Made in Midi
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En juin et en mer, de l’action à foison

Kito de Pavant va multiplier les navigations tout au long du mois. Au programme ? Trois compétitions et une qualification à assurer pour la Route du Rhum. De quoi sillonner la Méditerranée, gagner en intensité et accumuler les milles pour se préparer au mieux à la mythique transatlantique à bord de son Class40 HBF – Reforest’Action.
« Quand on aime, on ne compte pas ! » Kito de Pavant a le sourire à l’évocation du programme qui l’attend ces prochains jours. Un emploi du temps iodé et les cheveux au vent, le tout au cœur de l’élément où il s’épanouit le plus : la mer Méditerranée. « On démarre cinq semaines de régates, ça va s’enchaîner ! », s’enthousiasme-t-il. L’objectif majeur des prochains jours, c’est la qualification pour la Route du Rhum - Destination Guadeloupe à assurer. Kito profitera de la régate ‘Au large de Saint-Tropez’ dont le départ sera donné ce mercredi 1er juin à midi pour la réaliser.
« Retrouver les configurations et les réflexes du solitaire »
Le skipper d’HBF - Reforest’Action devra parcourir 600 milles en solitaire : un aller-retour vers Minorque au départ et à l’arrivée à Saint-Tropez. « On s’attend à avoir un peu de tout, du vent, de la pétole, des orages et surtout une belle bagarre avec beaucoup de remue-ménage dans les classements. J’avais fait une demande pour l’ensemble des coureurs méditerranéens afin que les 600 milles du parcours puissent être qualificatifs pour la Route du Rhum. Et nous avons eu l’accord de la direction de course ».
Pour Kito, le challenge est de taille, d’autant qu’hormis quelques convoyages, il n’a pas encore pris part à des courses en solitaire cette année. « C’est toujours important de retrouver les configurations et les réflexes du solitaire, d’autant qu’il y aura 5 concurrents en Class40, décrypte-t-il. Ce sera une première confrontation très intéressante à quelques mois du ‘Rhum’ qui reste le grand objectif de l’année. Ensuite, on aura la latitude et le temps de refaire des réglages et de rectifier le tir s’il le faut. »
Marathon méditerranéen
Le marathon se poursuivra ensuite avec la 69e édition de la Rolex Giraglia (du 10 au 18 juin) puis de la Duo Max entre Marseille, Minorque et Barcelone (du 25 juin au 3 juillet). « Ça va être une période bien dense mais on aura le mois de juillet pour récupérer », s’amuse Kito. Avant de lancer ce ‘rush’ de juin, le skipper occitan était à Porquerolles la semaine dernière afin de disputer la ‘Porquerolle's Race’, un événement convivial dans un cadre magique. « C’est un environnement absolument exceptionnel, savoure le marin. Entre les îles d’Hyères et la presqu’île de Gien, le plan d’eau est génial pour faire des régates. Quatre jours de courses en équipage entre très bons amis avec qui j’ai l’habitude de naviguer depuis longtemps ». De cette aventure-là, il y avait Isabelle, Laurence, Anne, Alain, Sam et Manu et ‘Filou’ qu’ils surnomment affectueusement ‘Starsky et Hutch’. Et chez Kito, comme toujours, la détermination à tout donner, en course, n’empêche pas la simplicité : « on termine deuxièmes derrière le tout nouveau Centrakor de Mikael Mergui et on s’est surtout bien amusé sur l’eau ! ».
Corsica Med : jamais deux sans trois (victoires) !

Kito de Pavant s’est imposé pour la 3e fois consécutive en Class40 ce samedi. Après l’avoir emporté à la RORC Caribbean 600 en février et à la Roma Per Due en avril, le skipper a fait de même à l’issue de la Corsica Med. Associé à l’Italien Pietro Luciani, rien n’a pourtant été facile. Retour sur une course épique qui s’est achevée de la meilleure des manières.
La Méditerranée dans tous ses états. Malgré l’expérience de Kito et ses années à la parcourir par tous les temps, elle réserve encore des surprises. Et ça a été le cas toute cette semaine de course lors de la Corsica Med – deux étapes de 300 milles entre Marseille et Macinaggio (Corse) - qui s’est néanmoins achevée par une victoire, la 3e en autant de courses cette saison.
Une ‘remontada’ dans la nuit
Pourtant, pour le duo Kito de Pavant – Pietro Luciani, rien n’a été facile tout long du parcours. Il a d’abord fallu faire face à ce vent quasi-inexistant mardi, au lendemain du départ. « On a passé plusieurs heures sans un souffle d’air et, pire encore, avec un fort courant qui nous a fait reculer », confie Kito. Le retard se creuse, les nerfs sont mis à rude épreuve mais la volonté n’est pas affectée. « Ce n’est pas fini, loin s’en faut ».
