Archive de la catégorie "Non classé"

Tom Monnet aux Jeux Olympiques de la Jeunesse

16 août 2014
Nanjing2

Made in Midi soutient le jeune planchiste Tom Monnet, 14 ans, mais déjà vice-Champion du Monde 2014, Champion du Monde 2013, Champion de  France et d’Europe, et qui représente la France aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Nanjing en Chine durant ce mois d’Aout. Une modeste aide financière qui permet à Tom d’être accompagné par son coach Francois Bovis. Tom habite les Saintes Marie de la Mer(13) et s’entraine au Yacht Club de Mauguio Carnon (34). François nous transmettra régulièrement les nouvelles en direct de Chine

 Bonjour à tous,

Arrivée hier après un joli périple, première prise des repères sur le site olympique qui est comment dire "juste dingue", on se sent vraiment au jeux, je ne connais pas ceux des grands donc pas possible de comparer mais c'est sûr, l'esprit de l'épreuve y est.
Hier au programme récupération, essayer de rattraper le décalage horaire donc petite séance de préparation physique accompagné de l'équipe de france de taekwondo.

Aujourd'hui première journée sur le site de navigation. On a récupéré la matériel, encore un petit plus avec le matériel floqué au couleur de la France. Une petite navigation avec les étrangers pour prendre ses repères. Bilan : un joli vent oscillant, un peu de pluie et surtout une bonne vitesse sur le plan d'eau.

Les impressions de Tom sur ces 2 premiers jours :
-"je me sens bien car le plan d'eau est assez plat donc plus à l'aise pour envoyer de la puissance dans le pomping, et le vent pas trés compliqué pour le moment."

Voilà pour les premières nouvelles, encore 3 jours d'entraînement pour attaquer lundi le premier départ mais d'autres nouvelles d'ici là…

à bientôt,

François

News du bord : Petits bains improvisés dans la grande bleue…

26 juillet 2014
J'aime pas le bleu

Bonjour à tous, La mer est une poubelle !

Hier soir , cela faisait un petit moment que le vent, déjà de face, baissait régulièrement et la vitesse du bateau n'était pas top. J'enclanche le moteur pour avancer sur la route et là, je m'aperçois qu'il ne prend pas ses tours. Oh oh!! Je passe la marche arrière. Le moteur cale. Je comprends vite que j'ai pris quelque chose dans la quille puis dans l'hélice. Il faisait nuit noire avec du clapot de Nord Est mais il n'y avait pas d'autre solution que d'aller voir...J'arrête le bateau, affale les voiles...

J'ai des palmes, pas de masque, un projecteur. Je m'équipe, je m'attache au bateau qui dérive et plonge dans l'eau ...chaude. Mais le bateau bouge beaucoup avec le projecteur trop faible je ne vois rien. Pour couroner le tout, je me fais bruler pa une méduse. Ce qui me décidera à patienter jusqu'au lever du jour pour règler le problème. Avant de remettre les voiles j'attache la petite caméra étanche a une perche , y accouple un autre projecteur, met sur ON et plonge le tout sous la coque. la lecture du film montre un sacré merdier bleu dans l'hélice. Cela ne m'empechant pas de naviguer à la voile, je remet en route mais à toute petite vitesse,sérieusement freiné par le truc bleu et le manque de vent. La nuit fut longue.

Au lever du soleil, j'avais pas beaucoup avancé vers Port Camargue. Je recommence la même opération et, cette fois muni d'un couteau que j'avais pris le temps d'aiguiser soigneusement, il me fallut plus d'une heure pour arriver a bout de ce filet bleu entortillonné dans l'hélice. Il est a bord.... J'ai repris ma route.

Du coup, mon ETA sur Port Camargue s'est fortement dégradé et j'espère maintenant arriver juste avant Lundi 9h, heure du briefing avec l'equipe technique...

Kito / Otio-Bastide Médical

par 40 00 N / 1°05 E

J'aime pas le bleu

Kito de Pavant au départ de La Route du Rhum à bord du Class 40′ Otio – Bastide Médical !

