non plus car je serai au Havre. »

Le retour à Port Camargue est prévu dès que la météo le permettra cette semaine. Le début du mois de septembre sera dédié aux navigations partenaires, notamment avec Qair. Puis le skipper basculera en mode Transat Jacques Vabre. « Je vais partir en Bretagne pour finir la préparation du bateau avec lequel je vais courir avec Bertrand Guillonneau. L’idée est de nous entrainer un peu fin septembre, puis de convoyer le bateau vers Le Havre en octobre pour ma 12e Transat Jacques Vabre. On va essayer de rester sur le même registre, c’est-à-dire une victoire ! Ça risque d’être difficile, il y aura un peu plus de concurrence quand même. On a de l’expérience mais peut-être un peu trop à force… »

Palermo-Montecarlo : bagarre tactique dans les petits airs

22 août 2023
Equipage

Le départ de la Palermo-Montecarlo a été donné ce midi dans le golfe de Mondello en Sicile, dans un très léger vent de nord-est. Devant Palerme, 46 bateaux se sont lancés sur un parcours de 450 milles au cœur de la Méditerranée, en direction de Monaco. Kito de Pavant et son équipage sont bien partis à bord de Made in Midi, prêts à jouer avec trois autres Class40 durant trois jours et demi dans les petits airs piégeux de l’été.

 « Je ne pense pas qu’il fasse plus chaud qu’en France en ce moment mais on ne peut pas dire qu’il fasse froid, commentait Kito avant le départ ce mardi. Mais l’eau est à 23 degrés alors que d’habitude elle est plutôt à 30… » Les curieuses conditions météo de cet été 2023 réserveront peut-être des surprises aux participants de la 18e Palermo-Montecarlo. Mais pour l’heure, « ça s’annonce peu venté, ajoute le skipper du Class40 Made in Midi. On attendait un gros coup de mistral qui commencera un peu plus tard que prévu. Ce sera calme avec du vent de nord jusqu’à la porte de Porto Cervo et la suite sera un peu plus ventée pour pouvoir accélérer sur la fin du parcours qu’on espère pouvoir faire en trois jours et demi. » Ce ne sera donc pas une course de vitesse, mais plutôt un casse-tête tactique à la chasse aux risées durant deux jours et demi en direction de la dernière marque de parcours au nord-est de la Sardaigne. « Après Porto Cervo, le parcours sera libre jusqu’à Monaco. Il faudra choisir de passer à droite ou à gauche de la Corse. On prévoit d’arriver vendredi soir ou dans la nuit de vendredi à samedi si tout va bien. » 

46 équipages, une dizaine de nationalités

Quatre Class40 sont au départ de la classique méditerranéenne : le 130 ACI skippé par le Croate Ivica Kostelic, le 49 Vaquita un vieux plan Lombard mené par l’Italien Alessio Bernabo, le 171 Imagin'Act Socomec skippé par l’Italien Marco Guerra et le 142 Made in Midi de Kito de Pavant qui sera accompagné de Philippe Gros et Françoise Velland. « On va bien se bagarrer, il va y avoir du match parce qu’on a des bateaux à peu près équivalents en vitesse à part peut-être Vaquita, commente le marin occitan qui espère bien remporter sa quatrième victoire cette année. Et encore, je pense que dans le petit temps il ne va pas si mal. Il y a un bon équipage de ministes à bord. Ça va être une bonne bagarre. »

Parmi la flotte de 46 équipages au total, il y a surtout de gros bateaux comme deux VOR70 ou le 100 pieds Black Jack de l’Australien Peter Harburg, détenteur du record de l’épreuve en 2015 sous le nom Esimit Europa 2 en 47 heures, 46 minutes et 48 secondes, et favori de cette 18e édition de la Palermo-Montecarlo.

