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Made in Midi et les Jeux Olympiques de la Jeunesse

Publiée le : 17 septembre 2014

Deux ans que le projet est en tête, deux ans que l’école, les passe-temps, l’entraînement tournent autour d’un but unique pour un athlète de 15 ans : les jeux olympiques. En mai dernier lors du national de printemps, Tom Monnet remporte l’épreuve et se qualifie pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse qui ont eu lieu à Nanjing en Chine du 18 au 24 août. Pour ceux qui ne connaissent pas Tom, à 15 ans, son palmarès est simplement impressionnant : champion du monde, 2 fois vice-champion du monde, double champion d’Europe, champion de France… Le plus gros palmarès de sa géné¬ration. Alors aller chercher l’or olympique, il en rêvait.

Même si cette épreuve est celle de la jeunesse, elle n’en reste pas moins une régate olympique. Pour l’accompagner cela fait 5 ans que François l’entraîne, qu’ils réfléchissent, glissent, travaillent, « s’engueulent » (surtout François sur Tom) et vivent des émotions uniques. La Fédération Française de Voile a choisi François pour encadrer les planches à voile sur l’épreuve. C’est donc deux sudistes qui sont partis ensemble en Chine.

Départ le 05 août, Tom et François retrouvent à Paris le reste de l’équipe de France, toutes les disci-plines sont réunies, accueillies par Tony Estanguet (triple champion olympique) qui sera le chef de mission de la délégation. Les t-shirts « Made in Midi » sont rem¬placés par ceux de l’équipe olympique. Après 24 heures de voyage, c’est l’arrivée sur le site olympique et là, toute la dimension de l’épreuve prend forme : 240 nations, 4000 athlètes, 2000 encadrants, tous les sports représentés. L’épreuve sera bien unique et atypique. Après 5 jours de préparation le temps de régler le matériel, récupérer du voyage, s’affûter physique¬ment : le premier jour de course arrive.

20 nations présentes (que les meilleurs). Dès le premier départ on sent que cela va être très particulier. La flotte est très dense, l’engagement physique est impressionnant, la moindre petite faute coûte très chère. Sur cette première journée Tom a du mal à trouver le bon rythme, les bons placements qui permettent d’être devant. Malgré son surnom « pomping machine », il n’arrive pas à concrétiser et se place 4ème au général.

Deuxième jour, une chaleur humide s’installe ainsi qu’un ciel bleu qui laisse le lac de lisse toute la journée. Après 6 heures d’attente, pas de course et donc un retour au village olympique. Troisième jour : un vent léger est présent sur la zone, c’est reparti pour trois courses, La première du jour sera très dure, une grosse erreur sur le départ, un mauvais choix tactique et le doute s’installe chez Tom. François et Tom remettent les choses à plat, reconstruire les habitudes en les adaptant aux formats. Deuxième course, il y a moins de fautes mais il manque en¬core l’étincelle. À la fin de cette course les mots furent brefs mais directs pour préparer la 3ème course du jour : dès les 10 premières secondes, cette manche sera pour lui. La machine est lancée.

Les jours 4 et 5 vont se suivre et malheureuse¬ment se ressembler. La chaleur revient et bloque tous les échanges d’air possible. Trois jours à ne pas courir, à attendre que le vent rentre pour pouvoir s’exprimer, montrer l’envie d’aller chercher cette médaille, mais la météo en décidera autrement. Ces 5 jours marquent la fin des phases de série et laissent place à une unique manche de finale qui aura pour seule particularité de ne pas pouvoir être retirée des point finaux. En vue du classe¬ment, il n’a plus toutes les cartes en mains mais un tiercé gagnant est jouable. Pour Tom, le but est simple, ga-gner puis attendre la faute des 3 concur¬rents placés devant lui. Un vent très irrégulier mais soutenu laisse s’envoler Tom qui gagne la manche sans aucune faute. Mais derrière la lutte est acharnée, les médailles d’or et d’argent sont très vite inaccessibles. Tom tiendra le bronze jusqu’au dernier bord mais le néer¬landais viendra prendre la place qu’il faut pour conserver une médaille de bronze.
 
Tom, déçu d’avoir peu régaté, prend la 4ème place qui bien sûr est remplie d’amer¬tume. Au final, sept manches courues sur seulement 3 jours, une victoire de l’Argentin suivi du Russe puis du Néerlandais. Cinq points entre Tom et le premier, cinq petites fautes que l’on peut retrouver facilement mais qui coûte l’or olympique à Tom. Désormais, Tom va changer de catégo¬rie avec un an d’avance, il passe en RSX soit le support olympique pour les « Vrais » Jeux ce coup-ci. La route est encore longue mais cette amertume aura sûrement disparu à Tokyo en 2020...