Les actus de Made in Midi

 

ABB 3602©️Antoine Beysens

Rolex Giraglia : avec Kito, le bonheur est dans le… portant !

Publiée le : 13 juin 2018

Rolex Giraglia : après trois jours de régate à Saint-Tropez, Made in Midi a pris le départ ce mercredi de la grande course

Avec Kito, le bonheur est dans le… portant !

« Là au moins, on a passé en revue toute la garde-robe ! ». Satisfait, Kito de Pavant, ce mardi, après la troisième journée de la Rolex Giraglia. Content d’avoir fait prendre l’air (ou plutôt les airs, tant les conditions étaient changeantes) aux voiles de son Class40 Made in Midi, avant de prendre le départ de la Grande Course entre Saint-Tropez et Gênes, en passant par le rocher de la Giraglia au cap Corse, ce mercredi à 13h. Avant de glisser, malicieux.

« Et toi, tu t’en ai rendu-compte, non ? ». Ben oui, mon neveu, on s’en est rendu compte qu’il avait des voiles, tant le boss n’a pas hésité à mettre son invité du jour « au charbon ».  Avec le numéro 2 dans le dos, associé à un Brice « numer One » au top, à l’avant de cette bête de course, sûr qu’il en a bavé, l’invité.  Et vas-y que je demande de sortir le spi, puis de le remettre en soute, ou plutôt non, on l’envoie, on le laisse encore un peu, puis on essaye le gennaker, puis non, on affale, on remet le spi. Et on prépare le Code0 pour le bord de près… Il n’a pas arrêté, le gars. Et on ne vous parle pas de glissades façon « savonnette » sur un pont inondé, ni de la couleur de genoux et de coudes vite tournée au rouge sur l’antidérapant d’un roof insaisissable même en rampant lamentablement.

Mais bon, finalement, rien qui ne pourra égaler l’incommensurable bonheur d’avoir pu naviguer ainsi au sein d’un équipage au top mené par ce drôle de bonhomme mal rasé ! Et surtout, surtout, le souvenir impérissable de ces deux bords de portant, sous spi, avec des pointes à 17 nœuds et un dernier rush, au reaching, pour couper la ligne d’arrivée à presque 19 nœuds ! Magique…

 « Ah tu as vu, ça pédale, hein, au portant ! », souriait un Kito de Pavant qui aura bien profiter de ces trois jours de « ronds dans l’eau » pour poursuivre le check-up de son joli bateau rouge et jaune.  « Un spi de chez Delta Voiles efficace, un gennaker un peu à revoir et un Code 0 comme arme fatale ! ».  Bon, on vous passera les bords de près où la « luge » de 12 mètres ne trouve pas vraiment son terrain de prédilection. Ce qui aura valu un classement général au terme des trois manches pas vraiment à l’image de l’impression (et les frissons) que nous a donnés un Class40 reboosté après six mois de chantier.

« Le près, Made in Midi n’est pas vraiment fait pour ça », se rassure Kito, bien content d’avoir titillé les plus gros bateaux sur les bords de portant. Et des gros bateaux, sur la Rolex Giraglia, on peut dire qu’il y en a. En fait, sur les deux cents inscrits (époustouflante image d’une baie de Saint-Tropez envahie de voiles !), la grande majorité des unités dépassent les 50 pieds avec des équipages de pros à plus de quinze personnes.  Et où les invités, eux, ne font rien !  Ah les pauvres, ils ne savent pas ce qu’ils ratent… Nous, en revanche, on n’a rien raté. Rien oublié non plus. Comme cette terrifiante sensation d’être chassé par une meute hurlante d’Italiens, quand Kito a eu le tort (ou la malice) de se retrouver devant l’armada des favoris avec leurs étraves aiguisées comme des couteaux. Comme la fierté justement de tenir tête, plus tard, bord à bord, avec une de ces immenses bêtes de course, avant de lui mettre une mine, comme on dit en cyclisme, en envoyant parfaitement (oui, oui…) un spi gonflé comme un étendard à la vue de tous (pour l’instant, dénué de tout partenaire. A bon entendeur salut).  Et de mater la gueule déconfite de certains voyant ainsi, comme le dit Kito lui-même, « ce drôle de petit bateau rouge et jaune qui va parfois plus vite que les autres ».  Un petit bateau rouge et jaune avec lequel Kito, accompagné de quatre équipiers (*), a pris ce mercredi à 13h le départ de la Grande Course, entre Saint-Tropez et Gênes, en Italie, en passant le rocher de la Giraglia, au nord du cap Corse.  240 milles que le skipper d’Occitanie jugeait « pas simples, comme d’habitude ».

Merci donc Kito pour ce moment de pur bonheur. Avec toi, le bonheur n’est pas dans le près, mais dans le portant. Et le portant, ça s’arrose (ah, cette fastueuse soirée de clôture, on ne vous dit pas !). Alors bonne Route. Pas encore celle du Rhum.  Mais bon, avec une arrivée en Italie prévue vendredi ou samedi, on dira… « la route du limoncello » ?

Signé : un invité qui aura bronzé des dents tant il aura souri pendant cette journée ensoleillée !

 

(*) Equipage de « Made in Midi » pour la journée de mardi : Kito de Pavant, Hugo de Pavant, Yann Regniau, Brice de Crisenoy, Florine Cogen, Jean-Marc Lambot, Jean-Loup Robertier.

Pour la Grande Course : Kito de Pavant, Brice de Crisenoy, Yann Regniau, Jonathan Chodkiewiez et Florine Cogen.