5e participation pour Kito de Pavant

« Le convoyage entre Port Camargue et Palerme est toujours agréable. Ça nous a permis de profiter des îles qu’il y a sur le chemin, » explique Kito qui est devenu un habitué du rendez-vous annuel méditerranéen. « C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de Class40, ils sont de plus en plus nombreux en Italie mais partent tous s’installer en Bretagne alors qu’il est possible d’organiser les choses différemment. »

 Pour Kito de Pavant et son Class40 Made in Midi, ce sera la dernière régate en Méditerranée cette saison avant de prendre la direction de la Bretagne pour préparer la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre. Pour sa 12e participation à la transatlantique en double, il embarquera aux côtés de Bertrand Guillonneau à bord du Class40

Transat Jacques Vabre : en duo avec Bertrand Guillonneau à bord du Class40 Movember

21 juillet 2023
C6a83332 86e1 4a0a bea2 deb3bed97764

Pour sa 12e participation à la Transat Jacques Vabre, un record, Kito de Pavant embarquera à bord du Class40 191 Movember de Bertrand Guillonneau. Le duo vient de quitter le port de Douarnenez pour qualifier le bateau et son équipage. Une première étape importante dans leur préparation pour la Route du Café qui fête ses 30 ans cette année, avec 200 skippers prévus au départ le 29 octobre du Havre, direction la Martinique.

« C’est surprenant que ça tombe sur moi », s’amuse Kito de Pavant au sujet de son record de participation sur l’épreuve reine de la course au large en double. « Avec tous les Bretons qui font ça depuis longtemps… J’ai de la chance d’avoir pu enchaîner toutes ces participations depuis 22 ans ! » Sa première Transat Jacques Vabre, c’était en 2001 avec Bernard Gallay à bord de l’IMOCA Voila.fr qui avait terminé 8e du Vendée Globe la même année. « J’avais un peu poussé pour qu’il m’embarque. Je me souviens des images de l’époque… Les bateaux ont quand même plus d’allure aujourd’hui ! » Kito a ensuite été de toutes les éditions : 2003 et 2005 avec Jean Le Cam ; 2007-2009-2011 à bord de Groupe Bel avec Seb Col, François Gabart et Yann Regniau ; 2013 avec Yves le Blevec ; 2015 et 2017 à bord de Bastide Otio avec Yann Regniau et Yannick Bestaven ; puis avec le Class40 Made in Midi en 2019 avec Achille Nebout et 2021 avec Gwen Gbick sous les couleurs de HBF et Reforest’Action.

Une collaboration qui commence bien !
 
« Notre association avec Bertrand Guillonneau vient d’un ami commun, Laurent Chateignier », qui s’occupe du méticuleux travail de matelotage sur tous les projets de Kito depuis 15 ans. « Il m’a appelé parce que Bertrand cherchait quelqu’un pour la Transat Jacques Vabre. Ça tombait bien parce que mon Class40 Made in Midi est en vente et j’avais pour objectif de faire la transat à bord d’un bateau récent, avec la possibilité d’embarquer mes partenaires avec moi, donc c’est super ! La solution qu’on a trouvée est plutôt sympa : Bertrand va porter les messages de Movember et je vais pouvoir porter les couleurs de mes partenaires. » 

Pour Bertrand Guillonneau, chirurgien urologue de renom ayant exercé dans les plus grands hôpitaux de Paris, New York et Berlin, c’est avant-tout un programme de quatre ans de courses au large qui commence, avec en point d’orgue la Route du Rhum 2026. Le skipper du Class40 Movember, qui a déjà participé à la Route du Rhum en 2010, la Transat Jacques Vabre en 2013, et la Transat Québec Saint-Malo en 2017, se réjouit d’embarquer Kito : « il a une expérience invraisemblable, c’est un plaisir et une chance formidable de pouvoir apprendre vite comment naviguer bien sur des bateaux qui sont probablement difficiles et compliqués par rapport à ce que je connaissais »,raconte-t-il en faisant référence notamment à son premier Class40, le numéro 25 ! « Je pense aussi que la présence de Kito à bord va donner une visibilité au message que nous souhaitons porter, qui n’est pas très gai mais dont l’idée est de permettre aux hommes de pouvoir naviguer longtemps. C’est une jolie histoire qui commence et j’espère qu’elle pourra nous amener loin et brillamment vite ! »