21 juillet 2014
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Kito de Pavant est un homme heureux ! Le groupe HBF - au travers de sa marque Otio - et Bastide Médical s’allient à ses côtés pour disputer La Route du Rhum - Destination Guadeloupe dont le départ sera donné le 2 novembre de Saint-Malo. Ces deux ‘Partenaires titres’ donnent ainsi leur nom au Class 40’ (monocoque de 12,19m) que le skipper vient de prendre en main à Roscoff et à bord duquel il navigue actuellement en solitaire vers Port Camargue. L’aventure a donc déjà commencé pour Kito comme pour ces deux entreprises du Sud de la France en plein développement qui misent sur la voile pour porter leur image et leur dynamisme. Et elles ne sont pas les seules : Little Marcel et ses célèbres marinières s’engagent également en tant que ‘Partenaire officiel’.

Otio, Bastide Médical et Little Marcel rejoignent ainsi la famille des partenaires de Made In Midi. Depuis deux ans, Kito défend cette écurie de course au large qui valorise non seulement les navigateurs du Sud mais aussi et surtout l’énergie des entrepreneurs de sa région. Une vingtaine d’entreprises ont déjà goûté à la compétition en 2014 sur le circuit Figaro avec Kito et son complice Gwen Gbick.

Jour après jour, le ‘mouvement’ Made In Midi prend de l’ampleur comme ses ambitions. Après La Transat Ag2r - La Mondiale au printemps, La Solitaire du Figaro - Eric Bompard cachemire cet été, place à la 10e édition de La Route du Rhum - Destination Guadeloupe en novembre, un rendez-vous de premier plan pour les marins comme pour les entreprises engagés. "Nous avons semé des graines qui ont fini par pousser," confie le skipper.

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Le groupe HBF et Bastide Médical, deux ‘success story’ françaises qui font le choix de la voile

Ces enseignes partagent le bateau de Kito mais aussi son esprit d’entreprise. "Le sponsoring voile est une grande première pour HBF," explique Jean-Pierre Ferraud, président de ce groupe qui réunit huit sociétés spécialisées dans le matériel électrique et la domotique. "Les marins sont exemplaires," poursuit-il. "En tant qu’entrepreneurs de PME, nous sommes nous aussi sans cesse exposés, notre vie est faite de challenges, il faut savoir prendre des risques, arbitrer et motiver nos équipes comme Kito doit le faire en mer comme à terre."

Basé à Auterive, près de Toulouse, HBF est aussi implanté en Pologne, en Espagne, en Chine et à Hong Kong. Ses produits sont destinés à la grande distribution et la voile représente un relai commercial pour le groupe qui a choisi de mettre en avant la marque Otio. Celle-ci fabrique entre autres des détecteurs de fumée, un équipement qui sera obligatoire dans tous les foyers français à partir de mars 2015. En parallèle, cet entrepreneur reconnaît la force fédératrice de cette Route du Rhum à venir avec Kito. "La voile permet à nos équipes et à nos clients de partager les coulisses d’une aventure humaine forte. Kito est un skipper expérimenté, charismatique et médiatique qui nous semble déjà très proche de nous, tant il est accessible et en phase avec nos valeurs," conclue-t-il.

Même enthousiasme de la part de Vincent Bastide, directeur général de Bastide Médical, un groupe créé par son père en 1977, devenu aujourd’hui une référence en matière de santé à domicile. Installé à Caissargues, près de Nîmes, le groupe intervient dans toute la France et depuis peu en Belgique et est coté sur Euronext. "La voile est un sport non polluant et non ‘dopé’ qui bénéficie d’une très bonne image auprès du grand public et de nos prescripteurs," rappelle-t-il.

Le chef d'entreprise précise ce qui motive Bastide dans ce sponsoring voile. "En France, nous équipons près de 17 000 personnes souffrant d’apnée du sommeil, une pathologie devenue un réel problème de santé publique. En partenariat avec les médecins spécialisés, nous travaillons dans le dépistage et l’accompagnement des patients. Les marins vivent dans des conditions extrêmes. La question du sommeil est centrale dans la navigation en solitaire et représente pour nous un terrain passionnant d’investigation et d’innovation. Dans le cadre de notre partenariat, nous lançons une étude complète sur le sujet avec Kito. Nous bénéficions de collaborations poussées avec des médecins experts du domaine qui seront mobilisés autour de notre skipper, afin que le sommeil ne soit pas un ennemi pour lui mais bien un allier de la performance."

