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Kito de Pavant, vainqueur inaugural du Trophée Méditerranée Class40 !

30 octobre 2022
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La flotte Class40 s’étoffe en Méditerranée et s’organise

Si la Course au Large a ses habitudes en Manche et en Atlantique, la Méditerranée a également été le terrain d’un superbe jeu cette année pour les Class40. Toujours plus nombreux sur les rives de la Grande Bleue, et motivés pour certains par leur future participation à la Route du Rhum, les 40 pieds ont pu s’affronter sur le nouveau Trophée Méditerranée Class40. Trois courses ont départagé les skippers et c’est Kito de Pavant qui remporte cette première édition avec son Tizh 40 HBF - Reforest’Action. Jean-Pierre Balmes (fullsave) termine deuxième. Mikael Mergui (Centrakor) complète le podium.

Il existait déjà une dizaine de bateaux disséminés sur les côtes françaises, italiennes, croates ou espagnoles et l'approche de la Route du Rhum a décidé certains coureurs, plus habitués aux régates IRC, d’investir dans des bateaux, neufs ou d’occasion. La création du Trophée Méditerranée Class40 en 2022 était donc très attendue.

Sept courses méditerranéennes au total, pour la plupart des grandes classiques de la Grande Bleue, étaient au programme cette année, proposant pour la première fois un classement spécifique pour les Class40. Trois d’entre elles ont été retenues pour le classement du Trophée Méditerranée : la Corsica Med, Au Large de Saint-Tropez et la Duo Max.

Ainsi, une petite dizaine de Class40 ont pu se bagarrer d’avril à octobre et profiter des conditions variées mais toujours idylliques que proposent la Corse, les îles Éoliennes, les îles de Porquerolles, la rade de Marseille, la Sicile, les Baléares, le golfe de Saint-Tropez, Barcelone ou encore Malte, en conclusion d’un riche programme.

Le niveau sportif était largement au rendez-vous avec de belles confrontations entre les bateaux neufs, Centrakor, Groupe Berkem (Glaces Romanes) ou Everial, les anciens Pogo ou Akilaria, particulièrement à l’aise dans les petits airs, et les générations intermédiaires, finalement récompensées.

A ce petit jeu, c’est donc Kito de Pavant, sur son HBF - Reforest’Action, qui s’est montré le plus performant en plus d’être le plus présent avec cinq courses dont deux victoires, sur la Corsica Med avec le vénitien Pietro Luciani et Au Large de Saint-Tropez en solo, et une 3e place sur la Duo Max avec Brice de Crisenoy.

Son dauphin n’est autre que son sister ship, le Tizh 40 n° 148 fullsave mené par Jean-Pierre Balmes, très régulier. Le 3ème, le tout nouveau plan Lombard Centrakor, a pu montrer tout son potentiel avec une belle victoire sur la Duo Max.

A noter les belles performances de Mathieu Claveau et son Akilaria vintage, Prendre la Mer, Agir pour la Forêt, qui faisait des merveilles dans le petit temps, ce qui devrait encourager certains propriétaires de venir rejoindre le circuit méditerranéen avec des bateaux anciens qui, bien préparés, peuvent prétendre aux podiums...

La saison 1 en Méditerranée s’est terminée avec la Rolex Middle Sea Race, l’un des plus beaux parcours que la Course au Large puisse proposer en Méditerranée.

Rendez-vous donc en 2023 pour la saison 2 du Trophée Med Class40 auquel viendront se joindre Italiens, Croates, Espagnols faisant, nous l’espérons, de ce trophée un nouvel événement phare de la Class40 et de la course au large.

Kito de Pavant, skipper du Class40 HBF – Reforest’Action : « je suis ravi d’être le premier lauréat de ce Trophée Med. Je pense que tout le monde y aura trouvé son compte, les nouveaux bateaux qui ont beaucoup progressé au contact des autres, tout comme les vieux bateaux qui ont pu constater que dans certaines conditions, ils pouvaient rivaliser avec des unités beaucoup plus récentes. Personnellement, ça a été une vraie révolution, dans le sens où, enfin, on a pu courir en temps réel, en solo, en double, ou en équipage, sous le soleil, dans des lieux magiques, en oubliant la torture du rating IRC…
J’en profite pour remercier chaleureusement tous les organisateurs concernés qui ont vraiment joué le jeu du trophée et ont offert à nos Class40 un accueil formidable, que ce soit à Civitavecchia, Marseille, Macinaggio, Porquerolles, Saint-Tropez, Barcelone ou Palerme... »

Le Classement : Mediterranean Trophy 22.xlsx (class40.com)

 

Source : Class40

J-7 avant l’ouverture du village de la Route du Rhum

18 octobre 2022
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Depuis mercredi dernier, le Class40 HBF – Reforest’Action est amarré dans le bassin Vauban de Saint-Malo. Car avant de s’élancer pour la traversée de l’Atlantique, le dimanche 6 novembre prochain, il a fallu convoyer le bateau jusqu’en Bretagne. En somme, une aventure avant l’heure de 13 jours, entre Port Camargue et la cité corsaire avec son lot de rebondissements, de paysages qui marquent et d’émotions fortes.