WhatsApp Image 2023 07 20 at 18.25.11

Le 191 Movember, un Pogo signé Verdier
 
Mis à l’eau le 21 juin, le Class40 191 est un Pogo S4 dessiné par Guillaume Verdier. « J’ai pu naviguer tranquillement à bord, apprendre à le connaître et j’ai eu le sentiment que lui et moi on va bien s’entendre », annonce Bertrand. « Ça fait très longtemps que je navigue sur des bateaux en partie ou totalement dessinés par Guillaume Verdier, ajoute Kito. Je suis content de rester dans cette logique et surtout c’est un bon bateau pour faire la Transat Jacques Vabre. » Sistership du 178 Groupe SNEF de Xavier Macaire qui a remporté la deuxième étape et décroché la 2e place au général de la course Les Sables-Horta-Les Sables, le Pogo S4 est un Class40 typé pour les alizés. « Ce sont des bateaux qui vont vite au portant, un peu plus difficiles à faire marcher dans la brise forte et au près, mais globalement ce sont de bons bateaux. »Première navigation prévue dès ce vendredi au départ de Douarnenez, port d’attache du Class40 aux couleurs de la Fondation Movember qui œuvre pour la santé masculine. 

Départ en qualif’
 
Pour leur première expérience à deux, Bertrand et Kito se sont lancés directement dans une longue navigation de 1000 milles. Une semaine au large de l’océan Atlantique afin de qualifier le bateau et les navigateurs pour la Transat Jacques Vabre. « Il y a du vent au large à partir de ce vendredi puis toute la semaine, donc on va partir dans l’ouest pour aller le chercher et pour s'entraîner, explique Kito. Plus vite on aura validé cette qualification, mieux ce sera pour pouvoir vraiment se préparer. »  « On va pousser le bateau un peu plus, dans des conditions de vent plus tendues que celles que j’ai pu avoir ces dernières semaines donc ça va permettre de tester Movember en situation réelle », conclut Bertrand. Verdict dans une semaine !
 
Quant au Class40 Made in Midi avec lequel Kito a remporté la Massilia Cup Offshore en juin avec Laurent Camprubi, la Paprec 600 Saint-Tropez en mai avec Sandrine Revil et de la Porquerolle’s Race en mai aussi et en équipage, il est actuellement en chantier à Port Camargue et sera de retour sur l’eau début août. Il sera alors temps de mettre le cap sur la Sicile pour la traditionnelle Palermo-Montecarlo, dont le départ sera donné le 22 août dans le golfe de Mondello en direction de la Principauté de Monaco, en passant par Porto Cervo.

 


  

Movember Primary Logo Black mcp
Depuis 2011 en France, Movember sensibilise et accompagne la recherche sur les problématiques de santé qui concernent les hommes : le cancer de la prostate, le cancer des testicules, la santé mentale et la prévention du suicide.
Chiffres clés :
- Les hommes meurent en moyenne 5 ans plus tôt que les femmes
- 1 homme sur 8 est touché par le cancer de la prostate au cours de sa vie
- Le cancer des testicules est le cancer le plus répandu chez les jeunes hommes
- 3 suicides sur 4 sont des hommes
Depuis sa création il y a 20 ans en Australie, l’association oeuvre au quotidien pour permettre aux hommes de mener une vie plus heureuse, plus longue et en meilleure santé. Chaque année au mois de novembre, Movember invite tous les “Mo Bros” à faire preuve de créativité pour afficher leur plus belle moustache et ainsi engager le dialogue sur les causes soutenues par l’association. Les “Mo Sistas” sont elles aussi engagées via les défis sportifs et événements qu’ils et elles peuvent organiser. 
doyoumovember.fr // fr.movember.com

Victoire de la Massilia Cup Offshore I Trophée Corsica Med

1 juillet 2023
357003671 826805712447987 1968895815679283651 n

Kito de Pavant et Laurent Camprubi remportent la Massilia Cup Offshore I Trophée Corsica Med 2023. Partis ce lundi 26 juin à 13h de Marseille, le duo a remporté la première étape en arrivant à 7h46 mercredi matin à Macinaggio au nord du cap Corse, après avoir passé une marque virtuelle au nord-ouest de la Sardaigne. La flotte a repris le large jeudi à 6h du matin en direction de Marseille et c’est le Class40 Made in Midi qui s’est imposé, prenant la tête de la flotte à la toute fin du parcours pour arriver à 19h34 hier, vendredi. Tout au long des deux étapes, pour un total d'environ 500 milles nautiques, les marins ont rencontré des conditions aussi variées que piégeuses, donnant du fil à retordre à tous les équipages. 