Pendant la nuit de mardi à mercredi, le vent est de nouveau au rendez-vous et les deux skippers en profitent. Kito savoure : « la nuit a été bien meilleure que la précédente, on a enfin recollé au classement, ça fait plaisir d’avoir réussi à remonter ». D’autant qu’ils ne se sont pas arrêtés là : après la porte de Calvi, ils ont « pris la poudre d’escampette » dixit Kito et comptent jusqu’à 10 milles d’avance avant de boucler la 1ère étape.
« Un bord d’anthologie »
À l’arrivée à Macinaggio, sur la pointe orientale du Cap Corse, l’heure est à l’apaisement. « On s’est refait une santé », savoure Kito. Malgré la pluie, l’accueil des Corses a eu don de réchauffer les cœurs : un cochon à la broche, une belle soirée et un repos bien mérité. « Nous avons fait le plein d’énergie pour maintenir la 1ère place ». Ensuite, retour en mer avec la dernière étape, débutée sous la pluie.
Là, entre la Giraglia et Porquerolles, HBF – Reforest’Action a pris de la vitesse, au reaching, profitant des 30 nœuds de vent pour progresser à plus de 25 nœuds. « C’était un bord d’anthologie, magique, ce genre de moment que l’on conserve précieusement, raconte le skipper occitan. Le bateau était juste parfait. Atteindre une telle alchimie, c’est si rare en course au large ! »
Une course « sans le moindre pépin sur le bateau »
L’écart s’est aussi creusé mais ce n’était pas terminé. Et le petit temps qui avait joué avec les nerfs en début de semaine est revenu. « À cause de la pétole, on a mis autant de temps pour aller de l’île du Frioul jusqu’à Marseille que pour la traversée entre la Corse et le continent », assure Kito.
Mais les deux hommes n’ont rien lâché et à l’arrivée, la victoire a valeur de soulagement. Avant de savourer, les deux skippers ont surtout profité d’une longue sieste pour récupérer. Au-delà du résultat, c’est l’état du bateau, surtout, qui donne des motifs de satisfaction. « On a pu valider de nombreux détails qu’on avait fait avec Brice à Port Camargue, sans avoir le moindre pépin sur le bateau ». Le regard de Pietro Luciani a également été précieux. « C’était la première fois qu’il naviguait sur ce type de Class40 avec l’étrave modifiée, raconte Kito. Il a été surpris par le comportement du bateau et le fait qu’il soit aussi fun dans les vagues ».
Cette semaine intense et ce dénouement heureux permettent d’aborder la suite avec enthousiasme. La prochaine mission, pour Kito, c’est de réaliser la qualification pour la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. « Afin de valider ma participation, je dois effectuer 1 200 milles d’affilée. C’est un parcours libre que je vais essayer de faire la semaine prochaine. On déterminera le trajet en fonction de la météo ». Son retour à la compétition est prévu en équipage du 25 au 29 mai lors de la Porquerolle’s Race. Kito conclue en plantant le décor : « ça va être un beau moment convivial au sein de la petite merveille de la Méditerranée ».
Corsica Med : la passe de trois ?

Kito de Pavant sera au départ de la Corsica Med ce lundi à Marseille, sa troisième course de la saison en Class40. Un challenge qu’il dispute aux côtés de l’Italien Pietro Luciani et qu’il espère remporter, comme les deux précédents. L’occasion de densifier sa préparation pour la Route du Rhum cet automne et de retrouver les joies des aléas de la Méditerranée.
Il donne l’impression de ne jamais vraiment s’arrêter. Kito de Pavant n’a plus à démontrer son amour de la mer, des océans et de tout ce qu’ils impliquent. Et dans sa vie de marin, cette saison ressemble à tant d’autres, avec l’envie, chevillée au corps, de naviguer au maximum, de renforcer chaque jour un peu plus le lien qu’il s’efforce de tisser avec son bateau, HBF - Reforest’Action. À l’issue de la Roma Per Due, remportée avec le Mexicain Alex Bravo, Kito a ramené son monocoque à Port Camargue. Puis, avec son équipe, il s’est affairé à « bricoler » et « rayer la job list » qu’il avait constituée pendant la dernière course.