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Un skipper déjà au large en pleine préparation

Kito prend désormais la barre du Class 40' Otio – Bastide Médical, un plan Verdier de 2012, parmi les plus compétitifs du circuit, qui appartient à son ami et compère, le navigateur Bruno Jourdren. Le Méditerranéen a choisi de plonger directement dans le vif du sujet. Parti jeudi dernier de Roscoff, Kito s’offre 1 800 milles (3 300 km) en solitaire vers Port Camargue, une navigation d’une douzaine de jours qui lui sert aussi de qualification officielle pour la course. "La Route du Rhum m’a amené à choisir cette vie," rapellait-il en partant. "Je me régale à l’avance de toucher encore du doigt cette épreuve. Courir en Class 40’ me motive beaucoup. C’est la catégorie la plus représentée sur la course et le niveau sportif ne cesse de s’élever, ce qui nous promet une belle bagarre. Mais, avant tout, je suis très touché de l’enthousiasme du groupe HBF et de Bastide Médical. Ce sont deux belles réussites, incarnées par des entrepreneurs passionnés qui soulèvent des montagnes chaque jour. Des personnes qui savent s’engager, créer, monter des projets et les faire aboutir en équipe. En plus, ils sont du Sud, comme Little Marcel qui se développe à Aigues-Mortes, et tous les autres partenaires de Made In Midi. Cela a beaucoup de sens pour moi."

La lettre de Gwen : « Incroyable aventure »

8 juillet 2014
Copyright Bernard Le Bars

"Oups le bateau accélère !!! Ca penche ! Mes voiles sont-elles bien réglées ? Ai-je mon Ballast rempli ? Quid du check des algues dans les gouvernails ? Et la route ?"

Bonjour les amis,

Je vous livre à chaud, ce qui m’a encore réveillé cette nuit. Pas si simple de raccrocher après un mois d’une course aussi intense que passionnante ! Si la fatigue est présente, douce et enveloppante, c’est encore cette énergie très forte qui prend le dessus. Je dois me faire une raison, La Solitaire 2014 est bien terminée.

MADE IN MIDI TRANSAT AG2R

Une première expérience Magique pour une course mythique !

Quel bonheur d’avoir participer à cette grande Classique de la Course au Large, celle qui m’avait fait rêver gamin. Je prends vraiment cela comme une chance et m’y suis engagé à 100% (d’ailleurs j’aurai peut-être mieux fait de dormir un peu plus par moments, mais bon…). J’ai trouvé le parcours complet et très sélectif, alternant grandes sections au large & rase-cailloux. Ce fut également l’occasion pour moi  de contourner pour la 1ère fois les classiques Fasnet Rock, Cap Lizard, ou autres Raz Blanchard !
J’en ressors avec des images plein la tête et me souviendrai à vie de cette nature puissante  et omniprésente ! Quels souvenirs que ce passage dans les cailloux de Guernesey au petit matin alors que mon informatique venait juste de me lâcher, ou encore de mes yeux collés scrutant l’horizon pour trouver les risées qui me feraient traverser le golfe Gascogne… La course au Large est réellement une école de vie repositionnant l’être humain à sa juste place (notamment dans les notions d’engagement et de prise de responsabilités) !

Alors, je suis évidemment déçu par mon Classement (31e) car peu habitué à naviguer en arrière de la flotte. Je m’attendais à mieux. Sur ce point, l’heure est au bilan et à la remise en question. Nécessaire introspection en tous cas ! La connaissance de soi reste certainement la clé dans cette quête à la performance pour les courses en colitaire ! Je n’ai pas envie d’en rester là.

Votre soutien… véritable moteur de l’Aventure MADE IN MIDI !

Enfin, je voulais sincèrement remercier toutes les personnes qui m’ont permis de vivre cette fabuleuse histoire et plus largement pour l’ensemble de notre saison 2014 avec Kito ! J’espère que nous aurons réussi à vous faire partager cette passion qui nous anime et les valeurs qui s’y accrochent. J’ai pu également constater l’implication majeure des acteurs économiques des différentes façades maritimes (je pense aux bretons, normands et autres vendéens…), ne faisant que renforcer notre position Méridionale et de toutes les actions menées dans ce sens cette année !