 

« Nous avons gagné la 2eme et dernière étape de cette Massilia Offshore qu’on qualifiera de sélective !!! se réjouit Kito de Pavant à l’arrivée dans le vieux port de Marseille. 47 bateaux lundi dernier au départ et seulement 3 à l’arrivée !!?! »

Il raconte : « Pourtant, hier matin, la partie semblait mal engagée pour nous. Au passage de la porte au sud du Grand Ribaud, soit 40 milles de l’arrivée nous étions 3èmes et les deux bateaux devant nous, les Italiens et les Croates semblaient plus rapides que nous au près. Mais les conditions dantesques qui nous attendaient pour la fin du parcours nous ont permis de recoller puis de passer Ivica Kostelic (ACI40).

Ce n'est qu’à 10 milles de Marseille que nous avons doublé Marco Guerra (Imagin Act) en passant plus près des Calanques (magnifiques en cette fin de journée).

Mais que la journée fut dure avec 35 nœuds moyen et surtout une mer très forte de face bien difficile à négocier.

Pour les autres Class40, beaucoup de problèmes en tout genre (mutinerie, belge foudroyé ou avaries multiples) les ont conduits à l’abandon.

Pour les autres bateaux l’organisation avait pris la sage décision de raccourcir la course à Giens.

Il y avait du monde à Hyères et Porquerolles...

Bref, c’est la 4eme victoire sur autant de courses pour Made in Midi !

Objectif grand chelem pour Palermo-Montecarlo. »

Massilia Cup Offshore. Dans les starting blocks !

26 juin 2023
WhatsApp Image 2023 06 25 at 07.54.21

Les choses sérieuses commencent à 13h10. Je fais équipe avec Laurent Camprubi de retour sous le soleil... Puis nous feront la Rolex Fastnet Race fin juillet sur son bateau.

Ceux qui sont à Marseille pourront admirer le départ depuis la corniche entre la tourelle de Sourdaras et le château d’If. 

Le parcours de nos 7 Class40 nous amène en Sardaigne avant de remonter à l’ouest de la Corse, passage à la Giraglia, qu’on va finir par bien connaître… Puis arrivée à Macinaggio d’où une bonne nouvelle est tombée : ils ont attrapé le cochon pour mercredi soir !!

Vous pourrez suivre la cartographie : bit.ly/MassiliaCup2023

On vous raconte.
Kito & Laurent

De la planche à voile à la course au large sur la Rolex Giraglia

9 juin 2023
KitodePavant MarionMortefon

Kito de Pavant embarque Marion Mortefon, double championne du monde de windsurf sur le circuit PWA en Slalom, à bord de son Class40 ‘Made in Midi’ pour la Rolex Giraglia. Une découverte du large et du monocoque de course pour la jeune championne, très enthousiaste à l’idée de cette nouvelle expérience en mer.

Créée en 1953, la Rolex Giraglia fête ses 70 ans ! Ce dimanche 11 juin, 184 voiliers venus du monde entier se présenteront sur la ligne de départ devant le port de Saint-Tropez. Trois jours de régates côtières sont au programme avant la grande course au large dont le départ sera donné mercredi 14 juin à 12h. 241 milles au large de la Méditerranée en direction de l’îlot de la Giraglia, au nord du cap Corse, avant de remonter vers Gênes en Italie pour l’arrivée. « Je suis content de retourner à Saint-Tropez pour la Giraglia qui est toujours une belle fête de la voile, se réjouit Kito. Il va y avoir du monde pour ce 70e anniversaire, on va retrouver plein de gens qu’on aime bien, ça va être super ».

Toutes les générations à bord de Made in Midi

Avant de présenter son nouvel équipage pour l’occasion : « cette année, on va avoir toutes les générations sur le bateau, dont deux petits nouveaux : Marion Mortefon (31 ans) qui est une grande championne de funboard et Julien Moutarde (21 ans) qui arrive de la Réunion, a fait pas mal de dériveur et se lance dans le coaching des Optimist à Port Camargue. Ils sont tous les deux très enthousiastes à l’idée de faire leur première course au large ». Marion et Julien participeront aux courses inshore et à la grande course offshore aux côtés de Kito de Pavant et de Philippe Gros. Françoise Velland et Brice de Crisenoy seront présents pour les parcours côtiers.  