Direction Marseille pour un nouveau départ
En somme, plein de « petits ajustements techniques » ont été réalisés et l’homme n’a pas été oublié. « J’en ai aussi profité pour me reposer et me refaire une petite santé ». Car les jours qui viennent s’annoncent une nouvelle fois mouvementés. Ce vendredi, il a quitté Port Camargue, direction Marseille. La mer reprend le contrôle du temps et Kito savoure : « il fait beau, presque trop. Il y a un peu de vent pour éviter les nombreux casiers de pêcheurs, passer le petit Rhône, puis le grand… »
Lundi, HBF - Reforest’Action prendra donc part à la Corsica Med, face à trois autres Class40. Le parcours a été modifié suite à une concertation entre les skippers et l’organisateur. « À l’origine, il était prévu de faire une boucle de 600 milles mais nous voulions, comme les IRC et les Mini, pouvoir faire une escale à Macinaggio, au Cap Corse ». L’occasion de recharger les batteries et de profiter d’un lieu typique et si chaleureux, surtout lorsqu’on revient du large.
« Jamais deux sans trois ! »
Au programme donc, deux étapes de près de 300 milles, la première – avec un vent annoncé peu soutenu - jusqu’au nord de la Sardaigne avant de contourner la Corse. Puis une remontée vers le nord, peut-être un passage à l’île d’Elbe ou à Capraia avant de retrouver l’effervescence du port de Marseille. L’objectif ? Kito de Pavant ne s’en cache pas : c’est la victoire. « On a remporté les deux premières courses de la saison alors jamais deux sans trois ! » Pour y parvenir, il pourra compter sur l’expérience et le talent du skipper italien Pietro Luciani.
Avec Pietro, des origines méditerranéennes en commun
Le Vénitien fait partie des visages connus des Class40. Diplômé en architecture et skipper professionnel, il navigue dans la catégorie depuis 2015, parcourt plus de 20 000 milles par an et compte cinq transatlantiques entre 2017 et 2019, année où il a remporté le championnat des Class40. « J’ai rencontré Kito en 2019, lors d’un arrêt aux Açores au fil d’une transatlantique, explique Pietro Luciani. Nous nous sommes rapprochés grâce à nos origines méditerranéennes et nous partageons régulièrement des idées pour développer la course au large dans la région. Je me sens très chanceux d’avoir l’opportunité de naviguer avec lui ! »
Kito de Pavant acquiesce : « ça fait un bon moment qu’on voulait naviguer ensemble et la Corsica Med était une bonne opportunité pour y parvenir ». Car cette première pour le duo est également une nouvelle façon d’optimiser et de gagner en performance sur le bateau. « C’est très enrichissant d’avoir un œil extérieur et de se confronter à d’autres marins, d’autres habitudes, d’autres méthodes… Et je suis sûr que les observations de Pietro seront précieuses ». Départ prévu ce lundi, depuis Marseille !
Roma Per Due : 2e course de l’année, 2e victoire

Kito de Pavant, associé pour la première fois au Mexicain Alex Bravo, a remporté la Roma Per Due en franchissant la ligne peu après minuit ce jeudi. Il s’agit de son premier succès à bord d'HBF - Reforest'Action cette année, du deuxième en comptant sa victoire de la RORC Caribbean 600 en février. De quoi lancer parfaitement sa saison avant de retrouver la compétition dans quinze jours, sur la Corsica Med.
À écouter Kito de Pavant retracer chacune de ses aventures de mer en Méditerranée, il y a de quoi être envieux. La Roma Per Due, sa première course de la saison, n’a pas dérogé à la règle. Dans des conditions « très bonnes » - « même si les nuits sont encore un peu fraîches à mon goût », explique-t-il – le skipper occitan n’a pas boudé son plaisir. Cette boucle de 550 milles à parcourir jusqu’aux îles Éoliennes depuis Riva di Traiano, à 80 km de Rome, aura été « splendide » d’après lui, « magnifique » selon son co-skipper Axel Bravo.
Un « match dans le match » riche en enseignements
Kito cite pêle-mêle « la petite île de Ventotene » au large de Naples, l’archipel des Éoliennes « toujours aussi beau, avec le Stromboli qui crache du feu à intervalles réguliers ». Même la pétole, si caractéristique et classique dans cette mer, trouve grâce à ses yeux. Il la surnomme « notre chère pétole méditerranéenne », sourire aux lèvres, pour évoquer ces derniers 40 milles à batailler avant la ligne d’arrivée.
Dans ce décor majestueux, il n’a pas fallu ménager ses efforts face à l’autre Class40 engagé, Fullsave, de Jean-Pierre Balmes. « Au départ, un bon flux de nord nous a propulsé sous spi en tête de flotte et nous a permis de passer en 2e position, toutes classes confondues, à l’île de Ventotene ». Puis, le vent a molli et la bagarre « intense » avec Fullsave s’est poursuivie jusqu’à l’approche de la ligne d’arrivée, à l’issue d’une dernière journée laborieuse.
