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Transat Jacques Vabre Comment suivre le départ dimanche 7 novembre

Ce dimanche, à 13h27 précises, sera donné le départ de la quinzième édition de la Transat Jacques Vabre. Une édition déjà record, qui sera largement couverte par les médias nationaux et internationaux, du départ au Havre à l’arrivée en Martinique. Comment ne rien rater du départ de cette Route du Café 2021 qui s’annonce déjà passionnante ? Toutes les infos pour suivre Kito de Pavant et Gwen Gbick à bord de leur Class40 HBF - Reforest'Action.
Télévision : 6 chaînes françaises diffusent le départ en direct
> La Chaîne L’Equipe : prise d'antenne dès 9h du matin avec six heures de programmation spéciale, jusqu'à 15h, pour vivre les départs des pontons, le coup de canon et les premiers milles.
> France 3 (régions Normandie, Bretagne ainsi qu’en Martinique, et sur le site france.tv) : départ de la course entre 13 heures 15 et 15 heures
> TF1 : diffusion du départ à 13 heures 27 précises en sortie de journal (si l’actualité du jour le permet)
> Infosport+ : pages spéciales dans la matinée et édition spéciale de 13h15.
> BFMTV : diffusion du départ à 13 heures 27 précises en direct (si l’actualité du jour le permet)
> Eurosport 2 : diffusion du départ en direct entre 13h15 et 15h
Radio : le départ sur les antennes des radios partenaires
> France Info : départ à vivre en direct dès 12h30.
> France Bleu : départ à vivre en direct sur le bateau Radio France
> RCI : la première radio martiniquaise fera vivre le départ de la Transat en direct avec ses envoyés spéciaux au Havre
Site internet et réseaux sociaux
> sur la chaîne YouTube et en Facebook Live : départ à vivre en direct de 13h10 à 15h.
> sur le site : fil infos "en temps réel" spécial pour suivre toute la journée du départ
> sur les réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram
COMMENT SUIVRE LA COURSE
Transat Jacques Vabre De Pavant – Gbick : confidences avant le grand départ

Alors que la Transat Jacques Vabre débutera dimanche prochain, les deux skippers de HBF - Reforest’Action s’apprêtent à relever le défi au sein d’une classe où la concurrence s’annonce féroce. Kito, qui dispute sa 11e Transat Jacques Vabre, et Gwen qui y participe pour la première fois, prennent le temps de revenir sur leur complicité, leur année à peaufiner leurs automatismes et l’enthousiasme qui les anime avant de traverser l’océan.
L’effervescence du départ
KITO : « Le fait d’être ici, de voir autant de mâts, ça fait plaisir. On sent qu’on va vivre quelque chose de fort. Après quelques mois compliqués, il y a forcément du plaisir à faire partie de cette aventure et à savoir que l’on s’élancera tous ensemble dans l’Atlantique. Ça ne peut que délivrer un message positif. »
GWEN : « Durant toute cette période liée au Covid, à rester à la maison, il y a forcément beaucoup de choses qui ont trotté dans la tête. Mais la certitude, c’est qu’on avait tous très envie de faire du bateau ! C’est l’un des premiers événements d’ampleur qui rassemble autant de bateaux depuis la pandémie et on ne peut que s’en réjouir. Voir tous ces bateaux c’est fabuleux. Et avec la concurrence attendue en Class40, ça va être chouette ! »
L’impatience avant la confrontation
KITO : « Nous sommes satisfaits de la nouvelle étrave et nous savons à quel point c’est bénéfique. Maintenant, on est impatient de voir ce que ça donne par rapport à la concurrence. On sait que ça a amélioré le bateau mais on ne sait pas si ce sera suffisant, si on va être dans le match par rapport aux nouveaux bateaux qui sortent de chantier et qui sont forcément mieux que les anciens. »
GWEN : « On a beaucoup navigué ces derniers mois avec le bateau. On a pu constater qu’on gagnait en efficacité avec cette nouvelle étrave. Mais cela fait partie du jeu de savoir où on se situe par rapport aux autres. Là, on va surtout s’attacher à optimiser le travail réalisé cet hiver. Après le départ, il y aura forcément quelques jours à devoir adapter notre vitesse, ce qui nous permettra de faire le bilan de tout le travail qu’on a fait ces derniers mois. C’est très excitant ! »
L’ambition
KITO : « C’est très difficile de savoir où on se situe par rapport au reste de la flotte. On s’est donné comme objectif d’arriver dans le ‘top 10’, ce qui est déjà particulièrement ambitieux alors qu’il y a plus de 40 bateaux. C’est plus facile d’arriver dans le ‘top 10’ en Ultime ou en Multi50 ! Je pense qu’il va y avoir de la bagarre à tous les étages ! »
La physionomie de la course
KITO : « Forcément, cela sera beaucoup lié aux conditions climatiques. Les nouveaux bateaux sont très typés par rapport à notre bateau qui est plus polyvalent. Je pense que l’on peut être très efficace jusqu’à 20 nœuds quelles que soient les allures. Au-delà, les bateaux puissants seront plus à l’aise. Sur un parcours avec beaucoup de portant et vent arrière, je pense qu’on a vraiment notre mot à dire. »
La complicité à bord