La Route du Rhum a déjà commencé pour Kito de Pavant. Après avoir enchaîné les courses et cumulé les milles tout au long de l’année, ces 13 jours de convoyage, accompagné de ses deux inséparables Alain Mazet et Philippe Gros, avait une saveur particulière pour le skipper méditerranéen. Un goût d’aventure, un enthousiasme à la hauteur du moment, avant de disputer pour la 4e fois la mythique transatlantique.

Parfois, « on aurait été mieux à terre »

Le périple, débuté le samedi 1er octobre dans la matinée depuis Port Camargue, a débuté avec du vent d’Ouest et les réminiscences de l’été en longeant Minorque puis Ibiza. Ensuite, quelques grains et de la pétole à hauteur du Cap de Palos, un stop à l’ouest d’Almería et cinq jours pour rallier Gibraltar avant des conditions plus toniques en arrivant dans l’Atlantique. Débute alors la remontée vers le nord en longeant les côtes portugaises avec des conditions plus rudes, plus humides et des pointes tutoyant les 25 nœuds.

Puis, place au golfe de Gascogne où il faut composer avec une dépression, le trafic des cargos et des conditions qui se détériorent. Kito écrit : « pluie, pétole puis vent rafaleux de face, mer démontée et croisée, température qui ne fait que chuter… On aurait été mieux à terre ! » Un peu plus tard, il évoque cette « nuit chaotique, genre balle de ping-pong dans une machine à laver en mode essorage ».

« Prendre un peu de confiance en plus »

Mais le trio emmené par le skipper occitan, fidèle à son abnégation et à son expérience, tient bon. La Bretagne se laisse enfin découvrir, Ouessant est dépassé et, malgré l’absence de vent, HBF - Reforest’Action continue sa progression. Mercredi, à 11h45, le Class40 fait son apparition au bassin Vauban de Saint-Malo, fin du périple. « Il y a toujours un peu d’anxiété pendant un convoyage avant une course d’ampleur comme la Route du Rhum, reconnaît Kito. Parfois, ça cognait fort et on n’a pas envie de casser quoi que ce soit. Le fait d’arriver avec un bateau en bon état, c’est un soulagement ».

Ces 13 jours de voyage ont permis une dernière fois de valider l’ensemble des systèmes embarqués, de vérifier les voiles, le matériel et de gagner encore un peu plus en sérénité. « Nous avons tiré un peu dessus, le fait d’arriver sans pépin permet de prendre un peu de confiance en plus », assure le skipper. Alors que les structures du village sont en train d’être installées, Kito a eu la visite de Guy Buard. « C’est un fan fidèle qui me suit depuis des années. Il est venu de la Mayenne, à près de 150 km de là, pour venir me saluer ».   

Un convoyage et le plein de souvenirs 

Comme à chacune de ses participations à des courses majeures, Kito l’a partagé avec les centaines d’élèves en primaire ou au collège depuis leurs classes du Gard, de l’Hérault, de l’Ariège et de Guadeloupe. « Il y a beaucoup d’enfants et de jeunes qui ont accès à la plage mais pas à la mer. Pour eux, c’est comme un monde un peu interdit et méconnu. Ça permet de parler de géographie, d’histoire, de porter des messages sur l’environnement et de les embarquer dans l’aventure ».

Kito l’a fait pendant ce convoyage en évoquant tout ce que la mer a offert au trio. Dans la case des souvenirs, il y a une nuit pleine d’étoiles, des baleines aperçues dans le golfe de Gascogne, des méduses, quelques tortues, des oiseaux et puis de si nombreux dauphins. « À l’approche de Ouessant, ils étaient des centaines, c’était très impressionnant ».

Mettre les forêts à l’honneur 

Une façon de sensibiliser à la protection de la biodiversité en mer, un combat que mène également le marin à terre. Ainsi, lors du village, Kito de Pavant (HBF - Reforest’Action) participera avec Mathieu Claveau (Prendre la mer, Agir pour la Forêt) et Roland Jourdain (We Explore, partenaire du fonds ONF-Agir) à des prises de paroles pour sensibiliser à la préservation des forêts. « C’est étonnant de parler de forêt alors qu’on va traverser l’Atlantique mais ce sera pertinent d’évoquer ces sujets avec le public présent ».

Les 13 jours de village s’annoncent « particulièrement intenses » dixit le skipper, alors que des dizaines de partenaires feront également le déplacement. « Même si l’emploi du temps sera dense, ce sont des moments de partage particulièrement intéressants à vivre ». Avant de goûter à l’effervescence du village, Kito de Pavant s’offre d’ailleurs quelques jours de répit dans le sud de la France. L’occasion de bien se reposer pour lancer en toute sérénité le dernier compte-à-rebours avant le grand départ.

