Made in Midi
Archive de la catégorie "Non classé"
Du vent en Med
Bonjour à tou(te)s,
Me revoilà !
Tonique la Med, je vous le dis…
Depuis le détroit de Gibraltar, nous avons été bien secoués. Le vent d’ouest n’a cessé de se renforcer au fil des heures jusqu’à 40 nœuds la nuit dernière. Et la pétole qui sévissait le long de l’Espagne au-dessus du Cap de Gate nous a contraints de continuer au sud le long de l’Algérie avec ce flux d’ouest puissant.
Nous avons fait quelques « plantés du bâton » dans la mer forte et courte qui caractérise la Med. Ce qui a fini d’ailleurs par détruire définitivement ce qui restait encore du bout-dehors !!!
Hier après-midi, tout près de Mostaganem, nous avons enfin mis le cap vers le nord et le vent n’a pas molli pour autant, moins que prévu, clairement.
Et ce matin, à 4 heures du mat, nous sommes devant Formentera. Il fait un froid de canard et ce n’est pas près de s’améliorer en remontant toujours plus Nord, tandis que nos petits camarades doivent surement se plaindre d’avoir trop chaud pendant leurs journées sous les Alizés. Que d’injustices dans ce bas monde !!
Comme nous sommes indestructibles mentalement, non, nous ne nous arrêterons pas à Ibiza. On tiendra bon !!! Notre objectif est de rejoindre demain un abri entre Barcelone et le Cabo Creus car malheureusement, à quelques heures près, les conditions météo ne nous permettront pas de finir la balade jusqu’à Port Camargue…
Le maitre des lieux s’appelle Mistral et il a décidé de ne pas nous laisser passer.
On s’incline.
K & G
Le mot du Gwen
Buenos dias aficionados(das) des mots du bord quotidiens,
Aujourd’hui, petit changement aux habitudes, Kito m’ayant fait comprendre que j’avais retrouvé la boule, m’a gentiment proposé de m’essayer à cet exercice. Merki Captain !
A part ça, aujourd’hui fut marqué par notre arrivée en Méditerranée. Depuis le lever du jour, nous constatons le balai incessant de navires marchands dans cette partie très fréquentée du Monde.
Vers 15:00, nous franchissions l’axe Ceuta - Rocher de Gibraltar.
Pour ne rien vous cacher, nous regardions cela avec beaucoup d’attention depuis quelques jours afin de bénéficier d’une fenêtre météo favorable afin de traverser la Mer d’Alboran version express !
Il est d’ailleurs 04:45 en ce moment et j’essaye tant bien que mal de taper sur le clavier car nous essayons de nous frayer un chemin par 30 nœuds de vent entre les cargos qui remontent vers l’est et ceux qui descendent vers l’Atlantique.
Kito est à la manette dehors et votre rédacteur d’un jour à la table à carte en lecture sur l’écran des positions AIS de ces navires.
Je vais donc la jouer courte dans cette atmosphère fort sympathique de machine à laver et vous souhaiter une excellente journée.
Les routages nous laissent penser à une arrivée sur Port Camargue dans le WE…
Let’s see !
Gwen et Kito au Large du Cap de Gate
Retour en Med
Bonjour à tou(te)s,
On commence à apercevoir les lueurs de Tanger, pourtant encore lointaines. Le vent du Nord a molli et il fait froid. Le ciel est bien dégagé, toujours bien éclairé par la lune.
Le bateau glisse mais il est frustrant de ne pouvoir envoyer des voiles plus grandes pour accélérer un peu. C’est ainsi…
L’Atlantique est donc bientôt derrière nous. C’est une question d’heures. L’océan n’a pas voulu nous sourire cette année. Espérons que la Méditerranée soit plus coopérative. Rien n’est moins sûr… Si les prévisions météo nous laissent entrevoir une remontée rapide jusqu’aux Baléares, voire au-dessus, le redoutable mistral sommeille et devrait se manifester pour contrarier une fois de plus cette « drôle » de navigation que nous sommes en train de faire avec Gwen, mi-course, mi-convoyage. Un coup au sud, un coup au nord.
Le sommeil pendant notre quart est de plus en plus profond. Je crois qu’on évacue progressivement le stress et la colère qui étaient en nous, pour faire place à plus de relâchement. Cela devenait nécessaire.
