Made in Midi
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Le mot du bord : Cap au Sud !

"Bonjour à tou(te)s, le jour se lève. J'ai passé en fin de nuit le cap San Vincente après avoir louvoyé depuis Cascais pour profiter des bascules incessantes et éviter cargos et chalutiers. Peu de sommeil donc mais les conditions sont douces.Le vent de Sud Ouest devrait laisser place à un flux de Nord Est qui me poussera jusqu'aux Canaries. Entre les deux, j'espère que la pétole ne sera pas trop tenace ! Je m'organise à bord de Bastide Otio : manger, essayer de dormir... Les manoeuvres en solo sont plus dures... Oui Yann me manque ! Je vais pouvoir écouter un peu de musique et vous faire partager la playlist 2015 ! Il est vrai que la 1ère semaine de la Transat Jacques Vabre n'a pas été propice à ce genre de chose. Pour commencer aujourd'hui: Alabama Shakes/ don't want to fight et The beatles / The Fool on the Hill. A bientôt, " Kito sur Bastide Otio.
Kito de Pavant part en qualification pour le Vendée Globe !

Quatre jours après avoir été contraint à l'abandon sur la Transat Jacques Vabre, Kito de Pavant, skipper de l’IMOCA 60’ Bastide Otio reprend le large en solitaire ! Le marin du Grau-du-Roi a réalisé les réparations nécessaires sur son monocoque et a quitté ce mercredi après-midi le port de Cascais au Portugal. Objectif : effectuer un parcours de 1 500 milles (2 780 km) via les îles Canaries afin de valider sa qualification pour le prochain Vendée Globe. Dans quasiment un an jour pour jour - le 6 novembre 2016 - le mythique tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance s’élancera des Sables d’Olonne.
Rebondir et penser à l’avenir !
Si la décision de ne pas poursuivre la Transat Jacques Vabre a été difficile à prendre, l’objectif du projet Bastide Otio demeure le Vendée Globe 2016-2017. Dès l'annonce de son abandon, Kito de Pavant a tout mis en oeuvre pour ne pas retarder sa préparation au célèbre tour du monde. Et pour être sur la ligne de départ le 6 novembre 2016, le marin et le bateau doivent avant tout être qualifiés ! « Après quelques jours passés à Cascais à remettre le bateau en ordre de marche, récupérer et oublier la déception liée à cette transat trop courte, me voilà de nouveau prêt à affronter le large ! Pour être définitivement admis à participer au Vendée Globe, il me faut accomplir un parcours en solitaire de 1 500 milles. Je pensais faire ce parcours au retour du Brésil mais le sort en a décidé autrement ! Le temps presse, il faut aller de l’avant ! Pour aborder sereinement le chantier d'optimisation du bateau que nous réaliserons dès mon retour à Port-Camargue, je veux absolument boucler cette formalité », explique Kito de Pavant.
Une première en solo sur Bastide Otio
Depuis la réception de sa nouvelle monture cet été, Kito de Pavant a effectué plus de 5 000 milles en double ou en équipage sur Bastide Otio. Le marin s’apprête donc à passer sa toute première semaine en tête à tête avec ce monocoque qui l’emmènera autour du monde dès l’automne prochain. « Je vais mettre le cap au Sud pour contourner l’archipel des Canaries. L’objectif est de valider le parcours en Atlantique. Ces 1 500 milles vont me permettre de prendre mes marques en solitaire et de parfaire ma connaissance du bateau », confie le skipper de Bastide Otio.
Comment se qualifier pour le Vendée Globe ?
Pour participer au Vendée Globe 2016, l’avis de course stipule que chaque skipper doit avoir parcouru et terminé après le 1er janvier 2009, un des parcours suivants : le Vendée Globe 2008 ou 2012, la Barcelona World Race 2010 ou 2014, une course transocéanique de 2 500 milles en IMOCA 60’ en solitaire ou en double. Avec trois participations à la Transat Jacques Vabre depuis 2009 dont deux en IMOCA 60’, Kito est donc qualifié mais il doit effectuer un parcours complémentaire de 1 500 milles, en solitaire, à la barre du bateau sur lequel il participera au Vendée Globe. A l’issu de cette navigation de 1 500 milles à bord de Bastide Otio, Kito transmettra la trace du bateau et des photos de « Waypoints » à Denis Horeau, directeur de course du Vendée Globe qui validera alors officiellement sa qualification pour le tour du monde !
Merci pour votre soutien !