 

Direction Saint-Malo !

1 octobre 2022
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Le skipper du Class40 HBF – Reforest’Action a pris la mer ce samedi matin de Port Camargue pour rallier Saint-Malo, d’où il prendra le départ de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe le 6 novembre prochain. 2000 milles entre Méditerranée, Atlantique et Manche, en passant par Gibraltar et la remontée du golfe de Gascogne. Une navigation parfois compliquée à laquelle le skipper d’Occitanie est bien habitué, et pour laquelle il est toujours bien accompagné.

« La météo est très changeante en ce moment mais nous avons décidé de partir ce matin, explique Kito de Pavant avant de quitter le quai du ponton B de Port Camargue, avec ses fidèles amis Philippe Gros et Alain Mazet. Le bateau est prêt, les conditions sont plutôt cool en Méditerranée et jusqu’au Portugal, puis ça risque d’être moins simple la semaine d’après. »

Le Class40 HBF – Reforest’Action devait être prêt à partir pour le 1er octobre. Premier objectif atteint après une saison méditerranéenne très dense (8 courses dont 4 victoires) et un dernier check-up au sec cette semaine. « On compte mettre deux semaines, avec des pit-stops possibles. Ça va dépendre de la météo, mais le 15 octobre on ne devrait pas être loin de Saint-Malo. C’est le bon moment pour partir, il était temps car ça approche », se projette Kito qui devra être à quai dans le bassin Vauban de la cité Corsaire au plus tard dans trois semaines, pour l'ouverture du village de la mythique transatlantique le 25 octobre.

« Ce trajet-là, entre Port Camargue et Gibraltar, je l’ai fait une bonne centaine de fois… au moins ! »

Des départs de courses au large sur les côtes atlantiques et de la Manche, Kito de Pavant en a pris quelques-uns depuis plus de 20 ans. Vendée Globe, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre ou autres courses transatlantiques et autour du monde, pour le marin méditerranéen basé à Port Camargue, toutes commencent à chaque fois par un long convoyage, comme un rituel. D’abord, attendre la bonne fenêtre météo pour traverser la Méditerranée - le golfe du Lion, puis la mer d’Alboran -. Passer ensuite le détroit de Gibraltar, ses vents, ses courants et son trafic. « Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, relativise Kito. Il n’y a que les orques… mais normalement à cette période-là il n’y en a plus du côté de Trafalgar ». Puis contourner la péninsule ibérique en évitant le vent du nord en Atlantique - vent principal le long du Portugal -, avant d’aborder le golfe de Gascogne dans de bonnes conditions. « Évidemment au mois d’octobre ça devient rare pour tracer du cap Finisterre jusqu’à Ouessant, et je ne parle pas de pluie… », s’amuse le sudiste. Enfin, contourner la pointe bretonne et arriver à Saint-Malo. 2000 milles, rien que ça !

« On prend le temps, on s’amarine »

Pour Kito de Pavant, ces convoyages sont comme une première étape qui permet aussi de s’acclimater : « c’est la seule chose importante qu’on a à faire et à réussir avant le départ. Il faut que le bateau arrive en bon état à Saint-Malo, il y a un bout de chemin sur lequel il peut se passer plein de choses, comme sur toute autre navigation d’ailleurs. L’avantage, c’est qu’on part du soleil de Méditerranée et qu’on arrive dans l’hiver breton. On s’habitue doucement aux conditions qu’on va avoir au départ de la Route du Rhum. On prend le temps, on s’amarine. »

 

Une formalité, et pas des moindres, une dernière case à cocher avant d’être au départ, comme une première victoire. « On est très sereins. Ce trajet-là, entre Port Camargue et Gibraltar, je l’ai fait une bonne centaine de fois... au moins ! On est bien dans le timing qu’on avait prévu. Le seul stress que j’ai, comme d’habitude, c’est de ne rien oublier, comme le pain ou une prise pour recharger je ne sais quoi… »

Skippers méditerranéens : le club des cinq à l’assaut du Rhum

30 septembre 2022
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De Sète à Marseille, cinq marins en lice pour la Route du Rhum - Destination Guadeloupe sont basés sur l’arc méditerranéen. Kito de Pavant (HBF - Reforest’Action), Mathieu Claveau (Prendre la Mer, Agir pour la Forêt), Jean-Pierre Balmes (FullSave), Mikael Mergui (Centrakor) et Laurent Camprubi (Glaces Romanes) y développent leurs projets Class40 grâce à un calendrier sportif dense, rythmé par des courses prestigieuses. Avec un nouveau championnat dédié : le Trophée Méditerranée Class40, qui permet de fédérer les talents, de dynamiser la course au large dans la région, d’accentuer la synergie entre les équipes et de se préparer au mieux pour performer sur le défi qui les attend. 