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Prolonger l’Aventure ensemble !

Il est déjà temps de nous projeter  sur la saison 2015 mais nous aurons l’occasion d’en reparler prochainement.

Programme à venir:
• Le 8 juillet : chargement du camion (« Transports Capelle ») à Cherbourg
• Le 11juillet : déchargement à Port Camargue
• Du 14 au 20 juillet : matage / mise à l’eau / remise en état du bateau
• Eté 2014: navigations à bord du Figaro MADE IN MIDI
• Septembre : « Lorient-Les Açores-Lorient » ou reprise des entraînements au CEM de la Grande Motte
• 2 novembre 2014 : départ de la Route du Rhum…

A très vite pour de nouvelles aventures !

Gwen Gbick

« J’y retournerai, c’est trop beau, trop fort ! »

2 juillet 2014
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« Epique », c’est le premier mot de Gwen Gbick à l’arrivée au ponton à Cherbourg-Octeville ce mercredi vers 13h30. Si cette quatrième et dernière étape entre Les Sables d’Olonne et Cherbourg-Octeville était la plus difficile avec des conditions musclées dans la brise, pour le skipper de Made in Midi, c’était aussi la plus belle. En temps cumulé, Gwen vient de passer 13 jours et 7 heures en tête à tête avec son bateau et termine à la 31ème place au classement général de sa première Solitaire du Figaro remportée par Jérémie Beyou à bord de Maître CoQ. Une aventure unique sportivement et humainement dont le navigateur ne retient que le meilleur !

« Une aventure merveilleuse »
Caché derrière ses lunettes de soleil, au moment de franchir la ligne d’arrivée dans la grande rade du port de Cherbourg-Octeville, on ne devine que le large sourire de Gwen Gbick. Il l’a fait ! Il vient de boucler sa toute première Solitaire du Figaro, l’épreuve reine du circuit, le passage obligé de tous les solitaires amateurs de large. « J’en rêvais depuis un bout de temps ! Je ne suis pas soulagé que cela se termine car c’est une aventure merveilleuse. J’ai pris tellement de plaisir tout le long de ce beau parcours, qu’après un petit break, je pourrais repartir ! En tout cas, cela me donne envie de revenir, » confie le skipper de Made in Midi.

Au moment de débarquer, les jambes du Méditerranéen flagellent, épuisées par un mois intense de course. Et quand il enlève ses lunettes, le marin peine à garder les yeux ouverts. C’est cela la Solitaire du Figaro, du premier au dernier, chacun des concurrents puise au maximum de ses réserves. « J’ai appris tellement de choses et j’en ai encore tellement à apprendre ! Il faut que je révise mes gammes de la navigation au large mais avec un peu plus d’entraînement, je suis capable de faire de belles choses » ajoute Gwen.

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Ode à Ouessant…
Il ne cesse de le répéter depuis le départ de Deauville le 8 juin dernier, La Solitaire du Figaro est magique ! Une bagarre incroyable à tous les niveaux sur les 2 000 milles du parcours et un terrain de jeu fabuleux : l’île de Wight, les Scilly, Belle-Ile, la chaussée de Sein, Gwen a savouré chacune des étapes mais s’il y a bien une chose qu’il retiendra de cette 45ème édition, c’est le passage de Ouessant de nuit.

« Ouessant, plus qu’une émotion, c’était un frisson ! Il y a la course dont tu n’es pas spectateur mais bel et bien acteur et, en même temps, tu passes dans un endroit qui ne te laisse pas insensible surtout quand c’est la première fois. Tu as envie de capter tout ce qui s’y passe mais tu ne peux pas parce que tu es en course et focus sur ton objectif ! De nuit, le phare de La Jument éclaire sur des kilomètres à la ronde et quand on pense y arriver, on en est toujours très loin… Et puis quand tu arrives au pied de cette immensité, il y a le bruit du ressac, de la houle qui vient se fracasser contre les rochers que l’on imagine peu accueillant. Tu ressens au plus profond de toi, cette nature toute puissante. Il y a un paradoxe entre ce bruit et le silence qui plane entre les coureurs, pas un mot à la VHF, chacun se concentre pour ne pas faire de bêtises ou, peut-être, pour respecter aussi ce moment magique… Je ne sais pas… Les bateaux partaient en surf dans les déferlantes et nous étions seulement à quelques mètres les uns des autres, cela ajoute encore de la magie au moment. On ne voyait pas ce qui se passait sur l’eau, on voyait juste les feux de mâts et puis soudain, tu sens qu’un bateau accélère dans une vague. A un moment, j’ai senti Clément Salzes qui accélérait derrière moi sur une vague, je me suis retourné et il m’a doublé dans le surf alors qu’il était une ou deux longueurs derrière. Il est passé à quelques centimètres de moi. Parfois, tu as l’impression que les bateaux se montent les uns sur les autres. C’était dingue ! J’y retournerai, c’est trop beau, trop fort ! »