Le « match dans le match » a donc été remporté par HBF - Reforest’Action, le symbole du travail bien fait. « Certes, la concurrence n’était pas nombreuse mais c’était intéressant de se confronter à Jean-Pierre Balmes, souligne Kito. Son Class40 est le sistership de notre bateau, ils ont fait les mêmes transformations que nous, et cela permet de tirer de nombreux enseignements d’être face à face. »
Alex Bravo, l’apprentissage accéléré
La course a aussi eu valeur de découverte pour Alex Bravo, qui disputait sa première épreuve à bord d’un Class40. « C’était très enrichissant, souligne le skipper mexicain. Ce n’est pas évident de maîtriser tout le vocabulaire technique, d’autant que le Français n’est pas ma langue maternelle. Mais naviguer avec Kito est une chance et c’est précieux d’accumuler cette expérience-là à ses côtés ».
« Nous n’avions pas navigué ensemble auparavant et il y a eu plein de petits ajustements à faire tout au long de la régate, poursuit Kito. Mais ça s’est bien passé, j’espère que ce sera bénéfique pour lui à l’avenir. » Plus que jamais, cette aventure a fait mûrir chez Alex l’envie de s’aligner au tour du monde en Class40, l’an prochain, à bord d’un monocoque qu’il devrait récupérer à l’automne prochain.
Kito, lui, débute à peine ce grand marathon qui l'emmènera jusqu’à la Route du Rhum dont le départ sera donné le 6 novembre à destination de la Guadeloupe. Dans quinze jours, il prendra part à la Corsica Med au départ de Marseille. Cette fois-ci, il sera associé à l’Italien Pietro Luciani. « C’est un début de saison très international », s’amuse Kito qui sait, aussi, que le panorama de la course marseillaise sera aussi majestueux que celui de la Roma Per Due.
Reprise italienne avec un équipier mexicain

Kito de Pavant retrouve le chemin de la compétition à partir de samedi prochain avec la Roma Per Due, au départ et à l’arrivée de Rome. À bord de son Class40 HBF – Reforest’Action, il fera équipe pour la première fois avec un skipper mexicain, Alex Bravo qui souhaite s’aguerrir aux côtés du skipper méditerranéen.
Chez Kito de Pavant, c’est presque une seconde nature. En plus de naviguer et d’apprivoiser le large, le marin apprécie aussi transmettre son savoir-faire, être le passeur de techniques, d’astuces, de connaissances pour faire face aux aléas de l’océan. « Transmettre, c’est un rôle que j’essaie d’avoir depuis plusieurs années avec le projet ‘Made in Midi’, que ce soit avec les jeunes de la région ou ceux qui ont une culture de la voile différente », souligne Kito.
Alex Bravo, un autodidacte des océans
Ce sera le cas, une nouvelle fois, avec celui qui l’accompagnera dès la semaine prochaine : Alex Bravo. À 52 ans, il est le seul Mexicain à souhaiter se former aux rudiments de la course au large. Son histoire, c’est celle d’un passionné jamais loin des embruns. « J’aime être seul en mer, me retrouver face aux éléments, ressentir la vitesse, explique-t-il. J’ai débuté par de la planche à voile et du Hobie Cat sur les plages de Cancun », explique-t-il.
Autodidacte des océans dans un pays où la course au large n’en est qu’à ses balbutiements, il a disputé des régates, s’est élancé à deux reprises dans un tour du monde jonglant entre sa passion et sa vie de famille, lui qui est père de trois enfants. Et puis il y a son rêve de toujours : participer à une circonvolution en solitaire et en course, ce qu’aucun Mexicain n’a réalisé. Dans un coin de la tête, Alex rêve du Vendée Globe 2028 mais avant, il espère prendre le départ de la The Race Around, course autour du monde en équipage réduit avec plusieurs étapes, dont le départ aura lieu l’année prochaine.
« Heureux que Kito m’ait pris sous son aile »
« Avant, j’ai besoin de m’aguerrir, de connaître davantage les exigences de la course et surtout des Class40, poursuit Alex. Je crois qu’il n’y a pas mieux pour y parvenir que de compter sur l’expérience de Kito. Je suis très heureux qu’il m’ait pris sous son aile ! » Kito, avec son regard bienveillant, ne dit pas autre chose : « Alex est un très bon marin. Il doit désormais découvrir les subtilités de la course au large, s’adapter aux conditions de course, à l’informatique embarqué. Ce sont des petites lacunes qu’il faut essayer de combler ».
Pour y parvenir, rien de mieux que de se confronter au large et à d’autres bateaux. Ça tombe bien : les deux hommes quittent Port Camargue ce lundi à bord d’HBF – Reforest’Action pour un convoyage, direction Rome. « Les gros coups de vent du week-end vont se calmer, on devrait avoir de bonnes conditions », souligne Kito. Ensuite, place à la première course de la saison, la Roma Per Due, dont le départ sera donné le 9 avril prochain, depuis Riva di Traiano, à près de 80 km au nord-ouest de Rome.
