Les actus de Made in Midi

 

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Rolex Middle Sea Race : Made in Midi, l’échappée belle

Publiée le : 22 octobre 2020

Malgré des conditions parfois délicates avec notamment deux longues journées englué dans la pétole, Made in Midi est parvenu à franchir la ligne d’arrivée, ce jeudi matin à La Valette, dans le ‘top 10’ après 4 jours et 21 minutes de course. Avant le convoyage retour dès demain vers Port Camargue, Kito de Pavant revient sur cette sacrée aventure.

Une arrivée majestueuse. C’était ce jeudi matin, à une heure où les lumières artificielles de La Valette résistaient encore au lever du soleil. Made in Midi venait d’achever la Rolex Middle Sea Race, un parcours très sélectif de 600 milles au cœur de la Méditerranée. À son bord, Kito de Pavant et ce qu’il appelle affectueusement « sa bande de potes », Brice de Crisenoy, Gwen Gbick et Florine Cogen. « Nous sommes heureux d’en être venus à bout, ce n’était pas si évident de faire le tour de la Sicile », confie Kito. À l’arrivée, Made in Midi termine 9e en 4 jours et 21 minutes, derrière des bateaux bien plus taillés que le Class40 pour les conditions méditerranéennes.

Le Stromboli, un spectacle époustouflant 

La Méditerranée justement, celle que connaît tant Kito, a été « conforme à sa réputation » dixit le skipper. Dans la matinée, alors que le soleil inondait enfin La Valette, le marin a pris le temps de revenir sur cette aventure particulièrement dense et exigeante. Tout avait commencé au même endroit, à La Valette, un « départ grandiose dans un théâtre naturel exceptionnel ». Les conditions météorologiques étaient favorables et le moment rare : « on a pu se bagarrer avec les plus gros bateaux de la flotte pendant plus de 12 heures ». Ensuite, il a fallu s’accrocher. Il y a d’abord eu les forts courants après le détroit de Messine, puis les trombes d’eau qui se sont abattues sur leur parcours. 

Un peu plus loin, le Stromboli leur a offert un spectacle époustouflant à la tombée de la nuit. « Il y avait des irruptions volcaniques, des jets de lave toutes les dix minutes. C’était magnifique », souligne Kito. Après, il a fallu se replonger dans la course et faire preuve de patience, la faute à plus de 2 jours de pétole. « C’était laborieux, on pensait qu’on n’arriverait jamais à finir ». Mais l’équipage s’est serré les coudes, s’est battu pour chasser les doutes et pour continuer à avancer. Le vent du sud-ouest qui s’est levé ensuite a offert enfin du répit et un surplus de vitesse.

« Cette année, tout le monde a joué le jeu »

Made in Midi a alors retrouvé son rythme de croisière sous un grand soleil. « Des conditions de rêve pour faire du bateau », sourit Kito. Ainsi, ils ont vogué jusqu’à Lampedusa et repris leur route vers Malte. Pour égayer la fin de la course, il y a eu une ultime bagarre avec un HH42, Artie, qu’ils ont fini par devancer sur la ligne d’arrivée de quelques centaines de mètres. « Il était trop tôt pour qu’il y ait du monde à l’arrivée mais c’était tellement beau qu’on en a bien profité ».

Cette arrivée-là marque aussi la fin d’une saison où il a fallu s’accrocher. Le bonheur du moment ravive ainsi le souvenir de ces derniers mois où tous, à commencer par les partenaires, ont fait preuve d’une incroyable solidarité pour résister aux épreuves liées à la propagation du Covid-19. « Tout le monde a joué le jeu et on a pu faire une belle saison, battre des records et participer à de belles courses », s’enthousiasme Kito.

Désormais, il va profiter avec son équipe d’une journée de tourisme sur l’île. Demain déjà, il faudra mettre le cap sur Port Camargue, un convoyage qui s’annonce corsé avec le Mistral annoncé. Pourtant, pas de quoi entamer l’enthousiasme de Kito de Pavant qui fourmille déjà de projets pour la saison prochaine avec Made in Midi !