Pour Kito de Pavant, ce sont « les irréductibles méditerranéens qui défient l’armada bretonne ». Le 6 novembre prochain, cinq skippers Class40 du sud de la France prendront le départ de la Route du Rhum après avoir effectué un long convoyage jusqu’à Saint-Malo. Si la vitalité de la course au large n’est plus à démontrer en Bretagne, les skippers installés en Méditerranée s’emploient à développer la discipline au large de ses côtes. « Ce sont nos lieux de vie, de travail, d’épanouissement et c’est logique d’être basés ici », souligne Mathieu Claveau, installé à Marseille.
 
Le Trophée Méditerranée Class40, un symbole d’attractivité
 
Tous soulignent l’intérêt de multiplier les entraînements et les courses en Méditerranée, afin de se frotter à des conditions atypiques, différentes de celles rencontrées dans l’océan Atlantique. « Les variations de vent sont plus rapides donc ça oblige à s’adapter davantage et à manœuvrer beaucoup plus »,décrypte Jean-Pierre Balmes, installé à La Grande Motte. Le Hyérois Mikael Mergui, après avoir navigué partout dans le monde, souligne « le fait qu’il n’y a pas de contrainte de marée et d’écluse mais que le vent, en changeant d’une baie à l’autre, peut emmener plus de complexité dans la navigation ». « Les conditions étant clémentes une bonne partie de l’année, on peut naviguer plus souvent et commencer plus tôt la saison », ajoute Laurent Camprubi. Pour le skipper basé à Marseille, le programme de courses est également « très intéressant et particulièrement dense ». Afin de contribuer à son attractivité, le Trophée Méditerranée Class40 a été lancé cette année : « nous voulions qu’il fasse office de dénominateur commun et qu’il renforce les liens entre les Class40 », explique Kito de Pavant. Avec un classement spécifique instauré sur plusieurs courses : Roma per Due, Corsica Med, Duo Max, Au Large de Saint-Tropez, Palermo-Montecarlo, Round Italy et Middle Sea Race…
 
« Défendre les couleurs de la Méditerranée sur la Route du Rhum ! »
 
« La confrontation est très riche pour s’aguerrir et nous pousse tous à nous développer et à nous rapprocher », souligne Kito de Pavant. D’après ces marins, ce nouveau Trophée « crée une nouvelle impulsion »(Mikael Mergui), « développe l’attractivité du Class40 en Méditerranée » (Laurent Camprubi) et « pourrait motiver des skippers à s’y installer ou venir y disputer des courses » (Mathieu Claveau).

La proximité géographique, la nécessité de s’organiser pour disputer les grandes courses offshore et le fait de se confronter régulièrement ont renforcé les liens entre ces cinq marins. « On échange et on s’épaule au niveau technique et logistique » (Mikael Mergui). « On navigue les uns contre les autres mais on fait face aux mêmes problématiques, c’est normal qu’il y ait de la solidarité » (Jean-Pierre Balmes). 

« Nous sommes très unis et on fera tout pour défendre les couleurs de la Méditerranée sur la Route du Rhum », annonce Laurent Camprubi. Car pour ce club des cinq, le grand objectif de l’année se situe donc à près de 2000 milles de là où ils sont basés. Et rien n'a été facile, notamment pour assurer leur qualification : « ça a été un gros problème, rien n'est simple quand on n'est pas sur la côte Atlantique »,reconnaît Jean-Pierre Balmes. « Le long convoyage est forcément un frein, là aussi, mais on a appris à s'adapter », souligne Mathieu Claveau. Pour un marin méditerranéen, s’attaquer à la Route du Rhum peut s'apparenter à un chemin de croix. Mais tous tiennent à leur ancrage régional et relèvent le défi.

À Saint-Malo le 6 novembre prochain, 138 skippers prendront le départ de la plus prestigieuse des transatlantiques dont 55 en Class40, la classe la plus étoffée de la course. Les cinq Sudistes, en plus de tout donner pour aller au bout et décrocher une belle place dans leur catégorie, auront à cœur de rappeler les petits bonheurs et l’exigence de la navigation en Méditerranée dont les courses prestigieuses attirent chaque année des milliers de navigateurs internationaux.

 

CLASSEMENT TROPHÉE MÉDITERRANÉE CLASS40

1- Kito de Pavant // HBF - Reforest’Action
2- Jean-Pierre Balmes // FullSave
3- Mikael Mergui // Centrakor
4- Mathieu Claveau // Prendre la Mer, Agir pour la Forêt
5- Laurent Camprubi // Glaces Romanes

Une victoire de plus et la Route du Rhum en ligne de mire !

23 août 2022
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Kito de Pavant a bouclé sa saison de régates par une nouvelle victoire en équipage chez les Class40, lors de la Palermo-Montecarlo. Il remporte le 1er Trophée Méditerranée Class40 et a cumulé plus de 7000 milles parcourus cette année. Le skipper peut désormais se projeter avec enthousiasme sur le grand rendez-vous de la saison : la Route du Rhum.