« Nous y allons clairement pour gagner »
Au programme : près de 550 milles à parcourir avec des points de passage à l’île de Ventotene au large de Naples puis à Lipari (parmi les îles Éoliennes) avant un retour à Riva di Traiano. « Une course au mois d’avril en Méditerranée est toujours redoutable. On peut passer de coups de vent à 40 nœuds à de la pétole blanche, ce sera forcément des conditions difficiles ».
Le niveau technique s’annonce relevé, de nombreux bateaux devraient y prendre part dont au moins 4 Class40. « Même s’il y a un bon plateau et qu’on naviguera pour la première fois avec Alex, nous y allons clairement pour gagner », assure Kito. Une façon de placer la barre haute pour permettre au skipper mexicain de s'aguerrir mais aussi de préparer, déjà, le grand rendez-vous de la saison, la Route du Rhum. Kito l’a forcément en tête : le marin fera partie des 55 Class40 qui s’élanceront de Saint-Malo en novembre prochain, direction la Guadeloupe.
HBF – Reforest’Action : une mise à l’eau et une saison pleine d’ambition

Après des semaines de chantier et la conception d’un nouveau bout-dehors, Kito et son équipe ont remis à l’eau le Class40 HBF – Reforest’Action hier matin à Port Camargue. Désormais, place aux premières navigations avec une course d’ici deux semaines (la Roma per Due) et la Route du Rhum en ligne de mire.
Avec les années d’expérience et l’enthousiasme toujours chevillé au corps, Kito de Pavant (61 ans) connaît bien ces longs mois d’hiver en attendant le printemps et le retour en mer. Il convient de passer de longues semaines à l’ombre, dans le chantier de Port Camargue, pour remettre le bateau d’aplomb, le modifier et lui faire gagner en performance. HBF - Reforest’ Action n’y a pas échappé à l’issue d’une saison éreintante. « Après avoir travaillé tout l’hiver, on voit enfin le bout de l’entonnoir », savoure Kito alors que son Class40 a retrouvé sa place sur l’eau, dans le port du Grau du Roi. La mise à l’eau a en effet eu lieu ce mercredi matin et toute l’équipe technique était mobilisée. « Ce sont toujours des manœuvres délicates, il faut veiller à ne pas abîmer le bateau », confie-t-il prudent.
« Le bateau remis en configuration solitaire »
Pendant le chantier, son équipe s’est notamment affairée à concevoir un nouveau bout-dehors qui sera installé en fin de semaine : « ça a été une grande occupation de l’hiver, atteste le skipper. Il a fallu le dessiner avec les architectes et attendre l’arrivée des matières premières ». Dans le même temps, l’équipe s’est attachée à améliorer de nombreux aspects, « des détails qui prennent du temps et ont pour but d’améliorer la performance du bateau qu’on a un peu modifié dans tous les sens », s’amuse-t-il.
Car en plus d’offrir une nouvelle jeunesse à son Class40, Kito et son équipe devaient l’adapter à nouveau afin qu’il soit efficace en solitaire, à l’issue d’une année dédiée au double. « Tout ce qu’on faisait très bien en double, je dois désormais le faire en solo. Ça implique une nouvelle façon de naviguer. Un cerveau en moins, deux jambes en moins et deux mains en moins, ça complique forcément les choses ! » Kito sourit et ajoute : « cela a donc supposé de modifier en profondeur l’accastillage. On a également remis le bateau en configuration solitaire, notamment pour le fonctionnement des voiles d’avant. »
« Tout le monde reste mobilisé »
Le grand objectif de la saison se disputera en effet en ‘solo’ et pour cause : il s’agit de la Route du Rhum, en novembre prochain. « Avec l’annulation des courses en solitaire il y a 2 ans, à cause de la situation sanitaire, je n’ai plus fait de course en solo depuis quatre ans à bord d’un Class40. Il faut donc retrouver mes automatismes, mettre en place un cheminement différent mais je ne suis pas inquiet… Même si j’ai pris 4 ans entre temps ! »
Son engagement, sur l'eau comme à terre avec le message de la protection des forêts avec Reforest'Action, il le poursuit avec la grande majorité des partenaires qui l’accompagnaient l’an dernier. « Tout le monde reste mobilisé et cela fait plaisir de poursuivre l’aventure à leurs côtés », souligne Kito. Désormais, l’heure est aux premières navigations, retrouver le large et les sensations qui vont avec. Avant une première course à bord du Class40 HBF – Reforest’Action : la Roma per Due dont le départ aura lieu le 9 avril prochain de Civitavecchia en Italie.