Marion Mortefon : « la course au large me fait rêver depuis longtemps »

A 31 ans, l’Audoise double championne du monde de funboard (2021-2022) a des projets plein la tête. Après des années au plus haut niveau sur le circuit PWA, elle s’est lancée dans une préparation olympique en vue des JO de Paris 2024. En parallèle, elle a créé avec ses frères Pierre (champion du monde PWA 2019) et Paul, le club de glisse ‘Mortefon Watersports’ pour partager leur passion du windsurf et du wing foil. Début mai, elle a décidé de mettre un terme au rêve olympique, « parce qu’il ne faudrait faire que ça à 100% et j’aime bien faire plein de choses différentes. Je suis contente d’avoir pris cette décision parce que ça m’ouvre d’autres portes comme cette super opportunité de faire la Giraglia avec Kito. J’avais navigué avec lui en 2016 sur son IMOCA juste avant le Vendée Globe pour une RP avec Qair à Port La Nouvelle, puis un convoyage vers Marseille. C’était ma première expérience sur un bateau de course et là c’est la deuxième », se projette-t-elle avec une pointe de trac et beaucoup de motivation. « J’ai appelé Kito au mois de mars pour lui dire que j’avais envie de découvrir le bateau et lui demander si je pouvais venir faire des entrainements avec lui. Lorsqu’il m’a proposé de faire la Giraglia j’ai trouvé ça trop bien, c’est super cool, et le fait que ce soit une course me donne encore plus envie ! » Trop humble pour oser dire qu’elle pense à une éventuelle carrière en course au large, elle confie tout de même que cela lui fait très envie et la fait rêver depuis longtemps. « C’est un monde qui est tellement éloigné de ce que j’ai fait depuis toujours que l’idée est d’y aller ‘step by step’, en mode découverte pour voir si ça me plait vraiment », conclut-elle. Réponse en fin de semaine prochaine ?

« C’est vraiment bien qu’après 20 ans de windsurf, elle ait envie de s’intéresser à d’autres facettes de la voile, la félicite Kito. Elle a tout l’avenir devant elle et franchement ça va être sympa de commencer par la Giraglia parce qu’elle va en prendre plein les mirettes. Il y a quand même de jolis bateaux, beaucoup de monde, une belle ambiance. Je pense que pour démarrer c’est assez génial. » Le Wally 100 Magic Carpet de Sir Lindsay Owen-Jones, vainqueur de l’édition 2022, sera de nouveau au départ, ainsi le 100' Black Jack de l'Australien Peter Harbourg, détenteur du record de la course, imbattu depuis 2012 (14h56m16s), sous le nom d'Esimit Europa 2. 

Un bizutage coton pour Marion puis du petit temps pour la Giraglia

La windsurfeuse Marion Mortefon est entrée directement dans le vif du sujet ce vendredi en partant en duo avec Kito pour convoyer le Class40 ‘Made in Midi’ entre Port Camargue et Saint-Tropez. « L’apprentissage de Marion va être coton parce qu’on part avec du vent d’est fort et de la pluie, donc on va tirer des bords humides. Elle sera vite dans le bain comme ça », rigole Kito. 

Les conditions attendues pour la semaine sont plutôt calmes « et pas forcément du beau temps. Ça fait trois semaines que ça dure, il y en a un peu marre mais on verra, on va s’adapter, » anticipe le skipper méditerranéen qui a suivi avec attention ce qu’il se passe pour la flotte Class40 sur la Normandy Channel Race. « C’était sympa à suivre mais je ne les envie pas, au près dans 35 nœuds de nord-est, ils ont dû se cailler ». Cinq ou six Class40 vont participer à la Giraglia et il faudra attendre la Massilia Cup Offshore, au départ de Marseille le 26 juin, pour voir une flotte plus conséquence. « Après la Paprec 600, la Massilia sera importante pour le Trophée Méditerranée Class40, parce qu’il y aura les Croates qu’il faudra arriver à battre. Puis tout devrait se jouer sur la Palermo-Montecarlo fin août. »