KITO : « On se connaît depuis 25 ans. J’avais envie de bosser avec lui, je connaissais ses qualités humaines qui ont fait des merveilles avec les jeunes à qui il a transmis la passion de la voile au club de Maugio-Carnon. Dès qu’il a quitté le club, j’ai sauté sur l’occasion pour lui proposer qu’on travaille ensemble lorsque je faisais de l’IMOCA. On a appris à travailler ensemble, on a participé à la Transat AG2R et nous sommes toujours restés en lien. Depuis, je savais que si on partait sur une aventure en d
ouble, ça ne pouvait être qu’avec Gwen. Il n’y avait pas de doute là-dessus. À bord, on est très complémentaires. Moi, je fais partie des meubles de la Transat Jacques Vabre alors que Gwen y participe pour la première fois. Il arrive avec une fraicheur et une détermination qui seront précieuses. »
GWEN : « Avec Kito, ce qui est essentiel, c’est qu’on a toujours été à l’aise pour se dire les choses. On l’a constaté toute l’année durant nos courses de préparation. Même si nous nous connaissons depuis longtemps, le fait d’embarquer ensemble et de vivre l’intensité que procure les compétitions, permet d’aller plus loin dans la relation, d’affiner encore plus la connaissance qu’on a l’un de l’autre. Avec une bonne amitié, on peut aller loin. »
Sur l’océan, le combat pour les forêts
KITO : « On entraine dans notre sillage énormément de monde et c’est agréable : on montre une autre image de marins qui aiment l’environnement dans lequel ils évoluent. Et cet environnement est primordial : il y a une prise de conscience très forte et visible pour veiller à notre planète. Avec Reforest’Action, nous avons mis l’accent sur les forêts dont la préservation, à l’instar de l’océan, est primordiale pour l’équilibre de notre planète et l’avenir des générations futures. Et je suis très heureux que de nombreux partenaires se soient associés à ce message concret de la restauration des forêts : pour 3€, je replante un arbre et je fais du bien à la planète. »
GWEN : « Notre terrain de jeu, c’est l’océan et on constate au quotidien le travail à réaliser pour le préserver. Nous avons autant besoin d’avoir une belle planète bleue que de belles forêts vertes pour produire l’oxygène que nous respirons. Je trouve que ce qu’a initié Kito aux côtés de tous ses partenaires a le mérite d’être ancré dans la réalité et de permettre des actions simples pour se mobiliser. »
Crédit photo : Jean-Louis Carli / Alea
HBF – Reforest’Action : un baptême bien arrosé

Il fallait faire preuve de courage, hier soir, pour se rassembler sur le parvis de la capitainerie de Port Camargue malgré la pluie. Pourtant, les marins le savent : la pluie est un bon présage avant de prendre le large. Comme un signe d’une destinée heureuse, une éclaircie est apparue au moment de casser la bouteille contre la coque d’HBF – Reforest’Action. C’est Jacques Caraës, ami de toujours de Kito de Pavant et parrain du bateau, qui s’est chargé de ce geste symbolique. Ce marin d’expérience, compagnon attachant des pontons, est particulièrement sensible au projet : lui qui a grandi au sein d’une famille de scieurs de bois sait l’importance du respect du bois et de la bonne gestion des forêts.
À ses côtés et avec les deux skippers, Kito de Pavant et Gwen Gbick, les partenaires avaient également fait le déplacement à l’image du président du Groupe HBF, Jean-Pierre Ferraud, et de la directrice marketing et communication de Reforest’Action, Ludivine Buvat. Désormais, tous les regards convergent vers le grand rendez-vous de la fin de saison : la Transat Jacques Vabre dont le départ aura lieu le 7 novembre prochain.
« Un lien de plus en plus fort qui nous unit avec Kito »
Jean-Pierre Ferraud – président du Groupe HBF
« C’est une belle histoire que nous écrivons aux côtés de Kito depuis 7 ans. Nous vivons une aventure formidable dans l’entreprise à ses côtés. Il s’agit d’un fil directeur partagé par nos collaborateurs et par notre écosystème, il nous unit. Nous sommes d’autant plus enthousiastes par la nouvelle association que nous formons avec Reforest’Action. Au sein du Groupe HBF qui est un groupe ariégeois, nous nous attachons à nous remettre constamment en question afin de faire évoluer nos habitudes et nos process vers une démarche plus vertueuse afin de préserver notre belle planète. Importer moins de containers, relocaliser une partie de notre production, faire évoluer nos packagings et nos lignes produits… C’est un vrai sujet de fond qui nous tient à cœur. Les premiers produits HBF « Made in Midi » seront fabriqués en mars 2022 en Ariège. Cela fait déjà un an que nous travaillons sur ce projet et nous aurons bientôt trois ou quatre usines qui travailleront en France pour le groupe HBF. Il s’agit d’un vrai pas en avant dont nous sommes extrêmement fiers et qui donne encore plus de sens à notre partenariat avec Kito de Pavant. »
« Merci d’avoir embarqué la forêt sur ton bateau »
Ludivine Buvat – directrice marketing et communication de Reforest’Action
« Je suis ravie de partager ce moment qui allie et relie les deux poumons de notre planète, les océans et nos forêts. La forêt est une alliée indispensable pour l’humanité tout entière. C’est le premier puits de carbone sur nos terres émergées et le premier foyer de biodiversité terrestre.
