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Bonifacio

Le Tour de Corse : Une Aventure à part, entre Terre et mer !

Publiée le : 20 octobre 2014

Il est près de 6H du matin lorsque nous franchissons la passe de Bonifacio ce samedi 18 octobre. Après 41H de course, l’équipage de « Genapi » s’apprête à gouter un repos bien mérité. Une bonne douche, un petit déjeuner réparateur, plus quelques achats de charcuterie Corse pour certains et nous voilà repartis pour l’aéroport de Figari.

Les prévisions météo nous avaient préparées à une régate complexe. He bien, ce fut le cas. Cette année, le vote des concurrents nous fit pointer les étraves vers l’Ouest. Après un départ au reaching (vent de côté), nous remontons à vive allure vers le Nord. Toute la nuit de vendredi à samedi, le vent se renforce jusqu’à atteindre plus de 30 nœuds entre Calvi et le Cap Corse. Agglutinés dans les filières arrière nous profitons de ces superbes surfs à 22 nœuds (44 km/H) sous spinnaker. Dans une gerbe d’écume quasi permanente nous avalons les milles avec à la barre un certain Marc Mallaret (« p’tit d’jeun’s qui n’en veut » du Yacht Club de Mauguio Carnon, tout juste revenu  des Mondiaux de 49er).  Vers 22H nous prenons la seconde place à AROBAS (Swan 601 de Gérard Logel), tandis que SFS (Volvo Open 70 de Lionel Péan) s’envole vers la victoire, record de l’épreuve en prime. Nous ne le reverrons plus.

La descente le long de la côte-Est sera plus calme. Du moins sur le plan de l’engagement physique. Car sur l’eau, une autre régate commence. Une véritable partie d’échec à ciel ouvert. Le vent se volatilise dès le rocher de la Giraglia et toute la flotte nous revient dessus. Bref, sans avoir démérité nous franchissons la ligne d’arrivée en 6e position au petit matin du second jour.

Je fus ravi de rencontrer quelques têtes bretonnes et normandes bien connues du circuit Figaro (Corentin Horeau, Fabien Delahaye, Yohan Richome). Leur présence et celle d'autres navigateurs réputés, renforce ma conviction sur 3 point essentiels : 1/- S’entraîner c’est bien mais régater reste indispensable. 2/- la Classe Figaro est un très bon vivier pour la Course au Large.  3/- Le Tour de Corse est un évènement majeur, palpitant et reconnu !

Enfin, je voulais remercier Jean Luc Boixel et son équipage de m’avoir fait vivre cette très belle expérience entre Terre et mer !

Gwen