RORC Caribbean 600 : 61 secondes pour la victoire avec Finimmo

Le suspense aura duré jusqu’au bout ! Il a en effet fallu attendre le 4e jour de course pour départager Guidi et Finimmo et connaître le vainqueur de la RORC Caribbean 600 en Class40, dans laquelle neuf bateaux étaient engagés. Leader pendant la majeure partie de la course, le Guidi de Charles-Louis Mourruau a perdu l’avantage à l’approche de la ligne d’arrivée dans une brise faiblissante au profit de Finimmo, qui l’a emporté de 61 petites secondes après plus de trois jours et trois nuits de course. Fidèle à l’esprit de la Class40, l’équipage de Finimmo est allé accueillir et saluer celui de Guidi à English Harbor.
Le plan Owen-Clarke Finimmo était mené par un équipage composé de quatre co-skippers : Gérald Véniard, Hervé Thomas, Benoit de Froidmont et Kito de Pavant. « Notre objectif était de finir dans le Top 3. Nous avons pris un bon départ et étions les 1ers à Barbuda, mais Guidi est revenu et nous a écrasé sous le vent. Nous sommes revenus à Saint-Martin mais ils ont filé au vent arrière jusqu’en Guadeloupe. Notre stratégie pour la Guadeloupe n’a pas du tout fonctionné. Ensuite, nous étions 20 milles derrière et pensions que la course était perdue. Ça a été une grosse surprise de rattraper Guidi, bloqué sans vent après Redonda. Prendre la tête de la course après avoir fini en match race était comme la cerise sur le gâteau », a commenté le figariste Gérald Veniard.
Quand les nuages décident et que la chance nous sourit
« C’est bien d’avoir un peu de chance de temps en temps. Une fois n’est pas coutume ! se réjouit Kito de Pavant. Ça faisait longtemps que ce genre de situation ne m’était pas arrivé. On apprécie vraiment ! Les conditions étaient sympas, l’ambiance à bord super. Gérald, que je connais depuis longtemps pour avoir bataillé en Figaro il y a 20 ans, m’a appelé cet hiver. J’ai dit oui tout de suite. On a pris beaucoup de plaisir à tirer des bords. Il y avait 9 Class40, certains étaient plus ou moins avantagés à certaines allures. C’était top. On a eu de super conditions. On est super contents d’avoir réussi ce coup-là. Un peu déçus pour Guidi parce que franchement ils méritaient mieux. Ils ont très bien navigué et se sont fait piéger par un nuage. Ce genre de situation nous est arrivé tellement souvent… Il faut rester très très humble par rapport à tout ce qu’on fait sur un bateau. On essaye de le faire avancer vite, d’aller dans le bon sens et de faire des choses cohérentes. Après, nous sommes soumis aux aléas météo et parfois ce sont les nuages qui décident. Pour une fois ça nous a souri et c’est très bien ! »
Un terrain de jeu exceptionnel
D’Antigua à Saint-Martin, en passant par Barbuda, Saint-Christophe-et-Niévès, Saba et Gustavia, puis direction la Guadeloupe avant de retourner à Antigua, la 13e édition de la RORC Caribbean 600 a réuni plus de 700 marins venus des quatre coins du monde pour s’affronter sur le parcours de 600 milles nautiques.
« C'est un parcours intéressant parce qu’il y a toutes les allures, ajoute Kito. Un coup c’est du près, un coup du portant, un coup du reaching, tu passes des cailloux, il y a des effets côtiers, c’est très complet, il y a toujours beaucoup de boulot à bord, sans parler des sargasses qui sont omniprésentes… On a toujours été au contact avec des bateaux. Il y a des moments un peu difficiles comme le passage de la Guadeloupe où on s’est posés sous un gros nuage. Ça a fait l’élastique pendant toute la course. Le spectacle est assez magique à Antigua, c’est un super endroit, sans parler de la taille des bateaux ! Et puis croiser avec des MOD70, Skorpios, Comanche, c’est un spectacle formidable et tout ça dans une bonne ambiance. Franchement, c’est la course qu’il faut faire, »conclut le skipper occitan qui sera de retour dès dimanche afin de reprendre la préparation de son Class40 HBF - Reforest'Action en vue des prochaines épreuves méditerranéennes.
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2022 : Trophée Méditerranée et Route du Rhum pour Kito de Pavant
La saison 2022 de Kito de Pavant s’annonce particulièrement dense et captivante avec la première édition du Trophée Class40 Méditerranée et la Route du Rhum en ligne de mire. Le skipper occitan, ambassadeur de la restauration des forêts, s’apprête à parcourir pas moins de 10 000 milles à bord de son Class40 HBF – Reforest’Action, en solitaire ou en équipage, avec toujours autant d’envie de grand large et de partage.