Il s’agit de la première solution naturelle pour lutter efficacement contre le changement climatique. La forêt offre également des bénéfices environnementaux et socio-économiques pour toutes les populations locales. avec lesquelles nous travaillons au quotidien.
Il faut donc agir sur deux volets : La préservation des forêts existantes. Ça passe par la transformation de nos modes de production et de consommation. La restauration et la création de nouvelles forêts pour optimiser et développer les puits de carbone. Et ça passe par des projets de reforestation ( s’ils sont bien menés).
C’est ce que fait Reforest’Action depuis plus de 10 ans en s’attachant à démocratiser la reforestation. Chacun, entreprise ou citoyen peut participer et agir facilement. Plus de 1000 projets sont portés partout dans le monde, dans 39 pays sur les 5 continents. Nous avons planté plus de 17 millions d’arbres. Il nous faut aller beaucoup plus loin .
Nous avons besoin de tous pour nous aider à agir sur le terrain et aller plus loin collectivement. Nous savons aussi que L’action passe par la sensibilisation, la compréhension des enjeux et l’éveil des consciences. Cela fait partie intégrante de notre action au quotidien. Quand Kito nous a contactés en 2020 pour nous faire part de son projet, nous avons évidemment été très touchés et emballés. Les initiatives telles que celle que porte Kito aujourd’hui nous donnent de l’énergie.
Au nom de toute l’équipe Reforest’Action, au nom de notre mission, merci Kito, merci d’avoir embarqué – gracieusement - la forêt sur ton bateau. Merci de contribuer à l’éveil des consciences. Merci au Groupe HBF età tous les partenaires de Kito sans qui ce projet n’aurait pas pu voir le jour. Nous sommes ravis d’être à vos côtés aujourd’hui. Le départ de la Transat Jacques Vabre aura lieu en plein cœur de la COP26. J’ose espérer que c’est un signe et qu’il vous portera chance. »
« On peut lire la force de vos sourires »
Jacques Caraës – skipper, directeur de course du Vendée Globe et de la Route du Rhum, skipper des sublimes yachts classiques Mariquita et Moonbeam IV, et co-fondateur de l’agence Kaori
« Ce n’est jamais anodin de parrainer un bateau et j’en suis très fier. Si nous sommes sous la pluie, c’est pour faire pousser des arbres… Il s’agit d’un très bon présage pour ce projet. Bravo Kito pour cette belle aventure que tu inities, bravo à tous tes partenaires. On peut lire de la force dans vos sourires : Kito est un vrai rassembleur, riche de grandes qualités humaines. C’est une histoire d’amitié entre lui et moi. Je suis ravi qu’il m’ait fait signe et c’est un vrai honneur d’être auprès de ce bateau qui, je pense, va encore faire des étincelles.
Ce projet, autour de la protection des forêts, me touche particulièrement car mon père et mon arrière-grand-père étaient sieurs de bois et je l’ai été aussi. Nous devons veiller à l’exploitation de toutes les forêts, à bien les utiliser sans les gâcher. Les océans et la forêt sont les deux poumons vitaux de la planète. Nous devons tous y être sensibles. Chacun peut être le petit colibri, apporter sa petite pièce pour les protéger. Bravo pour votre engagement. »
« Partager notre message à un maximum de personnes »
Kito de Pavant, skipper du Class40 HBF – Reforest’Action
« Je suis ravi d’avoir pu réunir tout le monde, avec HBF et Reforest’Action, contre vents et marées après cette année compliquée par la pandémie de Covid-19. Cela a contribué à nous faire réfléchir à changer de modèle parce que notre planète est en danger. Traverser les océans plus vite que le voisin n’est peut-être pas très utile mais ça nous passionne nous les marins, et ça passionne beaucoup de gens qui nous suivent. Nous nous sommes donc donnés pour mission de sensibiliser à la nécessité de faire plus attention à notre planète, d’agir pour sauvegarder notre environnement qui nous est cher. Et le premier acte concret qui me semble utile, c’est de replanter des arbres, restaurer des forêts. Nous allons continuer à naviguer et participer à des courses avec ce message positif.
J’en profite pour appeler tout le monde à contribuer à la restauration des forêts et à partager ce message : « vous aussi vous pouvez planter des arbres ! Il suffit de vous rendre sur embarquezpourlaforet.com ». La Transat Jacques Vabre est le premier événement sur lequel nous allons pouvoir développer cette idée-là auprès d’un public un peu plus large que le reste de l’année. Il va y avoir des spectateurs, des concurrents et ce sera le moment de partager notre message avec un maximum de personnes. »
Photos : Hervé Giorsetti
Palermo-Montecarlo : « On a tout donné »

Battus sur le fil dans le match dans le match avec d’autres Class40, Kito de Pavant et Gwen Gbick n’ont pas ménagé leurs efforts entre Palerme et Monaco. En trois jours et quatre heures sur près de 480 milles, le sommeil s’est fait rare, les manœuvres et les changements de voile innombrables. Mais en se surpassant et en faisant face aux difficultés, le duo d’HBF - Reforest’Action a préparé avec abnégation et détermination leur rendez-vous de l’année : la Transat Jacques Vabre.