K & G
Cap à l’est
Bonjour à tou(te)s,
Il est 5 heures.
Nous avons mis le clignotant à droite et sommes maintenant en « layline » du détroit de Gibraltar, distant encore de moins de 300 milles.
La rotation du vent a eu lieu comme prévu en milieu de journée sous un beau soleil et surtout sans que la pétole ne vienne s’en mêler, ce que nous craignions…Il fait beaucoup plus froid cette nuit avec le vent du Nord mais cela reste supportable pour un mois de novembre.
On commence à retrouver quelques navires de commerce qui croisent dans les parages. Il y a des signes qui ne trompent pas, on se rapproche de la civilisation…
La vie à bord devient monotone, on multiplie les quarts banette pour récupérer notre dette de sommeil. Les petits plaisirs culinaires deviennent plus rares dans la cambuse mais il nous reste encore à manger jusqu’à la fin de la semaine et d’ici là, il est probable que nous fassions relâche dans un port espagnol pour se protéger d’un fort coup de mistral, qui pourrait nous bloquer pendant… 10 jours !!!
On suit bien sur la progression de la flotte de la Transat Jacques Vabre. Bravo aux vainqueurs en Ultime et Ocean Fifty. Le podium semble être maintenant bien défini en Imoca et la bataille fait rage en Class40, où rien ne parait acquis pour les 20 premiers.
Affaire à suivre,
K & G
Ciao Madère
Bonjour à tou(te)s,
Que ce fut difficile de résister à la tentation d’une petite escale à Madère !
D’autant plus que la matinée s’était déroulée sous un plafond bas et une pluie soutenue. Tout ce qu’on aime !!!
A une quinzaine de milles de Funchal, le vent est tombé complètement, ce qui nous a décidé à mettre le cap sur l’île au moteur pour y faire une courte escale technique (carburant, pain, et plus si affinités…), sachant pertinemment que lorsque nous mettrions le pied à terre, il nous serait très difficile (inhumain ?) de ne pas rester un peu plus… Mais sachant aussi que quelques heures de retard compromettraient fortement nos chances d’atteindre Gibraltar avant que les conditions météo ne se détériorent.
Seulement voilà, le vent de sud-est est revenu avec une éclaircie…
On s’est croisé du regard avec Gwen et on a su dans la seconde que la première gorgée de bière ne serait pas pour ce dimanche !!! Nous avons repris notre route, longé la côte Est, magnifique, de Madère puis de celle de Porto Santo, non moins remarquable. Les îles ont disparu rapidement dans notre sillage…
Escale oubliée, nous sommes face à un vent d’est capricieux, sur un océan calme, en route vers une probable rotation du vent au secteur nord, qui devrait nous permettre de virer de bord pour faire route directe vers la Méditerranée.
K & G
La playlist du dimanche
Bonjour à tou(te)s
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Nous avons enfin accéléré avec ce vent du Sud bienvenu. Et, au reaching, le bateau se sent pousser des ailes et les milles défilent à 13 nœuds de moyenne.
Nous approchons de Madère que nous atteindrons à la mi-journée mais, malheureusement nous ne profiterons pas des douceurs de l’escale de Funchal mais plutôt des conditions météo favorables que nous promettent nos chers fichiers Grib pour la moitié de semaine prochaine. L’objectif sera pour nous de passer Gibraltar avant le 24 au soir pour garder du vent portant en mer d’Alboran et avant que les choses ne se compliquent sur la zone.
C’est dimanche, et l’équipage de HBF - Reforest’Action vous le souhaite le plus paisible possible.
Et c’est jour de playlist !
Une nouvelle sélection, éclectique et cosmopolite. A vous de juger…
A commencer avec un morceau d’un groupe Tunisien qui tourne en boucle depuis quelques mois déjà :
- Yuma / Smek (Rey & Kjavik Remix)
- Nina Simone / Baltimore
- Babe Rainbow / The Wind
- Ed Sheeran / Bad Habits
- R Wan / Lové
- Manu Chao & Chalart58 / Todo LLegara
- Melissa Laveaux /My Boat
- Silversun Pickups / Catch & Release
- Nada / Serza Un Perche
- Sticky Fingers / Happy Ending
- Kazy Lambist / Annecy
- Matin Mey / And A Child
A ECOUTER ICI : bit.ly/playlist_tjv2021
En pj, nos tronches après 2 semaines de mer. Ça n’arrange pas !!!!
