Les actus de Made in Midi

 

©Gilles Martin Raget Bastide Otio10

Cap vers les mers du Sud

Publiée le : 23 novembre 2016

 ©Gilles Martin Raget Bastide Otio10Kito de Pavant et Bastide Otio se situent actuellement au large de Rio en 13e position. Après avoir passé une nuit blanche à la barre, de nombreux empannages et changements de voiles pour essayer de faire avancer au mieux Bastide Otio dans la pétole, Kito de Pavant sort enfin de la bulle anticyclonique qui le suit depuis dimanche soir.
Malgré le retard accumulé sur les leaders de la flotte, le skipper du Midi reste optimiste et rappelle que la route est longue avec encore 2 mois et demi de course !

Après trois jours difficiles à des vitesses en dessous de 10 nœuds, Kito de Pavant a enfin attrapé du vent de Nord-Ouest d’une bonne dizaine de nœuds qui devrait lui permettre de faire glisser son IMOCA Bastide Otio dans de bonnes conditions, en direction du cap de Bonne Espérance qu’il devrait atteindre d’ici la fin de la semaine.

S’il a gagné une place au classement de 18h hier, Kito vient de passer de la 11e à la 13e place au classement de 18h ce soir. Louis Burton et Fabrice Amedeo, plus à l’Est, sont passés devant, mais ils avancent actuellement moins vite que Bastide Otio et sont a priori moins bien placés pour attraper la prochaine dépression qui arrive de Buenos-Aires.

« Je suis sorti de la cellule anticyclonique. Ça a été vraiment compliqué de sortir de là. Les modèles météo que j’avais me faisaient traverser beaucoup plus vite que ça. Ce matin le vent s’est relevé doucement. J’ai un peu plus d’une dizaine de nœuds.

Plus ça va aller, plus les conditions vont être bonnes, en tout cas jusqu’au cap de Bonne Espérance où j’aurai 4 à 5 jours de retard sur les premiers.

Dans les mers du Sud, il y a peu de chance qu’il y ait de gros chamboulements. Il peut y en avoir en Australie. Je pense qu’il faut attendre le cap Leeuwin pour pouvoir recoller éventuellement parce qu’il va encore y avoir des passages à niveau avec un anticyclone qui est souvent sous l’Australie. La route est longue. On a encore deux mois et demi de course. Il ne faut pas s’affoler, c’est normal qu’il y ait de gros écarts. On va tout faire pour les réduire mais ça ne va pas se faire tout de suite. »

Sommeil

« Je suis vraiment bien calé dans le sac à billes. C’est confortable, j’arrive à dormir assez rapidement. Ça fait bientôt trois semaines qu’on est parti et je me sens en forme donc c’est plutôt bénéfique. On a bien travaillé là-dessus, ainsi que sur la nutrition avec Bastide Médical. On a bien progressé sur ces domaines-là.

Ça reste quand même un bateau à voile en course avec des alarmes qui sonnent en permanence et des contrariétés qui empêchent d’avoir un vrai rythme de sommeil optimal. Mais au bout de 35 à 40 minutes je me réveille assez naturellement. »

Energie à bord de Bastide Otio

« Côté énergie ça se passe bien. J’ai été obligé de faire tourner le moteur dans les zones de pétole, deux fois une heure pour charger les batteries depuis le départ. Tout le reste se fait avec les hydrogénérateurs qui marchent nickel. C’est d’un confort incroyable, ça ne fait pas de bruit, ça ne ralentit pas le bateau, ça tourne tout seul et dès qu’on marche à 10 nœuds on est totalement autonome. »

 

Kito a profité du calme et de la chaleur des mers tropicales pour se « refaire une petite santé », mais aussi pour bricoler à bord de Bastide Otio. Au large des îles Canaries, le gennaker de brise s’était déchiré dans un départ au lof. Il aura fallu 3 jours au skipper méditerranéen pour enlever les nœuds et 3 de plus pour recoller les morceaux. Cette voile est en effet importante pour la navigation à venir.

Kito et Bastide Otio sont donc prêts à affronter les mers du Sud !

 

A écouter ici