" Bonjour à tous, beaucoup de tristesse ici à Cascais, depuis notre abandon sur la Transat Jacques Vabre. Il vente, il pleut, le ciel est bouché et la dépression se creuse au large pendant que d'autres glissent sous le soleil et un alizé plein en direction du Pot au Noir. Yann a quitté le Portugal pour retourner à la voilerie. La déception est, je le sais, partagée par l'ensemble des nombreuses personnes qui se sont associées à notre projet. Je remercie chacun d’entre vous pour vos messages, votre soutien et vos bonnes ondes qui arrivent de tout l’hexagone. Il faut maintenant faire le deuil de cette transat Jacques Vabre et envisager le plus sereinement possible la suite et le programme à venir. L'objectif majeur reste le Vendée globe dans un an, presque jour pour jour. Enfin, il me reste à souhaiter à l’ensemble de nos concurrents encore en mer d'arriver au bout à Itajaí, " Kito de Pavant
Kito de Pavant et Yann Régniau contraints d’abandonner

A 17h15 ce samedi, Kito de Pavant et Yann Régniau, l'équipage de l'IMOCA 60' Bastide Otio, ont informé la direction de course de la Transat Jacques Vabre et leurs partenaires qu’ils étaient contraints d’abandonner la course. Les deux marins se sont déroutés jeudi après-midi vers Cascais au Portugal où ils sont arrivés vendredi soir à 19h00. Après avoir réalisé un état des lieux complet du bateau, le duo de Bastide Otio a jugé qu’il n’était pas prudent de poursuivre la course dans ces conditions et d’envisager le retour du Brésil en solitaire comme initialement prévu.
Les explications de Kito de Pavant, skipper de l’IMOCA 60’ Bastide Otio :
« Nous sommes arrivés vendredi soir à Cascais avec la ferme intention de repartir d’ici ce soir. Mais malgré toute l'énergie déployée à Cascais avec notre équipe technique pour remettre le bateau en état afin de rejoindre Itajaí, nous ne sommes pas prêts à partir dans les prochaines heures. Au delà des multiples avaries du bord, nous nous sommes déroutés pour réparer nos moyens de communication qui ne nous permettaient plus de recevoir les fichiers météo et pour réparer nos voiles. Nous sommes aujourd’hui forcés de constater que notre ORC est irrécupérable, et que la trinquette et la grand-voile montrent d’importants signes de faiblesse. Au vu des derniers fichiers météo, il n’est pas raisonnable de poursuivre la compétition dans ces conditions. En effet, une nouvelle dépression assez forte s’installe dès demain au large du Portugal. Ensuite, au niveau des Canaries, nous aurions dû composer avec une vaste zone sans vent pendant plus de 48 heures. Ce soir, les derniers routages nous font arriver plus de dix jours après les premiers concurrents à Itajaí. La décision d’abandonner est difficile à prendre mais il faut penser à l’avenir. Et l’avenir, c’est le Vendée Globe. Nous allons avancer dès maintenant sur la préparation du bateau pour cette échéance. »
Bastide Otio se déroute sur Cascais au Portugal

A 15h30 ce jeudi, Kito de Pavant et Yann Régniau, l’équipage de l’IMOCA 60’ Bastide Otio, ont informé leur équipe technique et la direction de course qu’ils se déroutaient vers le port de Cascais au Portugal situé à environ 400 milles de leur position actuelle.
Depuis trois jours, l’antenne satellite « Fleet » du bateau est hors d’usage. Le duo de Bastide Otio est contraint de progresser à l’aveugle sans données météo. Kito de Pavant a également précisé qu’il déplorait plusieurs voiles endommagées et qu’il n’était donc pas prudent de poursuivre leur route vers Itajaí au Brésil dans ces conditions.
L’IMOCA 60’ Bastide Otio est attendu samedi matin à Cascais où il sera rejoint par son équipe technique afin d’envisager les réparations nécessaires pour pouvoir poursuivre la course.
Plus d’infos à l’arrivée à Cascais.
Du vent, de la mer et des bricoles !