Après la parade en rade de Cherbourg et la remise des prix samedi, Gwen reprendra ses quartiers en Méditerranée pour s’offrir un peu de repos et faire le bilan de sa première Solitaire du Figaro, au goût si particulier.

Dernier run vers Cherbourg !

29 juin 2014
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"La Solitaire est aussi exigeante que passionnante, ça vaut vraiment le coup de se dépasser alors je vais me lâcher, cela me ferait tellement plaisir de finir sur une bonne note," lance Gwen Gbick ce matin. Après trois semaines de course et plus de 1 500 milles parcourus (2 780 km) depuis le départ de Deauville le 8 juin, le skipper de Made in Midi conserve l’enthousiasme des premiers jours. Ce dimanche à 17 heures, Made in Midi s’attaque à la der des ders : une étape de 490 milles vers Cherbourg via le Cap Lizard (Sud-Ouest de l’Angleterre) et les Needles (Est de l’île de Wight). Arrivée prévue jeudi au petit matin, là même où Kito de Pavant avait remporté l’épreuve en 2002.

Gwen admet avoir fait des erreurs sur la première moitié de cette Solitaire du Figaro mais le marin est parvenu à en tirer les enseignements qui lui ont permis de se classer 26ème sur la troisième étape. "Le constat général ? Je ne suis pas aux avant-postes mais je tiens la route et c’est encourageant pour la suite à plus long terme. Mon objectif sur cette quatrième et dernière étape ? Etre plus constant sur ma stratégie et ma trajectoire puisque je pense avoir réglé mon problème de sommeil et de lucidité," observe le skipper.

Quatre nuits et trois jours contre vents et marées…
Dès le coup de canon ce dimanche aux Sables d’Olonne, les concurrents mettront le cap librement vers la chaussée de Sein avant de laisser l’île de Ouessant à tribord puis la bouée Grande Basse de Portsall à bâbord. Débutera alors une traversée de la Manche vers le Cap Lizard : un peu de large avant de réattaquer une portion côtière le long de l’Angleterre. Le passage des Needles à l’Est de l’île de Wight marquera alors le dernier 'tournant' de cette étape avec la sixième traversée de la Manche de cette 45ème Solitaire du Figaro !

"On se prépare une nouvelle fois à une étape très longue et complète ! Nous allons partir au près dans 18-25 nœuds dans un flux de Nord-Ouest qui devrait mollir dans la soirée. Nous progresserons ensuite sous spi jusqu’à Sein. Méfiance encore avec les marées, les premiers pourraient s’échapper… Il faudra être dans le coup rapidement car ça risque de partir par devant", explique Gwen. "Le point noir de cette étape est la présence d’une dorsale (anticyclone) que l’on devrait toucher mardi soir ou mercredi. Au près avec le courant, il y a beaucoup d’incertitudes vers l’île de Wight. Cela pourrait être encore un sacré bazar ! Bref, nous allons être mangés à toutes les sauces… Vigilance et concentration seront encore de mise."

La mer et la route, même combat !

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Vendredi, en compagnie de Kito également présent aux Sables, Gwen recevait les salariés et les clients des Transports Capelle, l’un des nombreux partenaires du projet Made in Midi qui regroupe les entreprises et collectivités du Sud de la France. L’occasion pour le marin et ses invités d’échanger sur les points communs de leurs domaines de prédilection.