L’arrivée a eu lieu ce lundi soir, à Monaco, dans le soleil couchant. L’équipage mené par Kito de Pavant - composé de Florine Cogen, Manu Nebout et Philippe Gros – a terminé 6e en temps réel et 1er en Class40. Cette victoire, la 5e de l’année, permet à Kito de Pavant et HBF – Reforest’Action de remporter le Trophée Méditerranée qui récompense le mieux placé et le plus assidu des courses organisées cette année sur la Grande Bleue. « C’est une belle satisfaction, d’autant que le programme était très dense et que les conditions sont parfois délicates », souligne Kito qui espère que les Class40 seront encore plus nombreux à y participer l’an prochain. 

En progression constante  

La Palermo-Montecarlo a également réservé quelques surprises et a été loin d’être de tout repos. Après avoir résisté à la canicule dans le port sicilien (près de 42°C), HBF - Reforest’Action s’est fait « bien remuer et bien rincer » au départ au gré des oscillations du vent. Le passage de la porte de Porto Cervo s’est fait au coucher du soleil, offrant un panorama somptueux avant de longer les côtes corses sous spi. La suite ? « Une bonne dose de pétole » jusqu’à l’arrivée dans la Principauté. Dans le rang des souvenirs de cette course, Kito évoque la « jovialité » de ses compagnons de bord et ceux qui se sont invités sur leurs passages : « les baleines, les raies sauteuses et cette petite mouette posée sur le dos d’une tortue ». 

Surtout, c’est la confiance emmagasinée qui est précieuse. « Ça fait quelques années qu’on progresse avec ce Class40. L’équipage a été impressionné par l’intensité qu’on est capable de mettre sur le bateau ». Un aspect plus que déterminant alors qu’il a parcouru plus de 7000 milles, ce qui en fait l’un des skippers qui se seront le plus entrainés cette année en vue de la Route du Rhum. Par ailleurs, les aléas de la Méditerranée, la diversité des conditions rencontrées seront à coup sûr des atouts avant de traverser l’Atlantique, en novembre prochain. Car c’est bien entendu le moment phare de la saison : la Route du Rhum, dont le départ aura lieu de Saint-Malo le 6 novembre prochain. Avant de s’y rendre, une révision complète du bateau sera effectuée, des voiles neuves seront installées et plusieurs navigations techniques sont au programme avant de quitter Port Camargue pour un long convoyage vers la Bretagne. Chez Kito, la motivation est déjà là. Il en sourit et conclut par : « on the Rhum again ! » 

HBF – Reforest’Action : une qualification en poche et une course en vue !

18 août 2022
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Kito de Pavant a effectué avec succès les 800 milles à parcourir afin de pouvoir prendre le départ à la Route du Rhum. Un périple au départ de Port Camargue qui l’a mené jusqu’aux côtes tunisiennes avant de mettre le cap vers la Sicile. Ce vendredi, il s’alignera avec « une bande de vieux copains » à la Palermo-Montecarlo avec l’envie identique de tout donner.

L’été n’est pas vraiment été propice au relâchement et au farniente chez Kito de Pavant. Certes, le marin n’en finit plus de croiser des plaisanciers au large de la Méditerranée mais lui est en mission. L’objectif est connu : être le mieux préparé possible pour le départ de la Route du Rhum, le dimanche 6 novembre prochain. La plus mythique des transatlantiques se rapproche au fil des semaines et la montée en puissance se poursuit progressivement. Il y a une poignée de jours, il a entrepris la qualification, 800 milles à parcourir en solitaire.

Plus fort que la douleur

La mission n’avait rien d’évident : « avec la canicule, la difficulté était surtout de trouver du vent ». Kito s’est donc évertué à suivre une petite bande de vent qui l’a mené de l’Est de la Corse jusqu’en Sardaigne puis à proximité des côtes tunisiennes. « Je ne m’attendais pas à avoir des conditions aussi stables ». Ce n’est pas la météo qui lui a joué des tours mais ce maudit nerf coincé en bas du dos dès son départ.

« Je ne voulais pas reporter la qualification, confie-t-il. C’était un peu douloureux, j’ai dû vider tout ce que ma trousse de secours comptait en anti-inflammatoires. La douleur m’a empêché de réaliser beaucoup de manœuvres et de faire cet entraînement pour la Route du Rhum avec autant d’intensité que je le souhaitais ». Il n’empêche, ces 800 milles ont encore démontré – s’il le fallait encore – la résistance à la douleur de Kito et sa combativité rompue à toutes épreuves. Lui préfère en sourire : « ça me rappelle surtout que je n’ai plus 20 ans ! »

Un nouveau défi relevé avec « une bande de vieux potes »

À l’issue de ce parcours en solitaire, le marin a donc assuré sa qualification et « coché toutes les cases » avec un bateau en bon état. Son périple au cœur de la Méditerranée s’est achevé à Palerme en Italie. L’occasion de se faire examiner par un ostéopathe et surtout de se focaliser sur son prochain objectif : la Palermo-MonteCarlo. La 17e édition, trait d’union entre l’Italie et Monaco, est fidèle à ses traditions : « c’est une course simple avec des gens particulièrement agréables », explique Kito, qui s’y rend chaque année.

