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Transat Jacques Vabre De Pavant – Gbick : confidences avant le grand départ

Publiée le : 3 novembre 2021

Alors que la Transat Jacques Vabre débutera dimanche prochain, les deux skippers de HBF - Reforest’Action s’apprêtent à relever le défi au sein d’une classe où la concurrence s’annonce féroce. Kito, qui dispute sa 11e Transat Jacques Vabre, et Gwen qui y participe pour la première fois, prennent le temps de revenir sur leur complicité, leur année à peaufiner leurs automatismes et l’enthousiasme qui les anime avant de traverser l’océan.

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L’effervescence du départ

KITO : « Le fait d’être ici, de voir autant de mâts, ça fait plaisir. On sent qu’on va vivre quelque chose de fort. Après quelques mois compliqués, il y a forcément du plaisir à faire partie de cette aventure et à savoir que l’on s’élancera tous ensemble dans l’Atlantique. Ça ne peut que délivrer un message positif. »
GWEN : « Durant toute cette période liée au Covid, à rester à la maison, il y a forcément beaucoup de choses qui ont trotté dans la tête. Mais la certitude, c’est qu’on avait tous très envie de faire du bateau ! C’est l’un des premiers événements d’ampleur qui rassemble autant de bateaux depuis la pandémie et on ne peut que s’en réjouir. Voir tous ces bateaux c’est fabuleux. Et avec la concurrence attendue en Class40, ça va être chouette ! »

L’impatience avant la confrontation

KITO : « Nous sommes satisfaits de la nouvelle étrave et nous savons à quel point c’est bénéfique. Maintenant, on est impatient de voir ce que ça donne par rapport à la concurrence. On sait que ça a amélioré le bateau mais on ne sait pas si ce sera suffisant, si on va être dans le match par rapport aux nouveaux bateaux qui sortent de chantier et qui sont forcément mieux que les anciens. »

GWEN : « On a beaucoup navigué ces derniers mois avec le bateau. On a pu constater qu’on gagnait en efficacité avec cette nouvelle étrave. Mais cela fait partie du jeu de savoir où on se situe par rapport aux autres. Là, on va surtout s’attacher à optimiser le travail réalisé cet hiver. Après le départ, il y aura forcément quelques jours à devoir adapter notre vitesse, ce qui nous permettra de faire le bilan de tout le travail qu’on a fait ces derniers mois. C’est très excitant ! »

L’ambition

KITO : « C’est très difficile de savoir où on se situe par rapport au reste de la flotte. On s’est donné comme objectif d’arriver dans le ‘top 10’, ce qui est déjà particulièrement ambitieux alors qu’il y a plus de 40 bateaux. C’est plus facile d’arriver dans le ‘top 10’ en Ultime ou en Multi50 ! Je pense qu’il va y avoir de la bagarre à tous les étages ! »

La physionomie de la course

KITO : « Forcément, cela sera beaucoup lié aux conditions climatiques. Les nouveaux bateaux sont très typés par rapport à notre bateau qui est plus polyvalent. Je pense que l’on peut être très efficace jusqu’à 20 nœuds quelles que soient les allures. Au-delà, les bateaux puissants seront plus à l’aise. Sur un parcours avec beaucoup de portant et vent arrière, je pense qu’on a vraiment notre mot à dire. »

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La complicité à bord 

KITO : « On se connaît depuis 25 ans. J’avais envie de bosser avec lui, je connaissais ses qualités humaines qui ont fait des merveilles avec les jeunes à qui il a transmis la passion de la voile au club de Maugio-Carnon. Dès qu’il a quitté le club, j’ai sauté sur l’occasion pour lui proposer qu’on travaille ensemble lorsque je faisais de l’IMOCA. On a appris à travailler ensemble, on a participé à la Transat AG2R et nous sommes toujours restés en lien. Depuis, je savais que si on partait sur une aventure en d

ouble, ça ne pouvait être qu’avec Gwen. Il n’y avait pas de doute là-dessus. À bord, on est très complémentaires. Moi, je fais partie des meubles de la Transat Jacques Vabre alors que Gwen y participe pour la première fois. Il arrive avec une fraicheur et une détermination qui seront précieuses. »

 

GWEN : « Avec Kito, ce qui est essentiel, c’est qu’on a toujours été à l’aise pour se dire les choses. On l’a constaté toute l’année durant nos courses de préparation. Même si nous nous connaissons depuis longtemps, le fait d’embarquer ensemble et de vivre l’intensité que procure les compétitions, permet d’aller plus loin dans la relation, d’affiner encore plus la connaissance qu’on a l’un de l’autre. Avec une bonne amitié, on peut aller loin. »

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Sur l’océan, le combat pour les forêts 

KITO : « On entraine dans notre sillage énormément de monde et c’est agréable : on montre une autre image de marins qui aiment l’environnement dans lequel ils évoluent. Et cet environnement est primordial : il y a une prise de conscience très forte et visible pour veiller à notre planète. Avec Reforest’Action, nous avons mis l’accent sur les forêts dont la préservation, à l’instar de l’océan, est primordiale pour l’équilibre de notre planète et l’avenir des générations futures. Et je suis très heureux que de nombreux partenaires se soient associés à ce message concret de la restauration des forêts : pour 3€, je replante un arbre et je fais du bien à la planète. »  
 
GWEN : « Notre terrain de jeu, c’est l’océan et on constate au quotidien le travail à réaliser pour le préserver. Nous avons autant besoin d’avoir une belle planète bleue que de belles forêts vertes pour produire l’oxygène que nous respirons. Je trouve que ce qu’a initié Kito aux côtés de tous ses partenaires a le mérite d’être ancré dans la réalité et de permettre des actions simples pour se mobiliser. » 

  

Crédit photo : Jean-Louis Carli / Alea