Trophée Class40 Méditerranée : 8 grandes classiques intègrent un classement Class40
2022 sera le théâtre de la première édition du Trophée Class40 Méditerranée : huit courses au large sur la grande bleue à l’issue desquelles un classement en points récompensera les meilleures équipes/bateaux. Ce nouveau circuit, à l’initiative de Kito de Pavant et du navigateur italien Pietro Luciani, vient s’ajouter au Trophée Europe et à l’American Trophy déjà mis en place par la Class40. Une belle opportunité pour les skippers méditerranéens en mal de confrontation qui devrait permettre de dynamiser la classe dans le Sud de la France, en Italie et en Espagne. « Ça a l’air de bien prendre, se réjouit Kito de Pavant. De plus en plus de bateaux se positionnent, des bateaux neufs comme ceux de Mikael Mergui (Centrakor) ou de Laurent Camprubi, mais aussi celui de Stan Thuret (Everial), des bateaux italiens et quelques bateaux plus anciens. Nous espérons réunir une dizaine de bateaux sur les principales épreuves du circuit. Il y a du potentiel et le programme méditerranéen intéresse du monde. Cette première édition va être sympa ! Nous allons participer à six courses sur huit avec HBF – Reforest’Action. Les dates des deux dernières ne sont pas compatibles avec la Route du Rhum. On verra ce que ça donne à la fin de la saison ».
9 courses au programme pour HBF – Reforest’Action
La rentrée, c’est déjà maintenant pour Kito de Pavant qui s’envole cette semaine pour les Caraïbes où il participera à la RORC Caribbean 600 avec Hervé Thomas et Gérald Veniard, à bord de leur Class40 FINIMMO. Ils seront une petite dizaine dans leur catégorie au départ d’Antigua le 21 février pour 600 milles autour des îles antillaises. Après cette première course outre-Atlantique, le skipper sera de retour à Port Camargue pour suivre le chantier de son Class40 HBF – Reforest’Action et sa mise à l’eau prévue pour fin mars.
Le timing sera alors très court avant le départ vers l’Italie : « début avril, on amène le bateau à Riva di Traiano, à Civitavecchia pour la Roma per Due du 9 au 16, explique Kito. C’est une course que nous avions faite en Figaro en 2005 avec Bruno Jourdren : un aller-retour en mer Tyrrhénienne de 539 milles en double entre le port maritime de Rome, la petite île de Ventonene au large de Naples et les îles Lipari au nord de la Sicile. On serait au moins quatre Class40 à participer avec Jean-Pierre Balmes, Christian Kargl et Charles de Coquet et, j’espère, quelques italiens qu’on aura plaisir ensuite à accueillir sur nos épreuves françaises. »
Après l’Italie, direction Marseille pour la deuxième édition de la Corsica Med du 29 avril au 8 mai, une boucle de 600 milles en double au départ de Marseille. Puis le team HBF – Reforest’Action voguera vers les îles d’Hyères pour la Porquerolle’s Race en équipage du 25 au 29 mai.
En juin, Kito et son équipe feront escale à Saint-Tropez avec deux belles courses au programme :
- Au large de Saint-Tropez du 28 mai au 5 juin : un parcours de 600 milles en solitaire, défini en fonction de la météo entre Saint-Tropez, les Baléares, le Sud Sardaigne, les Iles Pontines et le Nord de la Corse. « J’ai fait une demande pour l’ensemble des coureurs méditerranéens pour que les 600 milles de Saint-Tropez puissent être qualificatifs pour la Route du Rhum et nous avons eu l’accord de la direction de course. L’épreuve est désormais inscrite au Championnat Class40, c’est une bonne chose mais il nous faudra ensuite faire une navigation de 800 milles pour compléter la qualification ».
- La Rolex Giraglia du 10 au 18 juin : trois jours de parcours côtiers dans le golfe de Saint-Tropez puis une grande course de 240 milles en équipage qui partira le mercredi 15 juin en direction de Gênes, en passant par le rocher de la Giraglia au nord du cap Corse. « La Giraglia est une des plus belles épreuves en Méditerranée, c’est toujours un grand plaisir d’y participer. Nous devrions être une bonne dizaine de Class40 au départ, ça va être super, » se réjouit le skipper.
Puis direction Marseille à nouveau pour la Duo Max qui mettra le cap vers Barcelone ! « C’est une volonté de notre part d’aller en Espagne avec nos Class40. 540 milles en double au départ de Marseille le 25 juin avec une escale à Barcelone… encore un programme plutôt sympa. »
HBF – Reforest’Action sera de retour à Port Camargue en juillet pour les navigations partenaires. Kito mettra ensuite le cap sur la Sicile dès le mois d’août. Une longue navigation en solitaire à travers la Méditerranée qui devrait lui permettre de compléter sa qualification pour la Route du Rhum. Le départ de la Palerme-Montecarlo y sera donné le 19 août pour 500 milles en équipage ou en duo, en direction de Monaco.