Il loue la qualité de l’organisation – à l’instar de ce transfert de matériel et d’affaires proposé gratuitement à tous les participants –, le plateau relevé et la confrontation attendue entre les trois Class40 engagés (la course comptant pour le Trophée Méditerranée Class40). « Ce sera notamment l’occasion de se confronter pour la première fois avec Alla Grande - Pirelli, le nouveau Class40 d’Ambrogio Beccaria. On attend avec impatience le fait de se mesurer à lui ».

Pour relever ce challenge, la course se dispute en équipage. « Il faut savoir varier les plaisirs », s’amuse Kito. À ses côtés, une « bande de vieux potes » qu’il a « toujours autant plaisir à retrouver ». HBF - Reforest’Action embarquera ainsi ceux que le skipper appelle « ses Starsky & Hutch », Manu Nebout et Philippe Gros, et sa « Bretonne préférée », Florine Cogen. Le départ est prévu ce vendredi, en fin de matinée.

HBF – Reforest’Action 2e Class40 à Barcelone

29 juin 2022
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HBF - Reforest’Action 2e Class40 de la première course de la Duo Max après 2j 4h 27m pour parcourir les 350 milles entre Marseille et Barcelone en passant par Minorque.

Un joli parcours en rade de Marseille, un grand bord de reaching pour aller chercher du vent le long de l’Espagne et se retrouver évidemment dans la pétole. Mais une course en Méditerranée sans pétole, ce n’est pas une course ! Puis un joli bord pour la dernière journée entre Minorque et Barcelone, un peu humide, pas très confortable, avec une arrivée dans la pétole et les vagues, mais juste à temps pour les tapas...

Duo Max : direction l’Espagne pour HBF – Reforest’Action !

24 juin 2022
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Après une pause de quelques jours à Port Camargue, Kito de Pavant a repris la mer en direction de Marseille d’où sera donné demain le départ de la Duo Max, une course en double et en deux étapes, entre Marseille et Barcelone, à laquelle il participe avec son boat captain Brice de Crisenoy. Un sacré challenge face à cinq autres Class40 et l’occasion, surtout, de continuer sa montée en puissance en vue de la Route du Rhum.

Ils n’avaient plus retrouvé leur port d’attache depuis un mois. Kito de Pavant et l’équipe d’HBF – Reforest’Action ont parcouru plus de 4 000 milles depuis avril avec toujours le même objectif en tête : être prêt pour le départ de la Route du Rhum, l’événement phare de l’année dont le départ aura lieu début novembre.

« On va mettre le cap à l’Ouest »

Mais avant, un passage au port d’attache, à Port Camargue, s’imposait. Après la Roma Per Due, la Corsica Med, la Porquerolle’s Race, les 600 milles Au Large de Saint-Tropez et les parcours côtiers de la Rolex Giraglia, ce « pit-stop » dixit Kito était nécessaire. « Ça nous a permis de faire quelques bricoles, souligne le marin. Dès qu’on navigue, il y a forcément des aspects qui s’abime ». Un balcon s’était dessoudé et quelques voiles nécessitaient notamment des réparations. « C’est surtout un travail d’entretien, l’occasion de tout remettre en ordre ».

La pause technique a été de courte durée. Cette semaine, HBF – Reforest’Action a repris la mer pour rejoindre Marseille. C’est là que Kito s’apprête à disputer sa 6e course de la saison à bord de son monocoque : la Duo Max dont le départ aura lieu ce samedi À 15h. Un challenge qu’il disputera avec Brice de Crisenoy, boat captain et bras droit de Kito dans toutes ses aventures. La course propose un parcours particulièrement intéressant comme l’explique le skipper : « généralement, nous allons davantage à l’est vers la Corse ou la Sardaigne, décrypte Kito. Là, on va mettre le cap à l’ouest ». Direction l’Espagne en effet avec deux étapes entre Marseille et Barcelone, la première étant en plus composée du tour de Minorque (Baléares).

Face à une « flotte très homogène », « il faudra s’accrocher »

L’occasion de retrouver un autre pays méditerranéen, une autre atmosphère et de « montrer nos bateaux aux marins espagnols ». Kito rappelle les liens forts entre la course au large et l’Espagne en prenant notamment pour exemple les talents Alex Pella (vainqueur de la Route du Rhum en 2014) et Pablo Santurde (lauréat de la dernière Transat Jacques Vabre). « Nous avons à cœur de développer les synergies avec les marins espagnols pour contribuer au dynamisme de la classe ».