K&G
Des nouvelles du bord d’HBF – Reforest’Action, contraint à l’abandon
Avarie à bord d’HBF – Reforest’Action
Ce mercredi en début de nuit, le bout dehors* d’HBF – Reforest’Action a explosé alors que le Class40 naviguait au reaching dans 20 nœuds de vent, en 28e position.
Kito de Pavant et Gwen Gbick ont pris la cruelle décision de faire demi-tour vers Gibraltar.
Plus de précisions à suivre.
* Espar pointant à l'avant et dans l’axe du bateau permettant de gréer les voiles d'avant.
HBF – Reforest’Action, leçon d’abnégation
Les deux Méditerranéens, pas épargnés par les circonstances depuis le début de la course, restent fidèles à eux-mêmes et ne lâchent rien. 28e de la flotte ce mercredi alors qu’ils poursuivent leur descente vers le sud, ils espèrent continuer à remonter au classement et devraient atteindre le Cap-Vert d’ici ce week-end.
Il s’agit d’un trait de caractère propre aux hommes de mer : la capacité de ne jamais rien lâcher et de s’accrocher même quand le scénario et les conditions ne sont pas favorables. Kito de Pavant et Gwen Gbick ont déjà prouvé à maintes reprises qu’ils avaient cette résistance-là et ce sens de l’adaptation, forgés aux cours d’innombrables courses en Méditerranée et sur les océans. Cette Transat Jacques Vabre ne leur épargne rien, la faute à de faibles conditions de vent qui n’ont pas facilité leur progression vers le sud.
« La déception, la colère (…) sont désormais derrière nous »
« Comme toujours, on est heureux d’être en mer même si nous ne sommes pas très heureux d’être classés comme on l’est », reconnaît Kito de Pavant avec lucidité. Il ajoute, avec une pointe de fatalité : « nous ne sommes pas les seuls à avoir connu des misères sur cette Transat. Ce qui est frustrant, c’est de voir que les portes s’ouvrent pour la tête de course et que derrière, tous les passages à niveau se referment ». Après un départ en boulet de canon – HBF – Reforest’Action pointait dans le ‘top 5’ quelques heures plus tard – il a fallu faire face à l’absence de vent puis à des conditions erratiques. Et le duo s’est fait piéger dans un trou d’air à Guernesey, au raz de Sein et au cap Finisterre. « Nous n’étions pas préparés à un tel scénario », écrivent-ils alors. Ils confiaient aussi « avoir un peu l’impression de tout faire à l’envers depuis le départ ». Quand ça ne veut pas…
Pourtant, le premier week-end en mer de cette Transat Jacques Vabre a redonné le sourire. Enfin, le vent est devenu plus régulier, les quarts plus espacés et le spi était de sortie. « La déception, la colère, la frustration, les vexations ne sont pas bien loin mais elles sont derrière nous », certifient-ils alors que le Class40 « a repris une vitesse moyenne à 2 chiffres ». Les écarts avec la tête de flotte sont désormais conséquents mais les perspectives plus réjouissantes. « Nous avons atteint le point qu’on cherchait dans l’ouest, juste au sud de la dorsale qui nous a embêté un bon moment, raconte Kito. Depuis, on est sur la route directe et on retrouve des conditions plus rapides ».
« La route est longue et le bateau va super bien »
Les deux skippers bataillent avec d’autres Class40, de « bons bateaux » dixit Kito de Pavant qui cite entre autres Sébastien Audigane et François Jambou (Entrepreneurs pour la planète), Jean Galfione et Éric Péron (Serenis Consulting). Après être passé à l’ouest de Madère, HBF – Reforest’Action devrait atteindre le Cap-Vert dans le week-end et Kito estime l’arrivée en Martinique à partir du 28 novembre. Avec Gwen, ils espèrent grappiller quelques places. « Nous n’avons fait qu’un tiers du parcours, la route est longue et le bateau va super bien », assure Kito.
Progressivement, HBF – Reforest’Action, actuellement 28e, retrouve sa vitesse de croisière et Gwen Gbick peut panser ses plaies. Victime d’une chute, l’une de ses mains « avait triplé de volume » dixit Kito après s’être abîmé un tendon sur une chute et l’autre était aussi endolorie. « Mais ça va beaucoup mieux » rassure son coéquipier.