Voilà déjà trois jours que Kito de Pavant et Yann Régniau, les deux compères de l’IMOCA 60’ Bastide Otio, ont pris le départ de la 12ème édition de la Transat Jacques Vabre. Cette nuit, la pression est de nouveau montée d’un cran et notre duo a du composer avec du vent de plus de 40 nœuds et une mer très agitée. Le bateau joue à saute-mouton dans les vagues, la mer balaye le pont en permanence, les marins sont trempés et les muscles constamment en contraction. Dans ces conditions, le moindre petit déplacement, la moindre manoeuvre devient une aventure en soi ! Et pour couronner le tout, l’antenne satellite (le Fleet) de Bastide Otio est hors d’usage depuis 24 heures. Et qui dit panne de « Fleet » dit plus de météo... Gageons que nos deux MacGyver trouveront des solutions dès que les conditions de navigation seront plus propices au bricolage. En tout cas, Kito et Yann ne lâchent rien et gardent le moral ! Au classement de 16h00 ce mercredi, à 280 milles dans l’Ouest du Cap Finisterre, Bastide Otio pointait à la 8ème place à 115 milles du leader Queguiner – Leucémie Espoir (Yann Eliès - Charlie Dalin).
Le mot de Kito :
« Quelques bricoles à bord de Bastide Otio cette nuit : l’antenne Fleet refuse de fonctionner donc nous n’avons plus de météo et nous ne pouvons plus envoyer de photos ni de vidéos ! Grâce au standard C*, je peux envoyer quelques lignes mais notre souris d’ordinateur baigne au fond du bateau… Heureusement l’écran est tactile mais je ne vous dis pas l’énergie qu’il faut pour écrire trois lignes ! La mer est forte et nous avons eu des rafales à plus de 40 noeuds. Nous sommes littéralement rincés mais on met le cap au Sud. A demain ! » Kito.
* Le Standard C est un service satellitaire de messagerie qui permet d'envoyer uniquement du texte.
Route cabossée sur l’Atlantique !

Au classement de 8h00 ce mardi, le duo de Bastide Otio s’accroche à la deuxième place à 5,99 milles du leader Hugo Boss. Cette deuxième nuit en mer a été difficile pour les concurrents de la Transat Jacques Vabre. Dès lundi soir, on déplorait les abandons sur avarie de Maître Coq (Jérémie Beyou – Philippe Legros) et de Groupe Edmond de Rothschild (Sébastien Josse – Charles Caudrelier) tandis que le monocoque Safran (Morgan Lagravière – Nicolas Lunven) se déroute actuellement sur Brest. Du côté des Ultimes, on apprenait peu avant minuit le chavirage de Prince de Bretagne (Lionel Lemonchois – Roland Jourdain). Pour Kito de Pavant et Yann Régniau, les conditions météo vont continuer à se renforcer dans la journée avec un vent de secteur Sud-Ouest de 25 à 30 nœuds et une houle de plus de 6 mètres. Pour l'heure, l'équipage de Bastide Otio reste concentré sur la conduite du bateau et progresse prudemment à 11 noeuds de moyenne.
Le mot de la nuit : " Bonjour à tous, le moins que l'on puisse dire c'est que la route est très cabossée ! Le vent n'est pas encore très fort par ici, mais la mer est dans tous ses états. Il y en a dans tous les sens. Du coup, on y va mollo car les chocs sont assez violents. On essaye de se reposer tant bien que mal dans ce tohu bohu et de manger régulièrement. Les prochaines 24 heures devraient être les pires. Tout va bien à bord de Bastide Otio, " Kito et Yann.
Bastide Otio, deuxième à 16h00 !

Comme prévu, le sortie de Manche n'a été qu'une simple formalité pour les 20 concurrents de la Classe IMOCA 60'. Après un peu plus de 24 heures de course, Bastide Otio a déjà avalé près de 400 milles nautiques (740 km). Toute la nuit, le vent s'est renforcé et les monocoques de 18,28 mètres ont pu allonger la foulée. Depuis ce matin, la flotte s'est scindée en deux groupes pour négocier une dépression Atlantique très active. Partisans d'une trajectoire au Sud-Ouest proche de la route directe, Kito de Pavant et Yann Régniau progressent au large des côtes bretonnes dans un vent de Sud d'une vingtaine de noeuds. Dans les prochaine heures, les conditions de navigation vont se corser pour notre équipage avec un vent fraichissant à 25-30 nœuds et une très forte houle d'Ouest-Nord Ouest. Au classement de 16h00 ce lundi, Bastide Otio pointe à la deuxième place à 17,83 milles du leader Hugo Boss.
Extrait de la vacation de Kito de Pavant, joint par l'organisation vers 11h ce lundi : " Ca secoue, nous sommes au près, et ça va durer un petit moment. Nous avons eu une descente de la Manche assez rapide une fois qu’on a réussi à se dégager d’Etretat. Il y a pas mal de mer et pas trop de vent, une vingtaine de nœuds. Notre route au Sud Ouest nous permet d’être devant pour le moment et on verra si cela a payé en fin de la semaine. On veut préserver le bateau. Le gros de la flotte est au nord, ils vont vite mais rien n’est joué. Côté vie du bord, il y a eu pas mal de manoeuvres, et pas beaucoup de sommeil. On essaye de se relayer toutes les 2 heures."
Le Mot du bord : « Jusque là, ça va «

" Bonjour à tous, nous voilà dans le vif du sujet ! Après un départ laborieux où il fallu faire beaucoup de manoeuvres et un bord de spi sympa, nous voila face à du vent qui ne va cesser de grimper. Jusque là, ça va ! La lune est belle et on essaye de prendre nos marques. " Kito & Yann sur Bastide Otio à 2h00 cette nuit.
Destination Brésil pour Bastide Otio !