Justement, ils seront six Class40 à être alignés sur la Duo Max. « C’est une flotte très homogène et il faudra s’accrocher pour réaliser une belle performance ». En effet, trois bateaux neufs seront de l’aventure dont celui de Stan Thuret, le Pogo S4 Everial, mis à l’eau récemment avant de faire le convoyage jusqu’à Marseille. Le Concise 8 de Charles de Coquet fera également le déplacement. 

La bataille en mer s’annonce passionnante, d’autant que les conditions météorologiques risquent de ne pas faciliter la progression des marins. « Ce sera compliqué mais c’est inutile de le préciser parce qu’on est en Méditerranée », s’amuse Kito. Les fichiers prévoient un départ avec du vent de Sud, puis du vent de Nord-Ouest et d’Est avant d’aborder le passage de Minorque… « Ça va être une course très tactique car il devrait y avoir plusieurs options », assure l’Occitan. Tous les ingrédients sont donc réunis pour une belle nouvelle semaine de course au large à tout donner.

 

PROGRAMME DUO MAX - CLASS40

  • Samedi 25 juin - 15h00 - Départ course 1 : Marseille > Barcelone (via Minorque)
  • Jeudi 30 juin - Départ course 2 : Barcelone > Marseille

HBF – Reforest’Action : à l’assaut de la Giraglia !

13 juin 2022
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Une semaine après sa victoire en solitaire des 600 milles Au large de Saint-Tropez, Kito de Pavant retrouve la compétition cette semaine. Au programme : la reine des transats méditerranéennes, la Rolex Giraglia. Une course en équipage et un sacré défi entre Saint-Tropez, l’île corse de la Giraglia et le port de Gênes. Départ mercredi !

On ne se remet pas facilement d’une bataille en Méditerranée particulièrement intense. Une poignée de jours après ‘Au large de Saint-Tropez’, première course en solitaire depuis 2018 et décharge d’énergie majeure avant de s’imposer, Kito de Pavant reconnaissait être « un peu au ralenti ». Mais la forme est rapidement revenue cette semaine. Déjà, en s’affairant à régler « quelques petites bricoles » sur le bateau. Puis en accueillant des partenaires, des collaborateurs du groupe AGÉA mardi et de la marque Liberty jeudi dernier. « D’un côté je fais découvrir le bateau, de l’autre j’apprends beaucoup sur leurs univers professionnels, la façon dont ils s’adaptent en permanence face aux défis du moment ».

Environ 240 milles pour la course offshore

Ses 25 partenaires, Kito ne les oublie jamais au moment de prendre la mer. Un soutien précieux qui contribue à entretenir l’enthousiasme et la motivation à chacun de ses challenges. Et le prochain est de taille : « c’est un monument », se réjouit-il. Fidèle au rendez-vous, le skipper du Class40 HBF - Reforest’Action prendra part à la 69e édition de Rolex Giraglia, la reine des transats méditerranéennes dont le départ de la course offshore aura lieu ce mercredi. 

En premier lieu, il y a l’ambiance, unique, dans le port de Saint-Tropez et les régates côtières du début de semaine. « C’est le seul moment de l’année où les commerçants peuvent voir la mer puisqu’il n’y a pas d’énormes yachts à moteur qui leur barrent la vue », s’amuse Kito. Ensuite, place à la grande course avec environ 240 milles à parcourir jusqu’à Gênes en passant par le fameux rocher de la Giraglia, au nord du Cap Corse.

« Après le départ l’an dernier de San Remo, on revient à un parcours plus classique, décrypte Kito. Il y aura un passage délicat près de l’île de la Fourmigue, au large du Lavandou, avant d’avoir a priori du vent portant jusqu’à la Giraglia. Ensuite, ce sera plus incertain jusqu’à l’arrivée à Gênes. C’est très rare d’avoir du vent du début à la fin. » En somme, la Méditerranée et ses aléas habituels. 

Un équipage hétéroclite pour un défi unique

Pour relever ce défi en équipage, le skipper a dû recomposer le sien à la suite de deux désistements de dernière minute pour blessure. La liste de l’équipage évoluera donc tous les jours avec Mathieu Claveau (skipper du Class40 ‘Prendre la mer, Agir pour la Forêt’), Jean-Marc Lambot (Sillage), Christophe Carniel (VOGO), Pierre Lau Garnero (Delta Voiles), Sophie Boutin, Cécile Gutierrez, Sam Tamisier et son fidèle boat captain, Brice de Crisenoy.

« Une grosse bagarre » attendue entre Class40

Le challenge s’annonce plus compliqué que prévu : « il va falloir réorganiser les postes avec des personnes qui ne sont pas habituées au bateau, explique Kito. C’est toujours un peu plus complexe, il faut faire des ajustements en permanence, veiller à ce que tout se passe bien à bord ». Aucune appréhension chez le skipper qui rappelle l’expérience d’il y a quelques semaines, en équipage là-aussi, lors de la ‘Porquerolle’s Race’.