Septembre sera consacré aux nécessaires contrôles techniques liés à ce gros programme méditerranéen et sa suite en Atlantique. Le traditionnel convoyage vers la Bretagne aura lieu en octobre. HBF – Reforest’Action est attendu, au plus tard, pour le 24 octobre à Saint-Malo où deux semaines de festivités précèderont le départ de la Route du Rhum le 6 novembre. Un nouveau record de participation devrait être atteint avec notamment une soixantaine de Class40 !
PROGRAMME CLASS40 HBF – REFOREST’ACTION
• Février – Mars : chantier
• 18 – 25 février : RORC Caribbean 600 – départ le 21 février (600 milles en duo à bord du Class40 Hydra avec Gérald Veniard)
• Fin mars : mise à l’eau
• 9 – 16 avril : Roma per Due – départ le 9 avril (539 milles en duo)
• 29 avril – 8 mai : Corsica Med – départ le 2 mai (600 milles en duo)
• 25 – 29 mai : Porquerolle’s Race – (parcours côtiers en équipage)
• 28 mai – 5 juin : Au large de Saint-Tropez – départ le 1er juin (600 milles en solo)
• 10 – 18 juin : Rolex Giraglia – départ le 15 juin (240 milles en équipage)
• 23 juin – 3 juillet : Duo Max – départ le 25 juin (540 milles en duo)
• Juillet : navigations partenaires
• Août : convoyage vers Palerme
• 19 – 24 août : Palermo-Montecarlo – départ le 19 aout (500 milles en équipage)
• Septembre : navigations partenaires
• Début octobre : convoyage vers Saint-Malo
• 25 octobre : ouverture du village de la Route du Rhum
• Dimanche 6 novembre : départ de la 12e édition de la Route du Rhum (3 542 milles en solo)
TROPHEE MEDITERRANEE
8 épreuves sont inscrites au programme de ce premier Trophée Class40 Méditerranée 2022 :
• ROMA PER DUE
• CORSICA MED
• AU LARGE DE ST TROPEZ
• GIRAGLIA ROLEX CUP RACE
• DUO MAX
• PALERMO MONTECARLO
• GENOA TRIESTE
• MIDDLE SEA RACE
Dernier bord

Bonjour à tou(te)s,
Après un petit break très apprécié, vous vous en doutez, nous voilà Gwen et moi de retour sur le bateau et sur l’eau.
Le coup de vent est passé et reprendra dès demain. Ça a soufflé très fort pendant 2 jours et le bateau n’a pas subi de dégât dans le port de Roses, balayé par 50 nœuds de mistral.
Nous avons pu vivre l’arrivée des premiers Class40 en Martinique et on félicite chaleureusement les vainqueurs, le podium et tous les autres pour cette belle bagarre sur l’Atlantique qu’on aurait bien voulu partager avec eux. On boira un Ti punch à leur santé.
Pour l’heure, nous sommes devant Cadaqués et il nous reste à traverser le golfe du Lion pour en terminer avec notre Transat à nous.
Si tout va bien, nous devrions arriver à Port Camargue entre 19h et 20h…
Et ça caille toujours…
K & G
Programme de ce samedi

Bonjour à tou(te)s,
Ça caille !! Bon la remontée a été un peu plus compliquée depuis Ibiza. Il a fait beau mais le vent est tordu dans tous les sens. Nous sommes entrés dans plein de trous d’air qui ont contrarié notre progression. Vous me direz que nous ne sommes pas à quelques contrariétés près, et vous n’aurez pas tort.
Tant bien que mal, nous avons rejoint la côte espagnole, que dis-je, catalane… au large de Barcelone.
Nous n’avons toujours pas décidé du programme de la journée de samedi. Ça pourrait être tapas à Palamos, espadon à la plancha à Roses, cerveza à Cadaqués, ou plus car nous avons déjà reçu plusieurs propositions d’hébergement fort sympathiques dans le coin, ou bien, moins sympathique, gros baston de tramontane dans le golfe du Lion pour terminer ce mois de novembre par un coup de tabac…
Nous attendons les dernières prévisions météo pour aujourd’hui, même si on ne s’attend pas à des merveilles, mais surtout pour les prochains jours et si une fenêtre météo nous permettrait de finir le job sans prendre trop de risques avec le matériel et les bonhommes.
Dans tous les cas, nous pourrions être au sec et au chaud la nuit prochaine et ça, c’est quand même la bonne nouvelle du jour.
On vous tient informé(e)s,
K & G
Dernière minute : ce sera escale à Roses !