La mer Méditerranée n’est jamais vraiment celle que l’on croit. Ses caprices peuvent facilement jouer avec les nerfs, pousser les organismes dans leurs retranchements. Et si la vie sur la côte y est propice au farniente, le parcours en mer l’est beaucoup moins. Pendant plus de trois jours, le duo formé par Kito de Pavant et Gwen Gbick a bataillé dur de Palerme à Monte-Carlo. Au programme : 480 milles étaient à parcourir en passant à proximité de Porto Cervo (Sardaigne) avant de contourner la Corse. « On a eu des conditions plutôt douces, presque trop chaudes mais qui nous ont obligé à faire beaucoup de manœuvres, beaucoup de changements de voiles et à très peu dormir », confie Kito de Pavant, éreinté par ces trois jours de combat iodé.
Et tout était à refaire…
Dès le départ depuis la Sicile, il a fallu s’employer, veiller à la proximité entre les concurrents malgré le vent peu soutenu. « À la bouée de dégagement, on a eu une petite collision, heureusement sans gravité », raconte Kito. Ensuite, le duo a engrangé les milles et profité de la torpeur d’une première nuit « magique ». Jusqu’à Porto Cervo, au nord de la Sardaigne, HBF - Reforest’Action a tenu la dragée haute aux trois autres Class40 engagés.
Les deux hommes ont ensuite décidé de contourner la Corse par l’Est. « L’option était assez franche avec des conditions de reaching qui favorisaient notre bateau », poursuit le skipper occitan. Sauf que le lendemain, tout a changé : des zones de pétole les ont ralentis et les partisans de l’Ouest ont fatalement gagné du terrain. Tout était donc à refaire mais il en fallait plus pour décourager Kito et Gwen.
« C’est forcément rageant » (Kito)
Alors, ils se sont activés de plus belle. Après avoir dépassé le Cap Corse, vers 4 heures du matin mardi, les deux marins ont augmenté le tempo et profité des 100 milles jusqu’à Monaco pour revenir dans le match et prendre la tête du groupe des Class40. Arrivés dans la baie de la Principauté, nouveau coup d’arrêt : de la pétole, encore et un ciel qui s’est assombri, les nuages saturant le ciel dans les reliefs alentours. « Le vent a basculé et ça a favorisé nos adversaires », souffle Kito. À proximité de la ligne, HBF - Reforest’Action est dépassé par un autre Class40 et termine en 18e position (en attente du classement en temps compensés) . « C’est forcément rageant. La course a été difficile à gérer, on a tout donné et à la fin, on n’a pas été récompensés par nos efforts. »
« Nous avons amélioré notre connaissance du bateau » (Gwen)
Au-delà du résultat, l’expérience engrangée et la complicité à bord, plus forte que jamais, prête à l’optimisme. « Cette course va nous permettre de tirer de nombreux enseignements, souligne ainsi Gwen Gbick. En étant confronté à un environnement de course, avec l’adrénaline que cela suscite, nous avons amélioré notre connaissance du bateau, nos automatismes et on a affiné des détails qui seront précieux pour la suite. » « Nous avons opté pour des configurations très sportives sur le Class40, poursuit Kito de Pavant. C’est très physique mais cela nous permet de beaucoup le solliciter et ça fonctionne à merveille ».
Il a fallu souffler, s’offrir un repas puis une nuit bien méritée pour mesurer le chemin parcouru. Depuis la mise à l’eau en avril, le duo n’a en effet pas chômé avec quatre courses en l’espace de deux mois et de nombreuses navigations. « Il n’y a pas de secret pour progresser, il faut enchaîner les sorties en mer et les milles et se confronter à un maximum de situations », assure Gwen Gbick.
Désormais, leurs regards se focalisent sur la Transat Jacques Vabre dont le départ a lieu le 7 novembre prochain. Avant le convoyage début octobre de Port Camargue, une mise en chantier est prévue pour « revoir pas mal de bricoles » - dixit Kito - avant des sorties partenaires lors de la première quinzaine de septembre. L’essentiel est ailleurs : leur été studieux aura été la meilleure des préparations avant de se confronter à l’une des plus prestigieuses transatlantiques du calendrier.
Palermo-Montecarlo, répétition générale avant la Transat Jacques Vabre

Kito de Pavant et Gwen Gbick s’apprêtent à prendre part à la Palermo-Montecarlo dont le départ aura lieu ce samedi. Après avoir engranger les milles tout l’été à bord du Class40 HBF - Reforest’Action, le duo disputera ainsi sa dernière compétition officielle avant la Transat Jacques Vabre, le grand rendez-vous de la saison.