Lors de cette Rolex Giraglia, HBF - Reforest’Action tentera de remporter le match des Class40. Ils devraient être 7 ou 8 sur la ligne de départ. « Ce sera une grosse bagarre pour prendre le meilleur sur les autres ». Mais le défi n’en est que plus motivant à relever sur les flots de la Méditerranée. 

Retrouvez le tracking de la course ici.

HBF – Reforest’Action : Kito renoue avec la victoire en solitaire !

7 juin 2022
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Le skipper occitan, déjà vainqueur à trois reprises depuis le début de la saison en Class40, a remporté les 600 milles ‘Au large de Saint-Tropez’, ce samedi, à l’issue d’un combat de chaque instant. Retour sur les péripéties et le plaisir engendré à l’issue de sa première course en solitaire depuis la Route du Rhum 2018.

Chez Kito de Pavant, il y a une réflexion qui revient souvent quand la bataille au large a été rude. « Je présente souvent mon activité favorite comme un mix entre la boxe et le jeu d’échecs », s’amuse-t-il. Ces 600 milles, un aller-retour entre le Var et Minorque comptant pour ‘Au large de Saint-Tropez’, s’apparentaient davantage au premier sport. « J’ai mal partout, j’ai l’impression que je viens de passer 4 jours sur un ring de boxe ». 

Des conditions particulièrement éclectiques

Un combat acharné à manœuvrer, à batailler et à résister qui ne pouvaient que rappeler les souvenirs lointains des courses en Figaro où chaque mille, chaque changement de voile, chaque heure à rester éveillé pouvaient s’avérer déterminante. Cette fois-ci, c’est à bord de son Class40 HBF – Reforest’Action qu’il s’est battu comme jamais. Et pour la première fois depuis la Route du Rhum 2018 (terminé à une belle 5e place), Kito était seul à bord dans une course.

Sur la ligne de départ, ils étaient 5 Class40 à s’élancer depuis Saint-Tropez mercredi dernier. Kito s’amusait avant la course des conditions attendues : « on s’attend à avoir un peu de tout, du vent, de la pétole, des orages et une belle bagarre ». Et le skipper a été servi, tout au long du parcours. Un flux de sud, sud-ouest lui permet de prendre un bon départ et de rester à vue du premier, Mikael Mergui. La première nuit est plus calme – même « mollassonne » - la seconde plus agitée – « noire et blanche à la fois » - et Kito pointe alors à 1 mille de son rival en arrivant au sud de Minorque.

Une sacrée rencontre avant la victoire

Puis, le skipper d’HBF – Reforest’Action prend la tête alors que Mikael Mergui fait face à des soucis de pilote automatique. La suite, c’est un orage intense, des coups de vent à n’en plus finir et « une mer dans tous les sens ». Vendredi soir, il croise deux protagonistes inattendus : une mère cachalot et son petit. « Ils sont passés à quelques mètres du bateau. Leurs souffles m’ont fait bondir ! » Après avoir immortalisé le moment, le marin a réussi, enfin, à dormir quelques heures. À son réveil, le Class40 filait à vive allure mais… Plein sud ! « Je n’ai pas entendu mon réveil et le bateau a tourné à 180 degrés avec le vent. J’ai perdu quelques précieux milles. C’est rageant quand on sait la difficulté d’en gagner ! »

Kito s’affaire alors à ce qu’il sait faire de mieux : se battre et ne rien lâcher. Et tant pis si l’approche du continent est problématique et si le vent mollit lors de la dernière nuit. Le skipper a tenu bon jusqu’au bout, concentré et déterminé à conserver ces quelques milles d’avance. Il franchit la ligne en vainqueur, nouveau succès cette saison après ceux à la RORC Caribbean 600 en février, à la Roma Per Due en avril et à la Corsica Med en mai. « On finit par s’y habituer », s’amuse Kito.

« Cela fait tellement de bien de naviguer en temps réel, confie-t-il ensuite. En IRC, avec le rating et le temps compensé, tu ne sais jamais vraiment si tu as bien navigué. Alors qu’ici, c’est un vrai bonheur de partager la course avec d’autres Class40 ». Comme toujours, le skipper méditerranéen espère que ce format et les conditions rencontrées encouragent d’autres marins de la classe à disputer les courses organisées en Méditerranée. Surtout, ces 600 milles lui ont permis de gagner de la confiance après avoir « repris ses marques en solo » malgré la concurrence et des conditions météorologiques délicates. « Pour tenir et tout donner, la clé, c’est la compétition. Quand tu es en tête et que les autres se rapprochent, tu as envie de ne rien lâcher et de te battre jusqu’au bout ». Un scénario qu’il espère renouveler dès la semaine prochaine durant la Rolex Giraglia, quatrième épreuve du nouveau Trophée Class40 Méditerranée !