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Direction Saint-Malo !

Publiée le : 1 octobre 2022

Le skipper du Class40 HBF – Reforest’Action a pris la mer ce samedi matin de Port Camargue pour rallier Saint-Malo, d’où il prendra le départ de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe le 6 novembre prochain. 2000 milles entre Méditerranée, Atlantique et Manche, en passant par Gibraltar et la remontée du golfe de Gascogne. Une navigation parfois compliquée à laquelle le skipper d’Occitanie est bien habitué, et pour laquelle il est toujours bien accompagné.

« La météo est très changeante en ce moment mais nous avons décidé de partir ce matin, explique Kito de Pavant avant de quitter le quai du ponton B de Port Camargue, avec ses fidèles amis Philippe Gros et Alain Mazet. Le bateau est prêt, les conditions sont plutôt cool en Méditerranée et jusqu’au Portugal, puis ça risque d’être moins simple la semaine d’après. »

Le Class40 HBF – Reforest’Action devait être prêt à partir pour le 1er octobre. Premier objectif atteint après une saison méditerranéenne très dense (8 courses dont 4 victoires) et un dernier check-up au sec cette semaine. « On compte mettre deux semaines, avec des pit-stops possibles. Ça va dépendre de la météo, mais le 15 octobre on ne devrait pas être loin de Saint-Malo. C’est le bon moment pour partir, il était temps car ça approche », se projette Kito qui devra être à quai dans le bassin Vauban de la cité Corsaire au plus tard dans trois semaines, pour l'ouverture du village de la mythique transatlantique le 25 octobre.

« Ce trajet-là, entre Port Camargue et Gibraltar, je l’ai fait une bonne centaine de fois… au moins ! »

Des départs de courses au large sur les côtes atlantiques et de la Manche, Kito de Pavant en a pris quelques-uns depuis plus de 20 ans. Vendée Globe, Route du Rhum, Transat Jacques Vabre ou autres courses transatlantiques et autour du monde, pour le marin méditerranéen basé à Port Camargue, toutes commencent à chaque fois par un long convoyage, comme un rituel. D’abord, attendre la bonne fenêtre météo pour traverser la Méditerranée - le golfe du Lion, puis la mer d’Alboran -. Passer ensuite le détroit de Gibraltar, ses vents, ses courants et son trafic. « Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces, relativise Kito. Il n’y a que les orques… mais normalement à cette période-là il n’y en a plus du côté de Trafalgar ». Puis contourner la péninsule ibérique en évitant le vent du nord en Atlantique - vent principal le long du Portugal -, avant d’aborder le golfe de Gascogne dans de bonnes conditions. « Évidemment au mois d’octobre ça devient rare pour tracer du cap Finisterre jusqu’à Ouessant, et je ne parle pas de pluie… », s’amuse le sudiste. Enfin, contourner la pointe bretonne et arriver à Saint-Malo. 2000 milles, rien que ça !

« On prend le temps, on s’amarine »

Pour Kito de Pavant, ces convoyages sont comme une première étape qui permet aussi de s’acclimater : « c’est la seule chose importante qu’on a à faire et à réussir avant le départ. Il faut que le bateau arrive en bon état à Saint-Malo, il y a un bout de chemin sur lequel il peut se passer plein de choses, comme sur toute autre navigation d’ailleurs. L’avantage, c’est qu’on part du soleil de Méditerranée et qu’on arrive dans l’hiver breton. On s’habitue doucement aux conditions qu’on va avoir au départ de la Route du Rhum. On prend le temps, on s’amarine. »

 

Une formalité, et pas des moindres, une dernière case à cocher avant d’être au départ, comme une première victoire. « On est très sereins. Ce trajet-là, entre Port Camargue et Gibraltar, je l’ai fait une bonne centaine de fois... au moins ! On est bien dans le timing qu’on avait prévu. Le seul stress que j’ai, comme d’habitude, c’est de ne rien oublier, comme le pain ou une prise pour recharger je ne sais quoi… »