Plus que jamais, la Méditerranée est leur terrain de jeu. Kito de Pavant et Gwen Gbick y naviguent depuis des années, ils en connaissent les aléas, les caprices d’Éole et la nécessité d’anticiper et de rester toujours vigilants. Dans leur course vers la Transat Jacques Vabre, c’est donc ici qu’ils ont décidé de réaliser l’ensemble de leur préparation. En juin, il y a eu ‘Au large de Saint-Tropez’, la ‘Rolex Giraglia’ et la ‘Corsica Med’. Puis, le mois de juillet a été consacré aux navigations avec les partenaires au large de Port Camargue. « Il n’y a rien de mieux que faire découvrir notre monde et tisser des liens avec d’autres univers », apprécie Kito.
Palermo-Montecarlo, un état d’esprit à part
Chacune de leurs sorties en mer est aussi l’occasion d’engranger des milles, de l’expérience afin de continuer à peaufiner les automatismes à bord de leur Class40. « On sent progressivement que l’on est plus en phase avec le bateau, qu’on comprend son comportement et qu’on a les clés pour en tirer le meilleur », assure le skipper occitan, enthousiaste.
Et pour le mesurer à nouveau et continuer à progresser, rien de mieux que de retrouver l’adrénaline des courses. Ça tombe bien : ce samedi, le duo prendra part à Palermo-Montecarlo, un événement qui s’est imposé comme un classique de la saison dans le bassin méditerranéen. C’est la 3e fois que Kito de Pavant y participe. « Au départ de la Sicile, on remonte vers les côtes françaises en passant entre la Sardaigne et la Corse, décrypte le skipper. J’aime beaucoup cette course, l’état d’esprit qui y règne avec beaucoup de simplicité et de passion. L’accueil y est formidable ! »
Organisée par le Circolo della Vela Sicilia, en collaboration avec le Yacht Club de Monaco et le Yacht Club Costa Smeralda, la 16e édition de la Palermo-Montecarlo rassemblera une soixantaine d’unités de toutes tailles (Maxis, multicoques et ORC/IRC) qui s’élanceront ce samedi 21 août à 12h00 sur un parcours de 500 milles entre la Sicile et Monaco.
« En configuration ‘Jacques Vabre ‘ »
Sur le terrain sportif, la compétition promet d’être particulièrement stimulante, d’autant que quatre Class40 y participeront également. Parmi eux : Jean-Pierre Balmes et Laurent Camprubi à bord du sistership d’HBF - Reforest’Action. « Ils ont le même bateau et ont réalisé les mêmes modifications que nous. Ça va être génial de pouvoir se bagarrer ensemble ». L’objectif du duo de Pavant-Gbick ? « Essayer de prendre le meilleur sur Jean-Pierre et Laurent ainsi que l’emporter dans la catégorie double ».
Il s’agira de la dernière compétition officielle pour les deux marins avant la Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné depuis la Normandie le 7 novembre prochain. « Sur la Palermo-Montecarlo, nous serons en configuration ‘Jacques Vabre’. Nous avons ajouté le dessalinisateur, l’hydrogénérateur et nous allons nous évertuer à tester le matériel en condition. Nous serons prêts pour le jour J au Havre ! »
P R O G R A M M E 2 0 2 1
- Au large de Saint-Tropez : départ mercredi 2 juin à 12h pour un parcours de 400 milles : direction le sud de la Corse puis le nord de l'île avant de revenir couper la ligne d’arrivée devant Saint-Tropez.
- Rolex Giraglia : départ à 19h dimanche 13 juin de Saint-Tropez, direction Sanremo. Puis départ le mercredi 16 pour la grande course de 243 milles : Sanremo - au large du Golfe de Saint-Tropez - Giraglia - Gênes. Remise des prix le 19 juin.
- Corsica Med : départ lundi 28 juin à partir de 13h. Organisée par le CNTL-Marseille, l'épreuve accueille des solitaires et des duos sur plusieurs parcours selon les catégories. Pour le Class40 HBF - Reforest'Action, une première étape de 200 milles entre Marseille et Macinaggio (pointe orientale du Cap Corse) est au programme, suivie d'une seconde étape retour de 240 milles : Macinaggio, Capraia, Marseille. Arrivée prévue vers le 2-3 juillet.
- Palerme - Montecarlo : départ samedi 21 août à 12h00. 500 milles entre Palerme en Sicile et Monaco.
- Transat Jacques Vabre : du 29 octobre au 20 novembre. Départ Le Havre le 7 novembre, arrivée à Fort de France en Martinique.
Marathon méditerranéen, clap de fin

Arrivés hier à Marseille, Kito de Pavant et Gwen Gbick ont l’agréable sensation du travail bien fait. Avec deux étapes remportées en temps réel et une 4e place en temps compensé (IRC) sur la Corsica Med, le duo termine son marathon de courses méditerranéennes sur une très bonne note. Après un mois de régates, les skippers valident les optimisations apportées au Class40 HBF – Reforest’Action et finalisent une bonne session d’entraînement en vue de la Transat Jacques Vabre.
Corsica Med : victoire sur la seconde étape !