"J’ai partagé avec eux ma vie de solitaire sur cette épreuve et nous avons trouvé beaucoup de parallèles entre les navigateurs et les chauffeurs de poids lourd. La gestion du sommeil par exemple, même si c’est bien plus légiféré pour eux que pour nous, c’est un facteur qu’ils doivent prendre en compte en permanence ! Il y a également la gestion de la distance affective et de la solitude quand ils s’arrêtent de nuit sur des aires d’autoroutes par exemple. Ce sont aussi des solitaires, les paquets de mer en moins !" Confie le skipper de Made in Midi. "C’était très sympa de les voir car je pense à eux tous les jours, comme à chacun de nos partenaires, en réglant inlassablement ma grand-voile !"

Made in Midi, 26ème aux Sables d’Olonne

26 juin 2014
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Quelle étape ! Après trois jours, vingt heures et quatorze minutes de course, le Figaro Made in Midi a franchi la ligne d’arrivée à 11h14 ce jeudi aux Sables d’Olonne. Gwen Gbick termine ainsi à la 26ème place à 2 heures et 7 minutes du vainqeur, Gildas Mahé sur Interface Concept. Toute en longueur, cette troisième étape entre Roscoff et les terres vendéennes n’a pas fait de cadeaux aux concurrents de La Solitaire du Figaro. Après un départ dans la brise et au portant le long des côtes bretonnes, c’est dans un vent erratique que s’est joué une partie du parcours de 505 milles via la bouée ODAS située au milieu du golfe de Gascogne et BXA à l’entrée de l’estuaire de la Gironde. Fatigué mais heureux d’en finir à la 26ème place, Gwen nous livre ses impressions avant d’aller enfin se coucher…

« C’était très dense ! Cela a fait le yo-yo jusqu’au passage de la ligne d’arrivée ce matin, que ce soit du côté du classement ou en météo. Au début de l’étape, je suis resté collé dans le chenal du Four en passant à l’intérieur des béniguets avec Gwénolé Gahinet, Paul Meilhat et Damien Guillou. Je me rends compte maintenant que sur un début d’étape, il ne faut trop « jouer » car avec le rythme imposé par les leaders, il est difficile de revenir. J’ai tout de même réussi à rester dans le match, à être dans les bons coups aux bons moments mais j’ai eu parfois des difficultés à trouver les bons créneaux dans le petit temps. Un petit manque d’inspiration ! La météo était exceptionnellement peu fiable tout du long, c’est rare d’avoir des fichiers aussi erronés même à 24h. Nous avions toujours les conditions à l’opposé de ce à quoi, nous nous attendions. C’était assez déstabilisant. Il a fallu bien ouvrir les yeux pour lire correctement le plan d’eau. Moralement, ce n’est pas évident quand tu es arrêté dans la pétole et que tu vois les autres s’échapper. A la VHF, les uns et les autres livraient leur désarroi, moi, je mettais de la musique pour ne pas trop cogiter. J’ai appris à être patient ! Globalement, je suis très content car j’ai bien progressé sur la gestion du sommeil. Mise à part la première nuit de course où il était impossible de dormir, j’ai fractionné mes siestes en 10 ou 15 minutes et j’ai dormi environ six heures sur l’ensemble de l’étape. C’est ce qui m’a permis de garder la lucidité nécessaire pour revenir cette nuit. Je n’ai rien lâché et je suis allé chercher jusqu’à la ligne cette 26ème place. Je progresse et je prends toujours autant de plaisir à découvrir cette fabuleuse épreuve. »

 

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L’oeil de Kito sur la Solitaire

25 juin 2014
Préparation Transat AG2R La Mondiale

Bonjour à tous,
 
C'est souvent la plus difficile à gérer. La fatigue accumulée lors des 2 premières étapes se fait sentir alors qu'on est à peine à mi-parcours de cette Solitaire du Figaro.

La pétole qui s'est installée sur le Golfe de Gascogne depuis le passage de Belle-Ile ne simplifie pas la tâche des navigateurs. C'est dans ces moments, quand le vent est très faible, que les paupières sont les plus lourdes. La mer est lisse, il n'y a que le bruit du clapotis de l'eau sous la coque et il faut lutter contre le sommeil alors que le calme généralisé aspire à la sieste. C'est là aussi que les écarts se font car chaque risées, irrégulièrement réparties sur le plan d'eau, permettent de relancer le bateau et prendre des mètres aux autres... Les réglages sont incessants même quand le bateau est arrêté.