A 13h30 ce dimanche, l’Imoca 60’ Bastide Otio a pris le départ de la 12ème édition de la Transat Jacques Vabre au Havre. Sous le soleil et dans les petits airs, Kito de Pavant et Yann Régniau ont entamé un tête à tête d’une quinzaine de jours sur un parcours de 10 000 km vers Itajaí au Brésil. Sixième au passage de la bouée d’Etretat, trois heures après le départ, les deux marins ont montré d’entrée de jeu qu’ils étaient déterminés à donner le meilleur !
Une entame en douceur
Cet après-midi au Havre, seuls 3 petits nœuds de vent d’Est ont permis aux 42 équipages engagés sur la Transat Jacques Vabre de s’élancer sur la ligne de départ. Une météo idéale pour les dizaines de bateaux spectateurs venus saluer les marins avant leur traversée de l’Atlantique du Nord au Sud, mais éprouvante pour les compétiteurs. « Pas de vent, du clapot, du courant, c’est ce qu’il y a de pire pour nous ! Nous sommes contents, car nous nous en sommes bien sortis en partant à la côte pour avoir plus de vent et cela a payé », expliquait Yann Régniau joint à la VHF quelques minutes après le départ. Vers 17h00, Bastide Otio pointait à la 6ème place au passage de la bouée d’Etretat, dernière marque de parcours obligatoire avant la ligne d’arrivée à Itajaí.
« L'Atlantique n'est jamais facile à traverser »
Dès cette nuit, le vent va progressivement se renforcer. Et si les 220 milles jusqu'à la sortie de la Manche s'annoncent déjà toniques et rapides, à bord, la tension va aussi monter d’un cran dans la nuit de lundi à mardi. Au programme, le passage d’une dépression générant des vents de 35 à 40 noeuds et des vagues de 7 à 8 mètres. Avec plus de cinquante transatlantiques à son actif, Kito de Pavant aborde les choses avec prudence et philosophie. « On sait que la météo est parfois difficile à cette période de l’année. Evidemment, naviguer dans des vagues de sept mètres, ce n’est pas une partie de plaisir sur nos bateaux mais ils sont faits pour cela ! Ce n’est jamais facile de traverser l’Atlantique. La mer, il faut l’affronter, nous ne sommes pas là pour faire de la figuration dans le bassin Paul Vatine. Au passage de la dépression, nous serons au large, il y aura peu de trafic, nous aurons donc le choix de réduire la voilure et de faire le dos rond. Nous aurons deux jours compliqués au près mais après la bascule, cela ira mieux.»
Anticiper pour moins cogiter !
Au moment de quitter les pontons du bassin Paul Vatine au Havre, les skippers avaient beau retourner le problème dans tous les sens, ils ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés ! Alors depuis quelques jours, Yann Régniau, co-skipper de Kito de Pavant sur Bastide Otio s'est mis tous les schémas en tête pour anticiper au mieux ce premier coup de tabac. « Dans l’action, on n’aura pas le temps de réfléchir alors je me répète les manœuvres sans cesse. Si les conditions s'annoncent maniables dans la Manche, il faut néanmoins rester très vigilant avec le courant et le trafic. On ne va pas beaucoup dormir la première nuit et dès la seconde nous serons dans le dur ! Nous avons une check-list « performance » avec différents points de réglages pour ne rien oublier et surtout nous avons pris l’habitude avec Kito de faire une vérification complète du bateau deux fois par jour pour anticiper les problèmes et éviter la casse. »
La Transat Jacques Vabre, une formidable aventure humaine
Si Kito de Pavant a déjà pris des dizaines de départ de course, l’émotion est toujours palpable quand il s’agit de quitter pour de bon la famille, les amis et les partenaires. Accessibles, attachants, complices, le skipper de Bastide Otio et son acolyte Yann Régniau se sont donnés sans compter depuis leur arrivée au Havre pour partager leur aventure avec le public et les partenaires du projet. « Nous faisons un métier passion et c’est avant tout une belle aventure humaine. C'est déjà une victoire d’être présent sur la ligne de départ et c’est grâce à l’ensemble de nos partenaires », confie le skipper de Bastide Otio. Et pour terminer en beauté cette semaine de festivités au Havre, l’Imoca 60’ Bastide Otio a été baptisé samedi soir par Maud Bernos, jeune et talentueuse photographe originaire de Tarascon, qui vient de publier 39 portraits de marins dans son livre « Tous les marins ont les yeux bleus ».