Kito de Pavant et Gwen Gbick étaient les premiers à franchir la ligne d’arrivée de la seconde étape de la Corsica Med au petit matin : « la pétole nous a un peu servi parce qu’ils ont réduit le parcours au niveau de la porte de Porquerolles. On gagne en temps réel et en temps compensé, c’est rare en IRC avec ce bateau ! », explique Kito.
Déjà vainqueur en temps réel de la première étape, le duo de Pavant / Gbick se classe 4e au classement général en temps compensé (IRC duo) de la Corsica Med. « C’est plutôt bien, se réjouit le skipper. En IRC, on sait que notre rating est difficile à compenser mais pas impossible, la preuve sur la seconde étape. On avait un super concurrent, le Ker 40 Chenapan, un bateau de 40 pieds comme le nôtre mais pas du tout fait pour les mêmes raisons. Nous avons souvent des vitesses assez proches. On a passé toute la Corsica ensemble et on est content de le battre à chaque fois ! »
D’autant plus que la Méditerranée a offert toutes les conditions possibles en très peu de temps aux régatiers : « c’est assez incroyable : un gros coup de vent de Libeccio, des conditions moyennes à l’aller, de la pétole, du soleil, de la brume et un grain avec de la pluie pour finir à Marseille. Nous avons composé avec ce que mère nature nous a proposé et ça nous a plutôt réussi, raconte Kito. Avant de revenir sur la première étape : « nous avons été bons même si pas très bien récompensés au général. On a très très bien régaté, comme il est rare de le faire. L’escale à Macinaggio était un peu longue mais très agréable avec un super accueil. Cela faisait vingt ans que je n’étais pas passé par là et ça n’a pas bougé. Je crois que nous avons perturbé le calme du village en débarquant à 80 personnes dans le port pendant trois jours… » Et de conclure : « c’est toujours un bonheur de passer en Corse, c’est tellement beau. Nous avons vu des baleines partout. Je crois que je n’en ai jamais vu autant, matin et soir, à droite et à gauche qui venaient souffler tout près. Apparemment elles se plaisent bien entre la Corse et le continent… »
Un mois d’entrainement efficace pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre
400 milles de Saint-Tropez, Rolex Giraglia, Corsica Med : trois courses au large au cœur de la Grande Bleue qui ont permis à Kito, Gwen et leur équipe de valider le chantier d’hiver : « la nouvelle étrave a été validée assez tôt. Elle ne pénalise pas le bateau dans les petits airs et apporte un gros plus dès qu’on va vite. Le bateau a changé de comportement dans le bon sens, il est plus facile. On a aussi fait des modifications sur les voiles. On a l’impression qu’on a vraiment progressé par rapport aux années précédentes. Et sur les manœuvres on commence à être vraiment bien calé avec Gwen », explique Kito.
C’est donc une belle session d’entrainement en vue de la transatlantique en double qui s’achève. « Nous avons fait ce que nous voulions faire, c’est-à-dire parcourir beaucoup de milles avec le bateau, et en course. Cela nous a permis d’identifier quelques points de vigilance. Il y a un peu travail à faire cet été avant la Transat Jacques Vabre. » Seule la confrontation avec d’autres Class40 manque un peu à la préparation du duo méditerranéen mais comme dit souvent Kito : « si on va plus vite qu’eux, il vaut mieux qu’ils ne le sachent pas. Et si c’est l’inverse, il vaut mieux ne pas le savoir non plus ! »
Maintenant, place aux navigations partenaires tout le mois de juillet avant la prochaine course fin août entre Palerme en Sicile et Monaco. « Ensuite il ne restera qu’une petite session d’entrainement sur le convoyage fin septembre avec Gwen, donc c’était vraiment bien de pouvoir faire toutes ces courses en début de saison », conclut Kito.
Corsica Med : départ de la seconde étape en fin de journée

Corsica Med : départ de la seconde étape en fin de journée
Bonjour à tou(te)s,
Initialement prévu ce matin, le départ a été reprogrammé pour 18h09.
Vous allez pouvoir nous retrouver sur la cartographie de la Corsica Med.
Gwen et moi serions bien restés une nuit de plus dans ce havre de paix mais les organisateurs en ont décidé autrement. Encore faut-il qu'on arrive à sortir du port avec les rafales de vent avoisinant les 35 noeuds...
Le parcours a également changé :
- Ile de Gorgone à 20 milles au large de Livourne (Italie) à contourner à bâbord.
- Bouée virtuelle au milieu du golfe de Gênes.
- Puis direction Marseille avec le retour de la pétole et de la houle au programme...
Gwen et Kito, sur le port de Macinaggio
Victoire en temps réel pour HBF – Reforest’Action !!

Victoire en temps réel pour HBF - Reforest'Action sur la première étape de la Corsica Med !!
La bagarre fut belle avec Chenapan, un 40' très différent du nôtre, mené par un équipage très expérimenté de 10 équipiers...
Nous sommes très fiers de notre régate :
- Très bon départ
- Belle stratégie
- Bonne vitesse
- Belles manœuvres
- Et très en phase avec les changements de vent
Bref, quand tout va bien, ça gagne.