La Bouée ODAS que devait contourner les concurrents n'était pas à la place indiquée par les Instructions de Course et c'est donc un point GPS que les solitaires ont dû contourner au large... Le classement montrait alors que 2 groupes distincts s'étaient formés : Un premier, comprenant 15 coureurs, dont le Raphael Nadal de ce Figaro, ce diable de Yann Elies et, à une vingtaine de milles derrière, le gros du peloton où l'on retrouvait notre Gwen Gbick du Midi en bonne compagnie. Gwen avait l'air d'avoir la forme à la vacation d'hier. Il a la côte auprès des médias et on retrouvait ses propos sur "l'Equipe" de ce matin.

L'ensemble de la flotte avait retrouvé du vent ce matin et filait à bonne vitesse vers Bordeaux. Ils sont tous attendus aux Sables d'Olonne demain. A noter que 3 coureurs ont abandonné cette 3ème étape dont le leader au classement général...
 
Kito de Pavant

Un vrai temps de Méditerranéen !

24 juin 2014
MADE IN MIDI TRANSAT AG2R

Gwen Gbick joint à la vacation officielle ce midi :  "C'est un temps de Méditerranée mais en général en Méditerranée, la pétole ne reste pas autant que ça. Il n'y a pas trop de vent et la zone sans vent est assez importante. Il faut trouver le chemin pour se sortir de cette grosse bulle d'air et ce n'est pas simple. On navigue à vue parce que les fichiers météo ne sont pas ceux qu'on attendait. Il faut prendre son mal en patience et naviguer sur le bord qui rapproche à défaut d'autre chose, se rapprocher de la bouée ODAS. Clairement ça va tirer en longueur, je commence à faire attention à ce que je bois. Manger ça devrait aller, je ne mange pas beaucoup. Mais c'est vrai que ça promet d'être long. C'est très difficile de dormir avec des conditions changeantes comme ça, il faut être à la barre et sur le pont. Mais le sommeil ça va à peu près, je suis plus reposé que d'habitude. Ce matin, dans une mer d'huile, j'ai vu un gros bestiaux, un cétacé ; c'est toujours sympa à voir et de les sentir pas trop loin, mais pas trop près non plus !"

En route pour Les Sables d’Olonne !

22 juin 2014

A 15h ce dimanche, Gwen Gbick et ses compères de la Solitaire du Figaro ont pris le départ de la troisième étape vers Les Sables d'Olonne.  Une course passionnante et disputée s'annonce sur ce parcours entre navigation côtière le long de la Bretagne et portions de large dans le golfe de Gascogne. Le skipper de Made in Midi attend notamment la navigation en Mer d'Iroise :  "Entre le passage du chenal du Four et la sortie du raz de Sein, il va falloir être en phase avec le courant."

Pour tout savoir de cette troisième étape :

Roscoff > Les Sables d'Olonne

Départ : 22 juin 2014

Arrivée : 24 ou 25 juin 2014

Distance : 505 milles nautiques (926 kms)

Mélange de segments côtiers et de large, les skippers vont d’abord aborder la Mer d’Iroise en empruntant, le Chenal du Four, puis ils devront parer le Raz de Sein. Au-delà des difficultés liées au courant, et les éventuels écarts conséquents qui peuvent se créer dans ces passages, les conditions de mer peuvent mettre les marins et le matériel à rude épreuve. Bien connue des navigateurs, l’Archipel des Glénan fera partie du parcours avec un passage entre l’Ile aux Moutons et l’Ile de Penfret. La dernière marque de cette partie côtière sera le phare des Birvideaux, situé en pleine mer, entre Groix et Belle Ile. Ensuite la flotte mettra le cap vers le large, cap au Sud-sud-ouest pour virer une bouée météorologique située au milieu du Golfe de Gascogne distante de 155 milles. Des choix stratégiques se déclineront alors sur le plan d’eau et la flotte devrait se répartir d’Est en Ouest pour mener différentes offensives. Une fois cette marque passée, les bateaux se dirigeront plein Est vers la bouée BXA marquant l’estuaire de la Gironde (distante de 150 milles), avant de remonter vers les côtes vendéennes pour finir cette 3ème étape. (Source : La Solitaire du Figaro)