Par ailleurs, le plaisir affleure souvent et la nature y est toujours pour quelque chose, comme cette nuit hors du temps. Ils racontent : « le plancton nous a plongé dans un monde féérique et luminescent » où « les dauphins ont offert une chorégraphie magnifique ». Enfin, il y a un mystère à résoudre et Éole n’y changera rien. Vendredi dernier, Gwen confie à Kito avoir « perdu la boule », celle de la souris d’ordinateur. Et impossible de remettre la main dessus ! « Il a toujours perdu la boule et il ne l’a pas retrouvé », s’amuse Kito qui ajoute « on va finir par la retrouver un jour ». À bord d’HBF - Reforest Action, il y a une constante : quels que soient les sujets abordés, l’optimisme est toujours de mise.
Transat Jacques Vabre : la grande aventure a débuté !
HBF – Reforest’Action s’est élancé ce dimanche en début d’après-midi pour la fameuse transatlantique en double. Kito de Pavant, qui dispute sa 11e Transat Jacques Vabre, et Gwen Gbick qui y participe pour la première fois, ont réalisé un beau départ, sérieux et appliqué. Toujours placés dans le groupe de tête, ils pointaient même à la première place vers 16 heures.
Depuis l’arrière de son bateau, il a lancé ses bras du bas vers le haut. Cette ‘ola’ a été improvisée par Kito de Pavant, le sourire aux lèvres et des rêves du large plein la tête. La scène a eu lieu au petit matin ce dimanche lorsqu’ HBF – Reforest’Action quittait les pontons du Havre. Le ciel était gris mais le soleil parvenait à percer et l’effervescence était palpable sur le ponton des Class40. Les derniers préparatifs et les gestes d’avant, Kito – 10 Transat Jacques Vabre au compteur - les connaît mieux que personne. Il n’y a aucun mouvement d’anxiété, pas de précipitation et une sérénité revendiquée. Cela déteint aussi sur Gwen Gbick : s’il s’agit certes de sa 1ère participation, il a les automatismes après une saison particulièrement intense pour HBF – Reforest’Action.
« 45 Class40 et autant de talents »
À l’heure des sourires, des embrassades aux proches, des remerciements aux membres du team, Kito et Gwen affichaient déjà leur concentration et leur détermination. Et ça tombe bien : les deux skippers ont bien dormi la veille. « Je ne suis pas sûr qu’on aura des nuits aussi paisibles lors des trois prochaines semaines », s’amuse Kito. Après trois semaines au Havre, l’envie d’en découdre est palpable. « Nous sommes prêts pour une belle traversée et une grande aventure, atteste l’Héraultais. La flotte des Class40 est formidable avec ces 45 bateaux et autant de talents. On a hâte de se mesurer à eux. »
Même motivation pour Gwen. « Il y a forcément beaucoup d’excitation de vivre cette transatlantique aux côtés de mon pote Kito, savoure-t-il. Ce sera une course avec beaucoup d’engagement et d’intensité. On va essayer de prendre du plaisir du début à la fin et de le partager au maximum avec nos partenaires. » Après avoir quitté les pontons du bassin Paul Vatine, Kito et Gwen ont pu s’élancer dans des conditions idéales pour un départ, avec un vent de nord-ouest entre 15 et 20 nœuds et de belles éclaircies. Pour rallier la bouée située à proximité d’Étretat, HBF - Reforest’Action était particulièrement bien placé, à la 8e position.
La suite s’annonce déjà plus corsée dès ce soir. Avant de partir, Kito de Pavant avait détaillé le programme : « on va avoir une première nuit super difficile et une deuxième journée compliquée parce qu’il y a très peu de vent du côté de Ouessant. » Des conditions qui vont obliger à s’employer pour manœuvrer et rester dans le wagon de tête. « Il va y avoir rapidement des choix à faire qui seront très importants pour la suite de la course. La première semaine sera déterminante. » Et le skipper expérimenté d’ajouter : « vous avez de la chance de pouvoir suivre ça ! »
A suivre donc…
Cartographie : bit.ly/CARTO_Transat_Jacques_Vabre


