Bon, en temps compensé ce sera une autre histoire mais nous n’allons pas bouder notre plaisir...
Kito et Gwen
Photos : Yohan Brandt >> à voir ici
Corsica Med : « se mettre le bateau dans la peau »

Le duo Kito de Pavant - Gwen Gbick continue son marathon de courses. Au programme lundi : la Corsica Med, deux étapes entre le CNTL-Marseille et le Cap Corse. Une nouvelle occasion de parfaire la prise en main d’HBF - Reforest’Action avant de le faire découvrir pendant le mois de juillet à des partenaires qui contribuent à ce beau projet.
Tous ceux qui le connaissent le savent : Kito de Pavant a le sens de la formule et n’a pas son pareil pour décrire les situations. Avant de s’élancer pour la Corsica Med, la 3e course à laquelle il participe avec Gwen Gbick en moins d’un mois, le skipper héraultais a fait le point, sans oublier ses bons mots. Du retour de Gênes où il disputait la Rolex Giraglia en équipage, Kito retient « le bel accueil en Italie » : « on sent que les gens ont besoin de bonne humeur en cette période de déconfinement ». De son bateau, il reconnaît le besoin de bien le nettoyer : « on n’est pas très soigneux en mer ». Et il s’amuse, sourire aux lèvres, « d’être fatigué, sans savoir pourquoi ».
Entre l’île de Beauté et le continent
L’accumulation des efforts, le sommeil réduit à peau de chagrin, c’est précisément l’état recherché pour progresser à bord. Le marin ne dit pas autre chose : « ce volume de navigation nous permet de nous approcher de la fatigue ressentie lors des transatlantiques. On sait qu’il faut lutter, que la lucidité est moins prégnante, qu’on peut faire des erreurs par mégarde… C’est intéressant de s’y confronter et de tout faire pour se mettre le bateau dans la peau ». Et après une semaine à assurer des aspects administratifs, à réaliser des sorties en mer avec quelques partenaires et à préparer le bateau, HBF - Reforest’Action est prêt pour une nouvelle compétition, la Corsica Med, toujours avec la Méditerranée comme terrain de jeu.
Kito de Pavant et Gwen Gbick se rendent donc à Marseille ce vendredi. Après un week-end qui s’annonce studieux, marqué par les rencontres avec les partenaires, les sollicitations médiatiques et les briefings ‘sécurité’, place à la course. Deux étapes sont au programme, entrecoupées d’une escale : 200 milles entre le CNTL-Marseille et Macinaggio (au nord-est du Cap Corse) en passant par le rocher de la Giraglia. Puis un retour de 240 milles depuis l’île de Beauté jusqu’à la cité phocéenne.
« Nous avons tous la même ambition »
Au total, ils seront près de 35 bateaux à s’aligner sur la ligne de départ de cette course destinée auparavant aux Mini (monocoque de 6,50 m) et qui s’ouvre aux autres catégories, dont les Class40. « Notre objectif, c’est la victoire en temps réel mais on sait que ce sera compliqué », souligne Kito de Pavant. Il sait que la concurrence sera rude, notamment face à l’équipage du Ker40 de Dimitri Deruelle, « très rapide dans le petit temps et un peu moins dans la brise ». « Ce sera une belle bagarre », promet le skipper d’HBF - Reforest’Action.
Les conditions attendues pour la première étape promettent d’ailleurs un combat à vive allure. « Il va y avoir du vent d’ouest, de la Tramontane, qui se met en place, assure Kito. Ce ne sera pas forcément confortable mais ça va être rapide, avec 35 nœuds de vent attendus jusqu’à la Giraglia. On ne va pas avoir vraiment le temps d’apprécier le paysage ! »
À l’issue de la Corsica Med, l’heure ne sera pas au repos. Kito de Pavant et Gwen Gbick ont bien l’intention de multiplier les navigations. Objectif : permettre à un maximum de partenaires de découvrir le bateau. « C’est une façon de partager notre univers et d’aller à la rencontre du leur, s’enthousiaste Kito. À chaque fois, on apprend sur les façons de travailler, sur la manière d’aborder telle ou telle problématique… Nous avons la chance d’avoir des partenaires issus de secteurs d’activités très différents. Mais nous avons tous la même ambition : contribuer à notre modeste échelle à sauver la planète. C’est ce qui nous anime et qui nous permet de tisser des liens très forts entre nous ».
INFOS PRATIQUES CORSICA MED
Départ lundi 28 juin à partir de 13h. Organisée par le CNTL-Marseille, l'épreuve accueille des solitaires et des duos sur plusieurs parcours selon les catégories. Pour le Class40 HBF - Reforest'Action, une première étape de 200 milles entre Marseille et Macinaggio (pointe orientale du Cap Corse) est au programme, suivie d'une seconde étape retour de 240 milles : Macinaggio, Capraia, Marseille. Arrivée prévue vers le 2-3 juillet.
