Les actus de Made in Midi

 

@Alexis Courcoux

« Une étape stratégiquement passionnante »

Publiée le : 12 juin 2014

Un lever de soleil dans la pétole le long de l’île de Wight, des manœuvres techniques dans les déferlantes du mythique phare de Wolf Rock, trois traversées de la Manche, les croisements à quelques mètres seulement de gigantesques cargos, c’est plein d’incroyables images dans la tête que Gwen Gbick refait sa course au lendemain de son arrivée. Trois jours, cinq heures et quarante-sept minutes de Deauville à Plymouth à la vitesse moyenne de 6,22 nœuds de moyenne, et voilà Gwen le bizuth du Sud officiellement dans le grand bain de La Solitaire du Figaro.

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Dimanche à Deauville 1er juin, Made in Midi s’élançait face à un plateau de 37 concurrents parmi lesquels Yann Eliès, Jérémie Beyou, Alain Gautier et autres ténors du prestigieux circuit Figaro Bénéteau. Sans surprise, c’est une étape à rebondissements dans des conditions variées allant de la pétole à la brise, alliant bords de près et glisse au portant que s’est offert Gwen Gbick. Satisfait de quelques bons coups le long des côtes anglaises, le skipper de Made in Midi qui a pris la 33ème place de cette première étape est aussi un peu frustré de sa fin de parcours. Comme prévu, la gestion du sommeil a été l’une des clés de cette étape rythmée d’un bout à l’autre comme toujours sur La Solitaire du Figaro !

« Cette course est magique ! La régate au contact qui te pousse sans cesse à te dépasser, les effets de côte et les courants avec lesquels il faut jouer, c’est stratégiquement passionnant. C’est exactement ce que je suis venu chercher. Le compétiteur que je suis, est forcément un peu frustré de ce résultat car je n’ai pas été très bon sur la dernière traversée de la Manche mais cela me donne envie de repartir, d’approfondir, d’apprendre encore et encore. Je suis resté longtemps dans le match mais j’ai eu des difficultés à gérer mon sommeil. Le problème n’était pas l’envie d’aller dormir mais je n’avais pas confiance en mon pilote automatique. Dès que je lâchais la barre, je perdais tout de suite du terrain sur mes concurrents les plus proches. A partir de là, j’avais beaucoup de mal à me dire que j’allais forcément sortir du jeu, le temps d’une petite sieste. Du coup, j’ai eu un gros coup de fatigue après Wolf Rock. Je vais m’atteler à régler ce problème de pilote pour être plus serein sur la deuxième étape. En discutant avec les autres concurrents à l’arrivée, je me rends compte qu’ils ne barrent quasiment pas au près et au portant. Moi, il n’y avait que sur le bord de reaching sur la deuxième traversée de la Manche que j’ai réussi à dormir un peu. Sur les trois jours de course, je n’ai dormi que 2 heures… En revanche, en vitesse, le bateau est à la hauteur pour jouer avec les meilleurs, il faut juste que j’arrive à être un peu plus constant. C’est motivant pour la suite, la marge de progression est énorme ! »

A Plymouth, le skipper de Made in Midi est passé entre les mains expertes des kinés de la course, et après une première journée de repos, dès demain vendredi, Gwen va s’atteler à la préparation météo de la deuxième étape. A peine arrivé qu’il faut déjà songer à repartir ! Samedi à 19h30 heure française, les 38 concurrents de La Solitaire du Figaro mettront le cap vers Roscoff pour un deuxième acte de 535 milles (983 km) – la plus longue étape de cette 45ème édition – qui les emmèneront virer le mythique phare du Fastnet en mer d’Irlande. La grande aventure de Gwen en solitaire ne fait que commencer !