Rolex Giraglia : de l’expérience et un ‘bord d’anthologie’

Une 2e course en moins de 2 semaines pour HBF - Reforest’Action ! Après ‘Au large de Saint-Tropez’, Kito de Pavant et Gwen Gbick, accompagnés par Brice de Crisenoy et Sam Tamisier, ont disputé la Rolex Giraglia, un parcours de 240 milles parcourus en moins de 39 heures. L’occasion de continuer l’apprentissage sur le bateau, de s’adapter en permanence aux conditions et de vivre des moments en apesanteur. Kito raconte.
La mer Méditerranée ? « Plus on la connaît, moins elle nous fait de cadeaux », aime rappeler Kito de Pavant. Ses trois équipiers engagés avec lui pour la Rolex Giraglia à bord d’HBF - Reforest’Action ont pu à nouveau le constater. Le parcours, une longue boucle de San Remo à Gênes en passant par le rocher de la Giraglia, au nord du Cap Corse, obligeait à être vigilants en permanence à la force du vent, jamais constante et qui aime tant jouer avec les nerfs des skippers. Kito de Pavant n’est pas vraiment du genre à s’en plaindre mais il sait rester lucide. Habitué de cette course, il reconnaît qu’il s’agissait d’une « régate compliquée, d’une Giraglia difficile du début jusqu’à la fin ».
Toujours au contact au passage d’Agay
Au départ justement, mercredi dernier, à l’heure de veiller à bien se positionner et à prendre le meilleur envol, rien n’a été facile. En plus du placement entre les 147 bateaux, à près de 18 nœuds, les informations de la VHF du comité de course étaient peu audibles à bord. « C’était impossible d’avoir le timing et ça nous a empêché de partir comme on voulait », confie Kito. D’autant qu’il a fallu faire face à un autre problème : « on préparait le spi et il est tombé à l’eau… On s’est un peu arrêté au départ lors du grand bord de spi. Heureusement, il n’y avait pas trop de dégâts et pas mal d’air. Ça nous a permis de reprendre les choses en main ».
Dès lors, Kito de Pavant, Gwen Gbick, Brice de Crisenoy et Sam Tamisier filaient vers Agay, au pied du massif de l’Estérel. Le vent mollissant, il a fallu s’accrocher, se creuser la tête pour déterminer les bonnes options et enchaîner les empannages. HBF - Reforest’Action est resté au contact des bateaux de sa catégorie. Le passage d’Agay en fin de soirée offre une vision de carte postale avant de mettre le cap sur la Giraglia.
Le trou d’air et l’instant de grâce
Et à dix milles du but, alors que le Class40 faisait jeu égal avec la tête de flotte, il s’immobilise net. « Nous nous sommes retrouvés dans un trou d’air. Nous avions passé toute la journée dans un petit airs et les fichiers s’accordaient sur le fait que le vent allait se renforcer ». Cela a été le cas… Mais avec quatre heures de retard ! Quatre heures à rester immobilisé. « C’était dur parce qu’on était dans le vrai et qu’on se faisait dépasser. »
Mais même en mer, la patience peut être récompensée. Illustration une poignée d’heures plus tard au coucher du soleil. Éole a retrouvé du souffle, l’équipage a mis le cap sur Gênes, les vagues se sont parfaitement orientées et les planètes étaient enfin alignées. « Après la Giraglia, enfin un grand bord de spi avec des conditions parfaites et des pointes à plus de 20 nœuds. Un bord d’anthologie ! » Et cela a permis à l’équipage de s’offrir une sacrée ‘remontada’ en dépassant 25 bateaux !
De l’expérience emmagasinée avant une nouvelle régate
L’euphorie de l’instant est un catalyseur d’expérience. « Nous apprenons tout le temps mais on sait que face à des bateaux qui n’ont pas les mêmes qualités, on se doit de tester des voiles différentes, de nouveaux réglages ou encore de prendre des angles plus audacieux », explique Kito de Pavant. Certes, le bateau est « très différent en termes de comportement ». Mais dans le même temps, « on le tient plus facilement, il est moins volage » et cela permet de progresser, encore et toujours.
HBF - Reforest’Action a franchi la ligne d’arrivée à Gênes à 2 heures, 55 minutes et 11 secondes dans la nuit de jeudi à vendredi. Après 38 heures et 48 minutes de mer, le bateau est classé 36e en temps compensé IRC… « Le résultat donne la sensation que nous ne sommes pas vraiment à notre place mais l’essentiel est ailleurs, analyse Kito. Nous avons encore emmagasiné beaucoup d’expérience, on a fait le plein de belles sensations et on peut aborder la suite avec sérénité ».
Car il n’y a pas vraiment de répit pour Kito de Pavant et Gwen Gbick. Alors que Brice de Crisenoy et Sam Tamisier ont quitté Gênes, les deux compères seront rejoints par un ami pour ramener le bateau à Port Camargue ce week-end. Ensuite, place à des sorties en mer avec les partenaires et l’occasion de réaliser quelques ajustements techniques. Le goût de la compétition ne s’estompera pas pour autant : dès la fin de semaine prochaine, le duo sera aligné sur la Corsica Med depuis Marseille, une nouvelle occasion de se mesurer aux caprices de la Méditerranée.